Le comte Dracula, directement descendu des Carpates, rend visite au docteur Duryea, le
dernier rejeton d'une célèbre lignée de médecin spécialisés
dans la réanimation de cadavres : les Frankenstein ! Le
docteur est aidé par Groton, un malade mental muet qui pour son
maître trouve et tue de jeunes femmes afin de prélever sur elle des
morceaux de choix qui lui serviront par la suite pour ses
expériences. Le comte Dracula propose un marché au docteur Duryea.
Si celui-ci accepte de lui fabriquer un sérum qui lui accordera
l'immortalité, le vampire accordera au docteur tout son soutien
lorsqu'il s'agira de faire revivre la célèbre créature créée par
ses ancêtres...
Mais rien ne va comme
prévu. Judith, jeune et jolie chanteuse de cabaret, cherche à
retrouver sa jeune sœur disparue. Aidée d'un homme qui lui même a
perdu une amie, ils se lancent à la recherche de la sœur de Judith
et découvrent bientôt qu'un cirque étrange abrite en fait le
docteur Duryea et ses expérimentations...
Que dire... Dracula VS
Frankenstein est une œuvre plutôt déroutante. Tellement mauvaise
qu'il va me falloir décrire dans quelles conditions j'ai visionné
cette bande tirée d'une VHS de très mauvaise qualité. Tout
d'abord, il faut savoir que le film a été réalisé par Al Adamson,
un spécialiste du nanar horrifique (qui tourna déjà et tournera
par la suite des films dont le personnage principal est Dracula).
Déjà pas très motivé par la qualité de l'image, j'ai quand même
tenu bon (ou presque) afin d'entamer un cycle consacré aux nanars.
Lon Chaney JR. (pour qui
cet exécrable Dracula VS Frankenstein sera la dernière
occasion de jouer après une mémorable carrière de quarante années)
et Jim Davis (Jock Ewing dans Dallas.
Mais si... le papa de J.R et de Bobby !). Des acteurs connu dans
un film réunissant deux des plus célèbres créatures fantastiques,
ça ne peut donner qu'un résultat à la hauteur de nos attentes,
non ?
NON !
Définitivement non. Une heure vingt-six et cinquante et une seconde.
C'est la durée très exacte du film. Si l'on enlève les
interminables chansons qui nous sont intégralement imposées (celle
du cabaret et de la boite de nuit), on peut facilement retirer dix
minutes. Quand aux dialogues insignifiants des protagonistes, ils
sont tellement nombreux qu'en les retirant nous passerions du format
long à la durée d'un simple court-métrage. Une responsabilité que
l'on mettra sur le dos des traducteurs et des doubleurs qui
pratiquent ici un sabordage mémorable. Certains interprétations
sont si grotesques que le film, au lieu d'effrayer, a tendance à
faire sourire (jaune).
J'ai
eu beau tenter de m'accrocher à l'histoire, je n'ai pu m'empêcher
de me lever à plusieurs reprises. Je suis d'abord allé me servir un
verre d'eau à la cuisine. J'ai ensuite rendu visite à mes pieds de
fraisiers. Je suis retourné dans la cuisine pour me servir une glace
en me disant qu'elle m'aiderais à avaler la pilule au mauvais goût
que représente cette infamie signée Al Adamson. Lon Chaney fait ce
qu'il peut et le cinéaste lui fait abuser de ces grimaces qui l'ont
rendu célèbre. Jim Davis aurait mieux fait de tomber malade le jour
où il accepté le rôle du flic et ne se contenter que de rôles
dans des western de seconde zone et celui qui l'a d'abord rendu
célèbre dans Dallas.
Dracula VS
Frankenstein est donc un mauvais
film. Une pellicule oubliable à plus d'un point. Rien ne peut sauver
cette infâme bouillie qui ridiculise le mythe de Dracula (il faut
voir la tronche de l'acteur qui se cache sous ses traits pour
comprendre à quel point on est loin de la légende) et qui n'offre
rien d'autre qu'une série de scènes inutiles et soporifiques. A
oublier très vite...
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