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jeudi 14 septembre 2017

À l'Aube du 6e Jour de Roger Spottiswoode (2000) - ★★★★★★☆☆☆☆



Le clonage humain est depuis longtemps la matière à diverses entreprises. Si en 2008, la firme californienne Stemagen réussit à cloner deux individus sur cinq sujets, la destruction des embryons ne laisse jusqu'à ce jour, pas entrevoir une quelconque évolution en matière de science et de législation, la pratique étant absolument interdite. C'est pourtant dans ce registre que bon nombre de romanciers et de cinéastes ont puisé leur inspiration. Un fantasme sur lequel même certains des plus illustres farfelus se sont empressés de mettre la main. C'est ainsi que le jeudi 26 décembre 2002, la scientifique (et mythomane) française Brigitte Boisselier, protégée du fondateur et chef du mouvement raëlien, Raël, affirmait la mise au monde d'un bébé obtenu par clonage. Un événement qui fit beaucoup parler de lui mais qui ne fut jamais prouvé. Le cinéma ne s'étant jamais fait l'écho de ce mensonge éhonté, certains ont pourtant évoqué le sujet. Steven Spielberg l'investissant à travers le clonage des dinosaures, ou comme ici, le cinéaste britanico-canadien Roger Spottiswoode
avec À l'Aube du 6e Jour. À l'époque, l'acteur américain d'origine autrichienne Arnold Schwarzenegger a beau être l'une des plus grandes stars du cinéma aux États-Unis, on sent bien que le film ne sera pas d'une finesse exemplaire. Bien que le scénario écrit à quatre mains par Cormac et Marianne Wibberley ne soit pas des plus désagréable, À l'Aube du 6e Jour est avant un film d'action dans un contexte d'anticipation.
Les auteurs du scénario imaginent donc un futur dans lequel la technologie à pris une place considérable dans le quotidien des habitants des grandes métropoles. Un atout majeur dont savent profiter bon nombre de concitoyens, dont Adam Gibson qui vit avec son épouse Natalie, leur fille Clara, ainsi que leur chien Oliver. Alors que le clonage humain demeure interdit, celui pratiqué sur les animaux reste quant à lui, tout à fait légal. La société Re-pet se charge en effet de cloner des animaux de compagnie en préservant l'intégrité des données mémorielles de l'animal concerné. C'est ainsi qu'Adam en fera les frais à ses dépends.

Le jour même de son anniversaire, alors qu'il s'apprête à transporter des skieurs à bord d'un hélicoptère, Natalie lui téléphone pour lui annoncer que Oliver est mort. Forcé de se rendre dans les locaux de Re-pet, Adam étudie la possibilité de faire cloner Oliver malgré les contraintes morales que cela lui impose. Sachant que les siens préparent pour le soir-même une fête en son honneur et que son meilleur ami et collège Hank Morgan a accepté de le remplacer au pied lever pour un transport de la plus haute importance, Adam décide cependant de ne pas faire cloner Oliver et retourne à la maison avec entre les mains, un cadeau pour Clara. Mais alors qu'il arrive chez lui, il constate que leur chien est bien vivant. Pire, il entend à l'intérieur son épouse, sa fille et leurs invités entonner un chant d'anniversaire. Passant le visage devant la fenêtre du salon, Adam constate avec effroi qu'un clone a pris sa place. Dès lors, il est traqué par les hommes de Michael Drucker, PDG d'une entreprise spécialisée dans le clonage. Adam est maintenant un fugitif. Mais en cours de route, il apprend que plusieurs personnalités ne sont en fait que des clones. L'existence même de deux Adam Gibson risque de mettre en péril l'existence de l'industriel Michael Drucker ainsi que celle de ses collaborateurs. Adam doit donc mourir. Mais ce dernier fera tout pour rester en vie et surtout protéger les siens des hommes de mains de Michael Drucker...

À l'Aube du 6e Jour de Roger Spottiswoode n'est clairement pas le meilleur film de son auteur, mais vu la manière dont le cinéaste a décidé d'aborder le problème, le film s'en sort malgré tout avec les honneurs. Arnold Schwarzenegger est dans son élément et fait preuve d'une belle énergie dans sa tentative de découvrir la vérité sur les expériences menées par l'industriel. Si certains effets-spéciaux ont bien mal vieilli, on se réjouit d'un spectacle qui pour une fois ne surcharge pas l’œuvre en matière d'effets numériques. Les véritables amateurs de science-fiction et de technologie remarqueront cependant, et ce malgré les évidentes qualités des interprètes et de la mise en scène, qu'un tel sujet, pour atteindre les cimes du genre, ne pouvait être confié qu'à de grands, très grands spécialistes dans le domaine. Ici, c'est du pur spectacle, sans presque aucun véritable réflexion en la matière. Un petit blockbuster des familles qui réjouira un public peu aguerri à la question du clonage et peu habitué à la hard science-fiction. Une honnête série B.

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