"Vingt années se
sont écoulée depuis la fin de la guerre atomique. L'europe,
l'Afrique et l'Asie, jusqu'aux haut plateaux du Tibet sont sous la
domination de la monarchie des euraks. Cette puissance a déclaré la
guerre au reste du monde et prétend l'avoir gagnée. La surface du
monde à été réduite en un désert putride et radioactif habité
par des survivants plus ou moins contaminés. Le bombes atomiques ont
provoqué d'horribles transformations génétiques. En particulier
depuis dix ans la stérilité est générale. Il n'y a plus une seule
naissance sur la planète Terre."
C'est
pas moi qui le dit... C'est la voix-off. Et pour appuyer ses propos,
un type joue du saxophone sur fond de New-York dévastée et polluée.
En fait, une usine nucléaire sans doute filmée en fin de soirée et
par temps brumeux. Le saxophoniste en gabardine crasseuse craint un
peu, non pas parce qu'il semble avoir été contaminé mais parce que,
tout de même, sa présence ne fait pas très sérieux.
"New-York n'est
plus que le fantôme de ce qui était l'orgueil de l'extraordinaire
civilisation technologique américaine. Les euraks en ont fait un
camp de concentration au mains de leurs forces militaires secondées
par des troupes de mercenaires cruels et avides."
Des
mercenaires cruels et avides, mais des euraks grotesques avec pour
seules montures de magnifiques chevaux blancs et des tenues les
faisant vaguement ressembler à des soldats de l'Empire tout noirs
surmontées de casques de hockeyeurs. Mais ne sont-ils pas finalement
le seul espoir pour l'humanité ? Car leur motivation ne
va-t-elle pas dans le sens de la préservation de l'espèce humaine ?
En éradiquant tout trace d'individu contaminé et en pratiquant des
expériences sur les quelques humains encore sains dans l'espoir de
trouver, peut-être enfin, une femme féconde ?
Cela
ne semble pas être l'avis du chef suprême de la confédération
panaméricaine dont les bureaux sont situés en Alaska. Cette
magnifique région du globe nous vaut des décors bouleversant de
réalisme. On croirait être plongés au cœur... d'un congélateur,
à l'intérieur duquel le spécialiste des effets-spéciaux aurait
décidé d'injecter de l'azote liquide. C'est là que Parsifal est
emmené de force après avoir gagné une course de voiture (dont le
premier prix fut, bienvenue au pays du bon goût, une
hermaphrodite!!!) Le chef de la confédération panaméricaine, sans
doute fan du New-York 1997 de John Carpenter, s'est sans doute
dit que puisque Snake Plissken avait accepté de travailler pour les
autorités américaines, sa bouée de sauvetage à lui en ferait de
même. Pari gagné. Parsifal part donc (une arme tout de même pointée sur lui) à
la recherche de la seule femme encore capable de donner la vie.
Et
parce que les rues de New-York sont dangereuses, le héros sera aidé
par deux solides gaillards. D'abord Bronx, le guide qui connaît tous
les recoins de la ville. Ensuite, Ratchet, l'homme le plus fort de la
nouvelle confédération.
Nos
trois hommes quittent donc l'Alaska et se rendent en plein New-York.
Une ville dévastée et investie par des voyous en tous genres.
Parsifal et ses deux compagnons d'infortune croisent la route d'une
bande de contaminés chassant des rats. M'est avis que quelques
spécimens sont réellement morts durant le tournage comme cela était
très fréquemment le cas dans ce genre de productions italiennes de
l'époque. Un nain et un asiatique, aussi, pour ne rendre jalouse
aucune communauté. Même des hommes-singes. Il faut le voir pour le
croire. 2019, Après La Chute De New-York n'est
donc pas un film d'anticipation. Ça n'est pas non plus un film de
science-fiction. Encore moins une œuvre fantastique. Il s'agit ici
plutôt d'un grand fourre-tout bordélique qui s'inspire en réalité
de quelques chefs-d’œuvre américains. Et non des moindres :
outre le classique de John Carpenter, on peut y desceller comme
influence majeure des films tels que Mad Max 2
de George Miller ou encore La Planète Des Singes de
Franklin J. Schaffner.
2019,
Après La Chute De New-York est un bon gros nanar. Le genre de
film qui fait référence dans le genre et qui, à l'époque de sa
sortie apparaissait peut-être comme une œuvre tout à fait
remarquable, surtout pour les gamins que nous étions alors.
Aujourd'hui, on dira ce que l'on voudra, et même si l'on trouve un
vrai plaisir à se fendre la poire devant tant d'ineptie, le film de
Sergio Martino demeure une véritable calamité. Tant mieux !
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