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lundi 4 décembre 2017

La Mort au Large de Enzo G. Castellari (1981)



Depuis la sortie (et le succès) des Dents de la Mer de Steven Spielberg en 1975 (et 1976 en France), nombreux sont ceux qui ont profité de l'engouement du public pour ce genre de films pour réaliser eux-mêmes leur version du mythe avec, pourquoi pas, une consécration à la clé. Des dizaines de longs-métrages, forcément, à chaque fois, comparés aux Dents de la Mer. Comme s'il fallait absolument juger de ces œuvres en les mettant côté à côte, comme les suspects dans une affaire de meurtre, le dos collé au mur d'un commissariat lors d'une identification. Outre les suites officielles, une pléthore de longs-métrages ont vu le jour. Beaucoup de nanars, assumant plus ou moins leur paternité (l'une des perles en la matière demeurant le Cruel Jaws que Bruno Matteï titra tout d'abord Jaws 5 en référence au titre original du film de Spielberg, Jaws, avant de se prendre les foudres des propriétaires de la licence en pleine gueule ayant porté plainte pour usurpation d'identité), des suites donc, une, deux, puis trois. Et surtout, un grand nombre de longs-métrages allant piocher dans le bestiaire marin pour y prélever des créatures autres que le grand requin blanc et ainsi arguer de produire des œuvres autonomes, originales, du moins sans commun rapport avec Les Dents de la Mer premier du nom. Et pas que des petits cinéastes sans envergures connus que des seuls amateurs de séries Z.

Enzo G. Castellari est un scénariste, acteur, réalisateur et producteur forcément bien connu des amateurs de nanars puisqu'après avoir tourné bon nombre de westerns spaghettis, cet italien originaire de Rome se lança dans l'aventure du plagiat à travers quelques films considérés comme des classiques du genre. Au programme, Les Nouveaux Barbares et les deux volets des Guerriers du Bronx. Trois longs-métrages à l'attention des amateurs d’œuvres post-apocalyptiques bricolées maison. Pas de quoi se pâmer d'admiration mais de quoi rire un bon coup devant des effets-spéciaux défaillants, une réalisation pas vraiment à la hauteur, et surtout une interprétation totalement risible. Avant ces trois exemples de plagiats, Enzo G. Castellari réalisa donc cet Ultimlo Squalo (titré chez nous La Mort au Large), qui dans le genre copie presque conforme se tient en bonne place. De l'histoire proposée, jusqu'aux personnages, son film fait cruellement penser à un brouillon des Dents de la Mer.

Au générique duquel on retrouve l'acteur James Franciscus. Pas un inconnu puisque dès le milieu des années cinquante et jusqu'en 1985, on a pu le voir dans plus de trente longs-métrages dont (tout de même), Le Chat à Neuf Queues de Dario Argento en 1971, L'Invasion des piranhas de Antonio Margheriti en 1979 (œuvre qui n'a rien à voir avec le diptyque Piranhas), Le Jour de la Fin du Monde l'année suivante, et donc, La Mort au Large dont le titre colle parfaitement à l'intrigue. Car vous l'aurez compris, le récit tourne autour des attaques d'un requin blanc aux dimensions plus qu'appréciables. Face à lui, Peter benton et Ron Hamer. Ce dernier est interprété par l'acteur américain Vic Morrow qui lui non plus n'est pas un inconnu puisqu'il interpréta de nombreux rôles dont une grande majorité dans des séries télévisées telles que Alfred Hitchcock présente, Bonanza, Les Incorruptibles, Mission impossible, ou encore Magnum. Le film étant assez mal perçu aux États-Unis du fait qu'il s'agisse d'un plagiat évident, La Mort Au Large semble ne pas avoir connu de sortie en DVD sur le territoire américain. Il faut dire que Enzo G. Castellari s'est allégrement inspiré du film de Spielberg pour construire son histoire. Le personnage incarné par Vic Morrow rappelle furieusement celui qu'interprétait alors Robert Shaw, lui-même apparemment très inspiré du capitaine Achab du roman Moby Dick écrit par Herman Melville au milieu du dix-neuvième siècle. Un détail qui, par contre, là, ne semblait déranger personne. Au final, La Mort Au Large se révèle être une petite bande horrifique plutôt sympathique. Pas de quoi soulever les foules, cependant...

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