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vendredi 15 juin 2018

Ville à Vendre de Jean-Pierre Mocky (1991)



A moussin, petite ville minière, c'est la fête. Tous les habitants sont réunis autour des administrés. Et notamment la pharmacienne Delphine Martinet qui promet de faire des révélations importantes lors d'un communiqué. Mais avant d'avoir pu s'adresser à ses concitoyens, elle est victime d'un malaise. Le Docteur Picoud propose au maire Rousselot de ramener Delphine chez elle. Mais alors qu'ils se trouvent à bord de la voiture du médecin, ils sont victimes d'un accident lors duquel la vieille femme meurt.

Un accident qui apparaît étrange aux yeux d'Orphée, un ancien informaticien qui a fermé sa société et a plié bagages pour prendre la route. Le Capitaine de gendarmerie Montier est chargé d'enquêter sur la mort suspecte de Delphine mais devant la vacuité du personnage, Orphée décide de mener sa propre enquête, accompagné par Elvire, une proche amie de la victime. C'est alors qu'en décidant d'exhumer le corps de Delphine enterrée tout récemment, les deux « enquêteurs » constatent que le cercueil est vide. De plus, de coups de téléphones étranges sont passés par une personnes qui affirme être Delphine.

De nouveaux meurtres vont bientôt secouer la ville de Moussin...

En 1991, Jean-Pierre Mocky réalise pas moins de quatre films dont cette Ville à Vendre très curieuse. A vouloir en faire tant, le cinéaste en a oublié l'essentiel : soigner son œuvre. Car même si la distribution est de haute volée (Tom Novembre, Michel Serrault, Richard Bohringer, Féodor Atkine, Daniel Prevost, Michel Constantin, Darry Cowl, Bernadette Lafont, Dominique Lavanant, Philippe Léotard, Jacqueline Maillan, Valérie Mairesse, Eddy Mitchell) la direction et la mise en cène font peur à voir.

Ou bien s'agit-il simplement d'un problème d’accoutumance envers le cinéma de ce cinéaste français à part. Des moyens trop peu importants et un casting d'actrices et d'acteurs secondaires qui frise l'embauche à la foire du trône. Jean-Pierre Mocky a en effet l'habitude de débaucher des personnages au physique assez particulier. Histoire de donner leur chance à des individus qui n'auraient sinon sans doute aucune chance de se voir immortaliser sur pellicule ailleurs.

L'ambiance du film elle-même est des plus étranges. Ville imaginaire plantée dans un cadre sinistre et prête à s'écrouler sous sa propre masse, elle abrite une population massive de chômeurs qui s'accommode sans soucis des indemnités qu'elle touche.

Malgré les défauts du film, qui sont nombreux (interprétation limite, mise en scène faiblarde et scénario alambiqué), il faut avouer qu'à mesure que l'histoire déroule son fil, on finit par s'habituer au style particulier de Jean-Pierre Mocky. On finit même par oublier les défauts récurrents de son œuvre. Et ce, grâce sans doute aux acteurs qui font tout pour que tienne la route cette histoire dont la vérité éclatera évidemment à la toute fin. Jean-Peirre Mocky à fait mieux dans sa carrière. Il a fait pire aussi. C'est pourquoi Ville à Vendre mérite tout de même que l'on s'y attarde, ne serait-ce que pour l'incongruité de son histoire et le cynisme permanent dans lequel le film baigne...




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