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mardi 12 septembre 2017

Un Prince à New-York de John Landis (1988) - ★★★★★★★★☆☆



Alors que la Paramount envisage le retour de l'acteur Eddie Murphy dans une suite de Un Prince à New-York vingt ans après la sortie du premier volet des aventures de Akeem, retour sur l'un des grands succès de l'un des acteurs noirs les plus célèbres des années quatre-vingt. Dès 1982, la star enchaîne en effet les longs-métrages avec une régularité exemplaire et connaît un immense succès grâce notamment à 48 Heures de Walter Hill, Un Fauteuil pour Deux de John Landis en 1983, et surtout Le Flic de Beverly Hills de Martin Brest en 1984. Quatre ans plus tard, Eddie Murphy retrouve le cinéaste John Landis, lequel enchaîne les succès avec quelques excellents longs-métrages (The Blues Brothers, Le Loup-Garou de Londres ou encore le clip Thriller qu'il réalise pour le chanteur Michael Jackson). Un Prince à New-York met donc en scène la star noire dans une œuvre que l'on pourrait presque considérée comme un nouvel épisode dans l'aventure de la Blaxploitation née dans les années soixante-dix et valorisant le public afro-américain en le mettant en avant dans de très nombreux films à l'attention d'un public presque exclusivement noir.

Le film de John Landis nous conte l'histoire du prince Akeem de Zamunda, pays fictif d'Afrique, lequel, à l'âge de vingt et un ans doit penser à se marier à celle qui lui a été choisie depuis longtemps. Mais plutôt que d'accepter d'épouser une femme qu'il n'a jamais vu et de rompre avec les traditions de son, pays, Akeem demande à ses parents l'autorisation de se rendre aux États-Unis afin d'y prendre quelques vacances. Mais alors que ceux-ci l'ignorent, Akeem a en réalité l'intention d'y dénicher celle qu'il épousera. Cet ainsi qu'accompagné de son fidèle servant et ami Semmi il se rend à New-York. Et pour être certain que celle qu'il choisira n'est pas intéressé par sa seule fortune, il décide de se faire passer pour un homme pauvre habitant dans une chambre d'hôtel miteuse. Là-bas, il y fait la connaissance de Lisa Mcdowell, fille de Cleo McDowell, propriétaire d'un restaurant et dans le quartier, principal concurrent d'un certain McDonald. Akeem tombe sous le charme de la jeune femme qui malheureusement est déjà la proie de Darryl Jenks, un homme fortuné que le père de Lisa a déjà pris sous son aile. Afin de se rapprocher de la jeune femme, Akeem réussit à se faire embaucher comme homme d'entretien dans le restaurant de Cleo McDowell...

En plein engouement pour l'acteur, la presse et le public encensent l’œuvre de John Landis dans laquelle Eddie Murphy laisse s'exprimer sa gouaille légendaire. En fait de gouaille, l'homme s'y révèle charmeur, mais sans jamais faire preuve d'une once de vulgarité. Cela, il le laisse au principal rival de son personnage que campe avec malice l'acteur Eric La Salle dont tout le monde se souvient pour avoir interprété le rôle du Docteur Peter Benton dans la série à succès Urgence de 1994 à 2002. Aux côtés d'Eddie Murphy, une belle brochette d'interprètes : la belle Shari Headley dans le rôle de Lisa McDowell, James Earl Jones (impressionnant dans le rôle de Thulsa Doom dans le Conan le Barbare de John Millius) dans celui du père de la jeune femme, Arsenio Hall en sympathique serviteur, ou encore, Don Ameche et Ralph Bellamy dans deux rôles qui rappelleront d'excellents souvenirs aux fans de Un Fauteuil pour Deux puisqu'ils reprennent pour un court instant leur rôle : celui de Mortimer et Randolph Duke, propriétaires d'une puissante banque qui ont connu un terrible revers et son désormais à la rue.

Sans jamais en faire trop, Eddie Murphy distille une bonne humeur à cette comédie jamais grotesque, pleine de beaux sentiments mais jamais larmoyante. Une star un peu moins volubile que dans ses précédents rôles mais toujours terriblement attachante. Parsemé de nombreuses scènes cultes, on découvre dans Un Prince à New-York un Samuel L. Jackson qui a l'époque n'a même pas encore dix films au compteurs. On y croise également la route de la chanteuse Donna Summer ou encore celle de l'acteur Cuba Gooding Jr. L'un des aspects les plus amusants se situe au niveau des multiples rôles que vont interpréter Eddie Murphy et Arsenio Hall. Grâce au talent incroyable du maquilleur Rick Baker (lequel travailla notamment sur Hurlements, Le Loup-Garou de Londres, Vidéodrome, ou encore Greystoke, la Légende de Tarzan) les deux acteurs interprètent en effet plusieurs rôles, camouflés sous des tonnes de latex du plus bel effet. Eddie Murphy campe ainsi les rôles secondaires de Clarence, Randy Watson et Saul tandis que Arsenio Hall, lui, joue en plus de celui de Semmi, ceux de Morris, du révérend Brown et du transsexuel du bar. Un Prince à New-York est donc une comédie familiale brillante, qui depuis n'a pratiquement pas pris une ride. Le genre de film que l'on prend toujours un immense plaisir à revoir...

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