Au premier abord, Psychic
Killer peut paraître comme un film policier tout à fait
commun. Mais comme le titre l'indique assez justement, les meurtres
qui vont y être commis par le personnage incarné par l'acteur Jim
Hutton sont assez différents de ceux auxquels ont à généralement
l'habitude d'assister dans ce type de long-métrage. Tout commence
dans la section psychiatrique d'un établissement pénitentiaire dans
lequel le docteur Laura Scott étudie le cas d'Arnold James Masters.
Un individu condamné pour avoir tué le médecin de sa mère. Le
prisonnier/malade a eu beau clamer son innocence, cela ne l'a pas
empêché de finir en prison. Avec sa gueule inquiétante, l'acteur
Jim Hutton ne pouvait que personnifier à merveille cet individu qui
dès les premiers instants en rappelle un autre, tout aussi flippant
mais également, beaucoup plus malsain: Georges Tatum, le dingue du
surestimé Cauchemars à Daytona Beach de Romano
Scavolini, interprété par Baird Stafford. Les deux hommes partagent
une même incarnation. Celle d'hommes fragilisés par des rêves
morbides et par des pulsions de meurtres irrépressibles. Deux
individus libérés pour d'obscures raisons de leur cage mais qui
vont aussitôt se remettre à l'ouvrage. Du moins c'est la première
impression que l'on a puisqu'ils vont ensuite prendre des voies
totalement différentes. A vrai dire, celle que choisi Arnold Masters
va tout d'abord en contradiction totale avec ses revendications
passées. Lui qui clamait à raison son innocence va se transformer
en un tueur, ivre de faire payer à ceux qui l'ont envoyé en prison.
Masters vise en premier
lieu le psychiatre qui a jugé de sa responsabilité durant le
procès. Puis l'infirmière qui durant plusieurs jours ne s'est pas
préoccupée de la santé de sa mère et l'a laissée mourir.
Ensuite, c'est le flic qui l'a arrêté et témoigné contre lui qui
fait les frais de la vengeance de Masters. C'est là qu'intervient
l'acteur américain Paul Burke, lequel a surtout fait carrière
durant les années cinquante, et soixante. Dans Psychic
Killer,
il interprète le flic Jeff Morgan ui sera chargé d'enquêter sur cette série de meurtres étranges,
bientôt épaulé par le docteur Laura Scott qui elle est campée par
l'actrice Julie Adams.
La
spécificité du tueur, ici, est assez particulière puisqu'Arnlod
Masters tue à distance. Détenant une curieuse amulette qu'un ancien
codétenu qui s'est suicidé lui a confié, Arnold plonge alors dans
un état de catatonie durant lequel, son esprit se libère de son
entrave charnelle pour payer aux autres la mort de sa mère ainsi que
son emprisonnement. D'où la difficulté pour Jeff Morgan de prouver la culpabilité de Masters alors même que celui-ci est
chez lui au moment même où sont commis les meurtres. De plus, la
présence de policiers surveillant le suspect étayant son alibi,
rien ne peut contraindre Morgan d'arrêter Masters. C'est alors là
qu'intervient le Docteur Gubner (l'acteur Nehemiah Persoff).
Si
dans l'ensemble le film de Raymond Danton est assez réussi, avec des
meurtres pas toujours réjouissants bien qu'originaux, c'est surtout
la toute première partie qui intéresse. Celle que l'on aurait sans
doute préférer voir se prolonger plutôt que la vague de meurtres
insuffisamment exposés. En effet, dès les premières secondes, on
saisit tout le potentiel de Jim Hutton qui ainsi, incarne
véritablement à la perfection son personnage. Un interprète au
final tout aussi inquiétant que son personnage. Du haut de son mètre
quatre-vingt huit, son regard halluciné, son visage en sueur, et sa
façon d'interpréter la peur et la folie font des merveilles.
Étonnante que cette pellicule sortie de nulle part. Une œuvre
nébuleuse pourtant interprété par quelques acteurs relativement
célèbres, à l'image de l'incroyable Neville Brand, le fou furieux
du Crocodile
de la Mort de
Tobe Hooper ou de Terreur Extraterrestre de
Greydon Clark...
merci
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