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mardi 5 décembre 2017

Le Notti del Terrore d'Andrea Bianchi (1981) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



Le Manoir de la Terreur est le genre de production qui permet de relativiser quant à considérer tel ou tel cinéaste comme pire réalisateur de tous les temps. Andrea Bianchi n'est peut-être pas le pire d'entre tous (Nude Per L'assassino est tout à fait regardable) mais Le Notti del Terrore fait partie de ces films si mauvais que leur existence paraîtrait improbable si la preuve de leur existence n'avait pas été démontrée (il suffit d'y jeter un œil pour s'en convaincre). Chez nous, donc, cette Nuit s'est transformée en Manoir. ? Allez savoir pourquoi. Quoi qu'il en soit, d'une manière ou d'une autre, ivre ou parfaitement maître de soit, distinguant le bon du mauvais, ce long-métrage mettant en scène trois couples invités dans le dit manoir par un riche industriel confrontés à une horde de zombies particulièrement décharnés à de quoi briser le moral de n'importe quel amateur de nanars.
On ne risque pas l'arrêt cardiaque. Plutôt l'accident vasculaire cérébrale. Car devant tant d’indigence, impossible de prendre son pied. Le Notti del Terrore conjugue toutes les maladresses inhérentes au genre. Je veux bien sûr parler du nanar, et non pas du phénomène zombie puisque dans le genre, d'autres s'y sont essayé avec, dans la majeur partie des cas, davantage de brio. En fouillant bien, en grattant autant que ce peut le sol fertile renfermant des tombes remplies de références en la matière, peu de longs-métrages peuvent se targuer d'être aussi mauvais. Oserais-je affirmer que Le Lac des Morts-Vivants de notre Jean Rollin national lui est supérieur? Oui, J'OSE! En fait, et après avoir mûrement réfléchi à la question, tout en reconnaissant avoir tout de même moins de culture en la matière que certains compileurs (par exemple, le Zomblard From Outer Space), j'en ai bien trouvé un. Celui qui, à chaque fois, me sert de référence ultime: Raiders of the Living Dead que le cinéaste américain Samuel M. Sherman réalisa en 1986.

Comme un fait exprès, beaucoup ont coutume de dire que le pire représentant du genre (et même de l'horreur en général), c'est lui. Propos déjà tenus par ma bouche parfois trop bavarde depuis vingt-cinq bonnes années. Depuis cette fameuse journée ou bien content de rentrer d'une journée aussi froide qu'aujourd'hui, je croyais insérer dans mon magnétoscope, un bon petit film d'horreur. Une purge, ouais !
Mais je m'égare. Car il est désormais question de toute autre chose. De tout autre produit. De cet assommant Le Notti del Terrore. Dans le genre, une catastrophe dans l'ampleur est pratiquement impossible à concevoir dès lors que l'on n'a pas mis la main dessus. Andrea Bianchi nous propose un catalogue affligeant. Allant de sa mise en scène pitoyable, dans des décors, certes, pas forcément du plus mauvais gout, jusqu'à l'interprétation d'actrices et d'acteurs au rabais. Mon dieu que tout ce petit monde joue mal. Tellement d'ailleurs que les réactions peuvent changer chez le spectateur selon son humeur. Pouvant aller du rire involontaire, jusqu'aux larmes. Quelle tristesse tout de même. Non pas que le scénario, d'une terrible vacuité, puisse être remis en cause, mais le film est mou... mais mou. Et puisque le cinéaste italien semble avoir (consciemment ?) opté pour une certaine homogénéité entre tous les aspects techniques de son film, pourquoi pas imposer à ses interprètes, un comportement irrationnel face à l'invasion de créatures décharnées et, très certainement, malodorantes? Les macchabées traînent des pieds. Vous me direz que dans le genre, quoi d'anormal ? Sauf qu'ici, on ne sait pourquoi, il leur arrive de stopper net leur course (mdr... leur course !), de se figer sur place. Voir la scène durant laquelle l'un des couples échappe à la mort et passe devant un parking envahi (!) de morts-vivants n'essayant même pas de leur mettre la main dessus. Fixes comme des pylônes! En arrêt sur image ! Un pied en avant, deux en arrière !

L'un des aspects sans doute les plus insupportables demeure le jeu des interprètes. Et notamment celui de l'actrice italienne (j'en rigole rien qu'à l'évoquer ici) Karin Well (de son vrai nom Wilma Truccolo). La blonde de service qui passe son temps à hurler de manière aussi crédible qu'une carpe se noyant dans l'eau ! La pauvre passant son temps à faire des appels d'air, son personnage génère davantage de rires (nerveux) que de sentiments de peur. Mais le point commun entre tous, et cela, on le reprochera avant tout au réalisateur, c'est cette façon systématique qu'on les personnages de rester sur place alors que le danger guette à seulement quelques pas. Tout ceci étant bien entendu enrobé de dialogues d'une inconsistance extraordinaire dont la bêtise est de plus, accentuée par le doublage français. Le Notti del Terrore n'a vraiment rien de bon à proposer. Les zombies, quoique jamais vraiment flippant ne sont pas ce que l'on a vu de pire en terme de maquillage, mais dans l'ensemble, le travail effectué demeure assez pauvre. Le long-métrage d'Andrea Bianchi aurait pu se révéler être un bon nanar, mais le rythme, ou l'absence de rythme justement, lui confère les mêmes effets qu'un somnifère... Ah ! J'allais oublier. Le Notti del Terrore propose tout de même l'un des portraits d'enfant les plus ridicule de toute l'histoire du septième art mais dont l'utilisation de son interprète s'expliquera sans doute par l’ambiguïté des rapports qu'il entretient avec sa maman chérie. Mais ça, c'est une autre histoire...

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