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vendredi 25 octobre 2019

Terminator: Dark Fate de Tim Miller (2019) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Alors que la saga avait fini part s'enliser dans des suites absolument pas à la hauteur des deux premiers volets respectivement réalisés en 1984 et 1991 par James Cameron, Terminator réapparaissait dès le 23 octobre dernier dans les salles obscures avec un sixième opus prenant place entre Terminator 2 : Le Jugement Dernier et un Terminator 3 : Le Soulèvement des Machines qui éludait la progression narrative originelle en faisant table rase de tout ou partie de la mythologie. Pour autant, le réalisateur américain Tim Miller, malgré la présence de James Cameron à la production choisit lui aussi de remanier la franchise en détournant carrément quelques-uns de ses fondements. Un choix très particulier dont l'objectif premier est évidemment de relancer une saga sans doute parvenue à bout de souffle. Le procédé permet-il au film d'échapper à la redondance ? À vrai dire, pas vraiment. Car même si certains fans hardcore risquent de rager devant certains choix scénaristiques, Terminator: Dark Fate n'est en réalité qu'un éternel recommencement qui plaira à différentes échelles aux fans des deux premiers volets de la franchise et laissera sans doute indifférents ceux qu'elle indiffère depuis ses débuts.

John Connor, Skynet et le T-800

L'intrigue se déroule près de trois décennies après que le T-800 ait finalement eu raison de la résistance de Sarah Connor, réfugiée au Guatemala avec son fils John, puisque ce dernier fini par mourir sous les balles du robot de la série Cyberdine Systems. On commence alors à comprendre que le fils de Sarah n'est plus celui sur lequel peut compter l'humanité pour échapper à son extinction. Un fait qui remet donc en question les fondements même de la saga. C'est pourtant grâce à un subterfuge plutôt malin qui veut que l'interaction de Sarah dans le second épisode ait changé le futur que la chose s'avère possible, Skynet faisant également désormais partie du passé. Troisième événement venant bousculer l'ordre établi par Terminator et Terminator 2 : Le Jugement Dernier, le T-800, toujours incarné à l'écran par l'acteur Arnold Schwarzenegger, est cette fois-ci doté d'une certaine forme de conscience pourtant révélée absente chez ce modèle apparu pour la première fois dans le premier volet de la saga (des propos tenus par le personnage de Kyle Reese, le père de John venu du futur afin de protéger sa mère Connor des attaques du T-800). Une manière de relancer la machine tout en se préservant de l'écart trop important que pouvaient avoir les deux premiers volets avec le cinquième.

Le résultat ne se fait pas longtemps attendre puisque Terminator: Dark Fate a souvent l'air d'une mise à jour 2.0 du second épisode et en reprend une grand part des mythiques séquences de ce volet que beaucoup d'amateurs considèrent (à tort ou à raison d'ailleurs) comme le meilleur de la franchise. Si le film est d'abord tourné en Espagne ainsi qu'en Hongrie, une bonne partie figure la présence de sa poignée de principaux personnages à la frontière mexicaine, Tim Miller profitant alors de l'occasion pour attaquer le pays qui l'a vu naître à travers sa politique en matière d'immigration. Pour le reste, on assiste à quelques brillantes scènes d'action dont une séquence se déroulant en début de film sur une autoroute digne de celle qui ouvrait pratiquement les hostilités dans le second volet. Force est de reconnaître que l'action et les effets-spéciaux y sont largement décuplés, les CGI permettant désormais d'accomplir des prouesses techniques qui demeuraient encore perfectibles presque trois décennies plus tôt. On retrouve avec plaisir le duo Sarah Connor/ T-800 d'antan (Linda Hamilton/Arnold Schwarzenegger), d'abord rajeunis lors de la séquence se déroulant au Guatemala en 1998 (lors de laquelle meurt le fils de Sarah), même s'ils ont pris, depuis, pal mal de rides. Puis nous faisons la connaissance de Grace (l'actrice McKenzie Davis), une femme ''augmentée'' venue du futur afin de protéger la nouvelle cible (Dani Ramos, interprétée par Natalia Reyes). Quant à l'antagoniste de ce sixième volet, il s'agit d'un modèle Rev-9 (incarné par l'acteur Gabriel Luna), une amélioration du T-1000 dont la principale particularité est de pouvoir se diviser en deux entités distinctes. Pour le reste, certaines actions de cette machine venue elle aussi du futur sont des quasi copier/coller de celles proposées dans le second opus de la saga. C'est donc avec l'étrange sentiment de revoir vingt-huit ans plus tard le ''légendaire'' Terminator 2 : Le Jugement Dernier rehaussé par de très bons effets-spéciaux et pourtant, au final, assez peu satisfaisant puisque ne faisant absolument pas évoluer le récit. Une œuvre anecdotique sous bien des aspects, quand d'autres attiseront sans doute la curiosité d'une parie des fans de la première heure. À chacun de voir et de ressentir ce nouveau chapitre dont deux suites sont déjà prévues en cas de succès dans les salles de Terminator: Dark Fate...

samedi 17 août 2019

Je n'aime pas les super-héros donc j'adore : Deadpool de Tim Miller (2016) - ★★★★★★★★☆☆



Deadpool ou l'antithèse du super-héros tel que le septième art et les comics les représentaient jusque là. Pour celui ou celle que les films de super-héros laissent totalement indifférent, ce long-métrage sorti en 2016 est une bénédiction. Dans le genre, on pourra le considérer comme le mauvais élève de la classe. Celui qui s'adresse directement au spectateur au risque de le sortir du récit. Celui qui se comporte tel un adolescent boutonneux féru de bons mots. De gros mots, cela va s'en dire. Planqué sous un déguisement proche de celui d'un certain Spiderman, qui ne lui colle pas vraiment à la peau mais qui possède l'avantage de camoufler sa très vilaine apparence. Contrairement aux X-Men qu'il s'efforce de dénigrer à grands renforts de propos fort jubilatoires, la mutation dont il est l'objet n'est pas d'ordre génétique mais est consécutive à d'éprouvantes séances de tortures orchestrées et infligées par l'infâme Ajax, un personnage de l'univers Marvel qui fit sa première apparition dans le numéro 14 du comic Deadpool. C'est sur un ton particulièrement léger que démarre le premier des deux seuls longs-métrages qu'à réalisé jusqu'à maintenant le réalisateur, scénariste et concepteur d'effets-spéciaux Tim Miller (le second, Terminator: Dark Fate, est prévu pour le 23 octobre prochain dans les salles).

Alors que le scénario de Rhett Reese et Paul Wernick va très rapidement bifurquer vers un mélange entre présent et passé, pour le moment, c'est à un festival de punchlines que nous convie ce premier long-métrage mettant en scène le personnage de Wade Wilson qui après avoir subit de terribles souffrances, va devenir Deadpool. Un ''projet'' qui contrairement à ce que le héros incarné à l'écran par l'acteur Ryan Reynolds pensait, devait en faire un esclave selon les propos du très pervers Ajax/Francis. Mais si la ''déconne'' semble faire partie intégrante du récit et que les facultés de cet anti-super-héros sont exposées dès le départ, le long-métrage prend subitement un virage à trois-cent soixante degrés et crée l'un des changements de ton les plus inattendus du cinéma. Car plus que le simple blockbuster pétaradant dans tous les sens pour public juvénile ivre de cascades et d'effet-spéciaux numériques en tous genres, Deadpool recèle un richesse émotionnelle inespéré :

L'humour, la cruauté et l'émotion faisant partie intégrante de l'univers de Wade Wilson/Deadpool, il n'est pas rare que le film passe du rire à une scène physiquement éprouvante, en passant même par quelques séquences absolument désarmantes. Il faut laisser de côté les a priori que parsèment en chemin les premières séquences pour se rendre compte que le personnage principal est beaucoup plus profond qu'il n'y paraît. S'il se joue de ses ennemis en prenant régulièrement à témoins les spectateurs (le film, plutôt que d'en souffrir, gagne en distraction et en interaction avec le public), on comprend assez rapidement que le héros n'est pas le benêt qu'il semble vouloir faire croire. Amusant, le film devient carrément passionnant dès lors que l'on apprend que le héros est atteint d'un cancer, et que pour s'en débarrasser, il va accepter de subir un traitement qui s'avérera douloureux, même pour le spectateur. Ce dernier se rendra compte plus tard des inconvénients d'être différent. Et même si au commencement, il n'a pas forcément les mêmes attributs que les mutants isolés dans le manoir du Professeur Charles Xavier, Deadpool se rendra vite compte qu'il vaut mieux vivre caché.

Deadpool convie le spectateur à remonter aux origines de cet anti-héros réellement atypique et épris de vengeance. Mais sous ses airs de parodie cynique se moquant allégrement de ses pairs, le long-métrage de Tim Miller est peut-être l'un des Marvel les plus novateurs de ces dernières années: méchant, insolent, vulgaire, remettant le statut du ''super-héros'' en question, le film est de plus nanti de remarquables effets-spéciaux et de scènes d'action et de combats magnifiquement chorégraphiées. Quant à Ryan Reynolds, il incarne un Deadpool tantôt attachant, tantôt agaçant, mais d'une manière générale, totalement salvateur. Ed Skrein interprète quant à lui un Francis/Ajax jubilatoire et remarquablement détestable. Mais heureusement, dans ce monde au fort degré de testostérones est présente l'actrice Morena Baccarin qui dans le rôle de Vanessa, la petite amie du héros, illumine les sinistres décors que parcourent les différents personnages. De quoi réconcilier ceux qui n'apprécient guère le genre... Un must !
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