Nous sommes en pleine
seconde guerre mondiale. La France est envahie par l'armée allemande
et parmi les citoyens, certains ont choisi la résistance quand
d'autres collaborent avec l'ennemi. Les Bourdelle, eux, n'ont pas
oublié les valeurs inculquées par leur ancêtre André Bourdelle,
mort stupidement alors qu'il s'apprêtait à entrer en action contre
l'envahisseur. Habitant un château, son épouse Héléna et leur
descendance sont contraints de déménager dans la cave de leur
luexueuse demeure, les allemands ayant décidé de s'y installer pour
un certain temps. Le fait qu'Héléna soit une cantatrice célèbre
joue en sa faveur ainsi qu'en celle des siens. Appréciés du général
Herman Spontz, officier de la Wermarcht, les Bourdelle peuvent
compter sur une toute relative aisance de vie malgré l'humidité qui
pèse sur l'humeur de certains. Et notamment de Michel Taupin,
professeur de latin qui contre la somme de mille deux-cent francs
mensuels, loge avec la famille de résistants. Parmi eux, pourtant,
se trouve Guy-Hubert Bourdelle. fils d'André et Héléna Bourdelle.
Contrairement à ses parents, ce coiffeur stagiaire semble
apprécier la présence des allemands sous leur toit. Tout se
complique le jour où la famille accueille et cache chez elle un
soldat anglais blessé. Jean-Robert Bourdelle, que tout le monde
appelle Papy et qui n'est autre que le plus vieux membre de la
famille, essaie contre mauvaise fortune bon cœur de maintenir une
certaine cohésion entre tous. Mais la présence des allemands au
dessus de leur tête et celle du soldat anglais dans la cave
complique tout. Heureusement, ailleurs, celui qui se fait appeler
Super-Resistant va peut-être enfin pouvoir mettre en terme à
l'envahisseur...

Ils ne seront
d'ailleurs pas les seuls puisque Jean-Claude Brialy, Jean Yanne,
Roger Carel, Didier Bénureau et surtout Bernard Giraudeau (comme
étant crédité rôle le plus
court du film)
ne feront qu'une petite apparition. Peut-être pas aussi détonante
que les premiers films des membres de la troupe du Splendid (on peut
leur préférer les réalisations de Patrice Leconte), Papy
fait de la résistance est
une comédie française cultissime, à mettre au même rang que Les
Bronzés 1&2
et
Le Père Noël est une
Ordure.
Les allemands et les collaborateurs y sont tournés en ridicule. Voir
ses partisans humiliés est jubilatoire. Roland Giraud, Jean-Paul
Muel, Thierry Lhermitte ou encore Roger Carel leur donner vie est un
bonheur. Jacques Villeret en demi-frère d'Adolf Hitler est à mourir
de rire. Un choix judicieux mais secondaire puisqu'à l'origine, il
était convenu que le rôle devait revenir à LA star de la comédie
française, Louis de Funès. Mort entre-temps, le film lui sera
finalement dédié. L'un des aspects les plus remarquables se situe
lors des passages durant lesquels l'acteut Roland Giraud s'exprime en
allemand. Ne connaissant rien de la langue, l'interprète du général
Spontz s'exprimait en réalité de manière phonétique. Un exploit
qui fait totalement illusion devant la caméra. Alors que le film
aurait pu se terminer fin de manière tout à fait classique,
Jean-Marie Poiré fait durer le plaisir lors d'une parodie de
l'excellente émission télévisée Les
Dossiers de l’Écran
que l'animateur Alain Jérôme anime d'ailleurs ici lui-même. Papy
fait de la résistance demeure
encore aujourd'hui comme un grand classique de la comédie français.
Indémodable...
Voilà bien un film qui m'a bien peu emballé... et pourtant j'en retire comme véritablement cultissime la dernière séquence, celle des dossiers de l'écran. Je ne savais pas que Louis de Funès avait été pressenti pour le rôle repris par Villeret.
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