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jeudi 3 décembre 2020

Les Nouveaux Mutants de Josh Boone (2020) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Des mutants dans un film hybride ? Ça paraît logique. Voilà comment l'on pourrait définir ces Nouveaux Mutants de dernière génération, à peine sortis des jupes de leur mère et en plein âge ingrat. Pas de boutons d'acné florissant sur le visage mais un sacré problème d'identité tout de même. Séparés de leurs parents, soit parce que ces derniers les ont envoyé faire un séjour ''chez les fous'', soit parce qu'il sont morts. Drôle d'établissement tout de même. Sans grilles, sans barreaux aux fenêtres, sans gardiens, mais un cadre austère qui colle à la peau dès que la plus jeune des héroïnes en franchi les murs. Les Nouveaux Mutants transpire peut-être un tout petit peu moins le cinéma grand public que ses aînés de la franchise X-Men (quoique). Du moins c'est ce que laisse tout d'abord transparaître l'environnement et la rigueur avec laquelle ses jeunes personnages doivent respecter une discipline de fer. Le réalisateur Josh Boone dont il s'agit du second long-métrage après le film dramatique Pretenders de 2018 revenait donc en 2020 avec un spin Off de la célèbre saga X-Men adaptée elle-même d'une série de comics éponyme publiés par Marvel...


Ici l'objectif du réalisateur dont on attend fébrilement la nouvelle adaptation du chef-d’œuvre de Stephen king, Le Fléau, semble tout d'abord de rallier à la cause des mutants, un public beaucoup plus jeune, ses héros ne dépassant visiblement pas les quinze ou seize ans. Ceux qui furent éblouis par l'exceptionnelle performance de l'actrice Anya Taylor-Joy dans la formidable série Le Jeu de la Dame disponible sur Netflix la découvriront cette fois-ci dans un rôle bien différent. Même si d'infimes traits de caractère rapprochent en fait les deux identités qu'elle a incarné, et dans le long-métrage, et dans la série. Ici, elle tient le rôle de Lilyana Rasputin. Un personnage assez rude, limite psychotique. Bref, la frange la plus sombre et nihiliste que l'on puisse rencontrer à cet âge. Cependant, elle ne sera pas la plus dangereuse d'entre tous. Car parmi les cinq mutants enfermés, diagnostiqués, ''traités'' et surveillés par le docteur Cecilia Reyes qu'interprète l'actrice Alice Braga, celle dont les autres devront se méfier le plus s'avère également celle qui semble être la plus sage d'entre tous...


Imaginez un mix entre The Breakfast Club où cinq adolescents (ici interprétés par Anya Taylor-Joy, donc, mais également Charlie Heaton, Blu Hunt, Maisie Williams et Henry Zaga) seraient punis non pas pour avoir fait des bêtises durant les cours d'enseignement mais pour être des mutants et Les Griffes du Cauchemar (troisième volet de la franchise A Nightmare on Elm Street) où chacun d'eux serait victime de ses propres peurs. Ajoutons à cela un soupçon de Under The Dome (mais alors, un tout petit petit soupçon, hein?) et de Silent Hill mêlé à la légende urbaine entourant l'effrayant Tall Man et vous obtenez une mixture qui tient relativement bien la route. Plus adolescent mais aussi plus sombre que par le passé, le scénario offre en comparaison de ses ambitions, peu voire pas du tout d'occasions de sursauter. Les effets-spéciaux numériques sont bons sans être exceptionnels (on a déjà vu bien mieux même dans la franchise originale) et les interprètes font honnêtement leur boulot. Il faut prendre Les Nouveaux Mutants simplement pour ce qu'il est : un bon divertissement, à l'action relevée et à la mise en scène linéaire mais généreuse...

 

vendredi 13 septembre 2019

Logan de James Mangold (2017) - ★★★★★★★★★☆



Si l'on tient compte uniquement des films regroupant tout ou partie des membres formant le mythe des X-Men, la franchise est constituée de huit longs-métrages. Par contre, si l'on y inclus les spin-off, elle arrive au mirobolant nombre de douze. L'un de ces spin-off est sorti il y a deux ans et se trouve être le second à mettre en vedette le charismatique Wolverine après un long-métrage éponyme réalisé en 2013 par le cinéaste James Mangold qui après quatre années de silence revenait avec le héros fétiche de la franchise avec l'excellent Logan, qui comme tout le monde le sait, porte le (sur)nom du héros James Howlet/Wolverine. Non seulement le réalisateur parvient à s'approprier entièrement le personnage une fois de plus interprété par l'acteur australien Hugh Jackman, mais il se permet également de faire la plus extraordinaire proposition en matière de super-héros en réalisant sans conteste le meilleur épisode de la saga. Un chant du cygne terriblement émouvant touchant deux des personnages les plus importants de la franchise. Une œuvre testamentaire qui n'en demeure pas moins une certaine renaissance avant la tragique chute que vient de connaître l'empire à travers le désastreux X-Men : Dark Phoenix de Simon Kinberg sorti il y a quelques mois.

Entre néo-western crépusculaire, film de super-héros, fantastique et survival mad-maxien, Logan est une œuvre brillante qui mérite amplement l'argent investi par les producteurs (à hauteur de quatre-vingt dix millions de dollars, soit deux fois moins que pour la daube réalisée par Simon Kinberg sortie sur les écrans en juin dernier). Hugh Jackman y reprend le rôle de Logan, et c'est dans un piteux état que le spectateur le retrouve. Vieux et fatigué, il semble de plus être victime d'un empoisonnement lié à l'adamantium qui recouvre l'intégralité de son squelette. Un empoisonnement dont les conséquences sont terrible puisqu'à long terme, il empêche aux cellules de Logan de se régénérer. Planqué aux abord de la frontière américano-mexicaine en compagnie de Charles Xavier (toujours incarné par l'excellent Patrick Stewart) et celle du mutant Caliban (Stephen Merchant), Logan fait la connaissance de l'infirmière Gabriela Lopez (Elizabeth Rodriguez) qui contre la somme de vingt-mille dollars lui demande des les emmener elle et la jeune Laura Kinney (époustouflante Dafne Keen) jusqu'à un lieu appelé ''Eden'' où elle pourra échapper officiellement à son compagnon. Mais en réalité, et alors que la jeune femme meurt avant même qu'il ait pu les aider elle et la gamine, Logan découvre que Laura elle aussi est une mutante. Mieux, il semblerait qu'elle soit sa fille. C'est en compagnie d'un Charles Xavier terriblement diminué que Logan prend alors sur lui d'accompagner Laura jusqu'à l'adresse laissée par l'infirmière avant de mourir. La route ne sera pas de tout repos puisque l'armée, un commando d’Alkali-Transigen dirigé par Donald Pierce (Boyd Holbrook) ainsi que le docteur Zander Rice (Richard E. Grant) qui mena des recherches secrètes sur les gènes mutants sont lancés à leur recherche...

Voici à peu de chose près comment débutent les nouvelles aventure de Wolverine et de Charles Xavier. Sous la poussière et une chaleur aussi écrasante qu'implacable, nos deux X-Men vont devoir tout mettre en œuvre pour aider la jeune Laura dans une œuvre qui repousse les limites du film de super-héros en matière de noirceur (on aura sans doute jamais vu cela depuis les Batman de Christopher Nolan). D'une violence parfois inouïe s'inscrivant lors d'affrontements chorégraphiés au millimètre, Logan est avant tout un formidable hommage rendu à l'un des X-men les plus charismatiques de la franchise mais peut-être plus encore à celui qui le pris sous son aile : Charles Xavier, diminué, proche de la sénilité, ayant perdu de sa superbe, mais n'ayant sans doute jamais été aussi émouvant que dans le cas présent. Ici, le spectateur ne doit surtout pas s'attendre à ce que le réalisateur le ménage. Au contraire, et même si plusieurs périodes de calme vont lui permettre de souffler, Logan est un spectacle incessant où l'hémoglobine coule à flots, et dans lequel les têtes volent dans les airs avant de choir au sol juste devant l'objectif de la caméra. Logan y affrontera une belle brochette de méchants dont une véritable ''bête'' dont je tairai les origines pour ne pas trahir son identité auprès de ceux qui n'auraient pas encore découvert cet authentique chef-d’œuvre. Visuellement, Logan est superbe. Entre les remarquables paysages traversés par nos héros et d'extraordinaires effets-spéciaux, le spectateur n'a pas le temps de de s'ennuyer une seule seconde. Il semble par contre que Wolverine, Logan, ou James Howlet, appelez-le comme vous voulez, apparaisse bien ici pour la dernière fois de son existence. Mais la magie du cinéma étant ce qu'elle est, on ne sait jamais...

mardi 3 septembre 2019

X-Men : Dark Phoenix de Simon Kinberg (2019) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Ils sont jeunes, ils sont beaux, et pourtant, les interprètes de ce douzième long-métrage de la franchise X-Men spin-off compris dégage un parfum de maison de retraite. En cause : un rythme soporifique et une intrigue tournant autour d'un membre féminin des X-Men attiré du côté obscure après avoir sauvé presque à elle seule l'équipage d'une navette en perdition stationnée autour de notre planète. De bonnes idées, ce premier film signé du producteur et scénariste britannique naturalisé américain Simon Kinberg en contient sans doute, mais insuffisamment pour contenter la totalité des spectateurs. D'un côté ceux qui vouent un culte à la franchise et qui voient en chaque épisode la perle qu'ils attendent avec une impatience difficile à contenir. De l'autre, ceux dont le cerveau est encore capable d'assez d'objectivité pour reconnaître que l'on tient là, sans doute le pire (pardon, le moins bon) des épisodes de la saga des X-Men.

On remerciera avant tout autre chose le réalisateur Simon Kinberg, également auteur du scénario de ce X-Men : Dark Phoenix, d'avoir choisi de nous débarrasser au bout de trois quart-d'heure environ de l'actrice Jennifer Lawrence (surtout connue pour avoir incarné l'héroïne de la trilogie Hunger Games, Katniss Everdeen) qui dans la peau de Raven Darkholme-Mystique, est carrément imbuvable dans son rôle de moralisatrice un brin féministe qui sous les traits d'une mutante, agace autant qu'une Isabelle Alonso sous stéroïdes ! Avec son scénario humaniste mais larmoyant, ses échanges interminables, ses quelques moments de bravoures par trop disséminés pour faire oublier les ''blancs'', X-Men : Dark Phoenix, s'il n'est pas un supplice de tous les instants, renvoie le spectateur à une réalité plus que brutale : Oui, la franchise est définitivement morte.

D'ailleurs, et cela n'est sans doute pas le fruit du hasard, si certains préfèrent continuer à récolter les fruits d'hypothétiques recettes futures, ce sera désormais non plus sous le nom de X-Men mais sous celui des Nouveaux Mutants qui devrait sortir l'année prochaine après avoir été repoussé à plusieurs reprises depuis 2017. X-Men : Dark Phoenix est quant à lui relativement maniéré, avec cette approche sombre et parfois desespérée qui, si elle sied parfaitement à un super-héros de la trempe de Batman, tourne ici à vide. Costumes sombres, esprits ténébreux et pluie battante n'y font rien : Simon Kinberg semble se désintéresser de ce qui aurait dû être le sel de ce nouvel épisode : l'émotion...
Ainsi donc, si pour son auteur, son phénix sonne comme une renaissance, pour le spectateur un brin exigeant, son long-métrage sonne plutôt le glas d'une franchise qui jusque là était demeurée remarquable... Un segment de piètre qualité à peine sauvé du naufrage par des effets-spéciaux qui de surcroît, frisent parfois le ridicule...

samedi 17 août 2019

Je n'aime pas les super-héros donc j'adore : Deadpool de Tim Miller (2016) - ★★★★★★★★☆☆



Deadpool ou l'antithèse du super-héros tel que le septième art et les comics les représentaient jusque là. Pour celui ou celle que les films de super-héros laissent totalement indifférent, ce long-métrage sorti en 2016 est une bénédiction. Dans le genre, on pourra le considérer comme le mauvais élève de la classe. Celui qui s'adresse directement au spectateur au risque de le sortir du récit. Celui qui se comporte tel un adolescent boutonneux féru de bons mots. De gros mots, cela va s'en dire. Planqué sous un déguisement proche de celui d'un certain Spiderman, qui ne lui colle pas vraiment à la peau mais qui possède l'avantage de camoufler sa très vilaine apparence. Contrairement aux X-Men qu'il s'efforce de dénigrer à grands renforts de propos fort jubilatoires, la mutation dont il est l'objet n'est pas d'ordre génétique mais est consécutive à d'éprouvantes séances de tortures orchestrées et infligées par l'infâme Ajax, un personnage de l'univers Marvel qui fit sa première apparition dans le numéro 14 du comic Deadpool. C'est sur un ton particulièrement léger que démarre le premier des deux seuls longs-métrages qu'à réalisé jusqu'à maintenant le réalisateur, scénariste et concepteur d'effets-spéciaux Tim Miller (le second, Terminator: Dark Fate, est prévu pour le 23 octobre prochain dans les salles).

Alors que le scénario de Rhett Reese et Paul Wernick va très rapidement bifurquer vers un mélange entre présent et passé, pour le moment, c'est à un festival de punchlines que nous convie ce premier long-métrage mettant en scène le personnage de Wade Wilson qui après avoir subit de terribles souffrances, va devenir Deadpool. Un ''projet'' qui contrairement à ce que le héros incarné à l'écran par l'acteur Ryan Reynolds pensait, devait en faire un esclave selon les propos du très pervers Ajax/Francis. Mais si la ''déconne'' semble faire partie intégrante du récit et que les facultés de cet anti-super-héros sont exposées dès le départ, le long-métrage prend subitement un virage à trois-cent soixante degrés et crée l'un des changements de ton les plus inattendus du cinéma. Car plus que le simple blockbuster pétaradant dans tous les sens pour public juvénile ivre de cascades et d'effet-spéciaux numériques en tous genres, Deadpool recèle un richesse émotionnelle inespéré :

L'humour, la cruauté et l'émotion faisant partie intégrante de l'univers de Wade Wilson/Deadpool, il n'est pas rare que le film passe du rire à une scène physiquement éprouvante, en passant même par quelques séquences absolument désarmantes. Il faut laisser de côté les a priori que parsèment en chemin les premières séquences pour se rendre compte que le personnage principal est beaucoup plus profond qu'il n'y paraît. S'il se joue de ses ennemis en prenant régulièrement à témoins les spectateurs (le film, plutôt que d'en souffrir, gagne en distraction et en interaction avec le public), on comprend assez rapidement que le héros n'est pas le benêt qu'il semble vouloir faire croire. Amusant, le film devient carrément passionnant dès lors que l'on apprend que le héros est atteint d'un cancer, et que pour s'en débarrasser, il va accepter de subir un traitement qui s'avérera douloureux, même pour le spectateur. Ce dernier se rendra compte plus tard des inconvénients d'être différent. Et même si au commencement, il n'a pas forcément les mêmes attributs que les mutants isolés dans le manoir du Professeur Charles Xavier, Deadpool se rendra vite compte qu'il vaut mieux vivre caché.

Deadpool convie le spectateur à remonter aux origines de cet anti-héros réellement atypique et épris de vengeance. Mais sous ses airs de parodie cynique se moquant allégrement de ses pairs, le long-métrage de Tim Miller est peut-être l'un des Marvel les plus novateurs de ces dernières années: méchant, insolent, vulgaire, remettant le statut du ''super-héros'' en question, le film est de plus nanti de remarquables effets-spéciaux et de scènes d'action et de combats magnifiquement chorégraphiées. Quant à Ryan Reynolds, il incarne un Deadpool tantôt attachant, tantôt agaçant, mais d'une manière générale, totalement salvateur. Ed Skrein interprète quant à lui un Francis/Ajax jubilatoire et remarquablement détestable. Mais heureusement, dans ce monde au fort degré de testostérones est présente l'actrice Morena Baccarin qui dans le rôle de Vanessa, la petite amie du héros, illumine les sinistres décors que parcourent les différents personnages. De quoi réconcilier ceux qui n'apprécient guère le genre... Un must !

dimanche 18 février 2018

X-Men de Bryan Singer (2000) - ★★★★★★★☆☆☆



"Au pays des mutants, comme dans tous les pays... on s'amuse, on pleure, on rit, il y a des méchants et des gentils..." et l'on ne parle pas ici de l'homme dont les extraordinaires capacités génocidaires nous sont suggérées durant la scène d'introduction de cette première incartade cinématographique des X-Men, mais d'un groupe d'individus possédant d'incroyables pouvoirs physiques et/ou mentaux. A ce titre, on peut dorénavant considérer ces êtres d'exceptions contraints de vivre dans la clandestinité comme des individus propres à rendre caduque l'aura de pouvoirs jusqu'ici demeurés extraordinaires et faisant partie non plus de la simple fiction mais servant parfois d'outils à de vrais, mais surtout de faux, spécialistes en la matière. Que deviennent à côtés d'un Wolverine, d'un Cyclope ou d'une Tornade, des êtres investis de pouvoirs tels que la télépathie ou la télékinésie ? Même si ces derniers restent à prouver, les phénoménales performances dont sont nantis les X-Men permettent de relativiser sur celles du commun des mortels qui débarrassé de ses armes de destructions massives apparaît bien faible. Outre certains des personnages de la bande-dessinée originale datant des années soixante, on retrouve dans ce premier long-métrage plusieurs de ceux qui apparurent durant les années année soixante-dix. Ainsi que le personnage de Malicia qui elle, fut créée par le scénariste Chris Claremont et le dessinateur Michael Golden au tout début des années quatre-vingt pour le comic book The Avenger Annual numéro 10.

Le cinéaste et producteur américain Bryan Singer nous refait le coup du Petit Chaperon Rouge à la mode Marvel. Cette fois-ci, la jeune enfant ne porte plus de chaperon rouge, mais vert, et sa rencontre avec le loup (Wolverine) n'est plus située dans la demeure de sa mère-grand mais dans un bar sinistre où le charismatique mutant dans sa forme humaine et sous le nom de Logan participe à des combats pour subvenir à son existence. Trois ans après la publication du premier volet de Harry Potter de J. K. Rowling (mais une année seulement après son adaptation sur grand écran), les scénaristes David Hayter et Christopher McQuarrie imaginaient à leur tour un établissement accueillant des « phénomènes » d'un genre nouveau. Des super-héros reclus dans une luxueuse propriété dirigée par le Professeur télépathe Charles Xavier, loin du regard d'une humanité se méfiant d'eux au point d'invoquer le droit (et l'obligation) de les recenser.
Mais ils ne sont pas les seuls à regarder l'humanité d'un mauvais œil. D'autres mutants dirigés par un certain Erik Lehnsherr dit « Magnéto » forment la Confrérie des Mutants afin d'accomplir des objectifs au profit des mutants et contre les hommes dont il a gardé de bien mauvais souvenirs depuis la Seconde Guerre Mondiale où il a été séparé de ses parents emmenés de force dans un camp d’extermination.

Si Charles Xavier peut compter sur l'aide de Cyclope, de Tornade ou du Dr. Jean Grey (la télépathie et la télékinésie faisant partie de ses pouvoirs) pour défendre leur espèce et éduquer les jeunes recrues (bientôt rejointes par Malicia et Wolverine), la première forme que prend au cinéma La Confrérie des mauvais Mutants, celle de Magnéto, est constituée de Mystique, Dent-de-Sabre et du Crapaud. Mystique possède sa propre confrérie, Crapaud lui également, lequel aura auparavant rejoint celle de Mystique. Lui mais également Dent-de-Sabre, pour la saga Dreams End.

Au cœur de ce premier long-métrage, un projet fou : celui de Magnéto qui est d'utiliser une machine de sa fabrication qui, combinée avec ses capacités magnétiques générant un champ de radiation, va lui permettre d'induire des mutations chez les hommes dits normaux. Un combat va alors s'engager non plus entre ceux-ci et les membres de La Confrérie des Mutants mais contre ces derniers et leurs congénères entourant le pacifiste Professeur Charles Xavier.
Pour sa première incartade au cinéma, l'univers des X-Men tient là une belle réussite. On est encore très loin des bouillies digitales désormais conventionnelles imposées par un public toujours plus gourmand en matière d'effets-spéciaux et de moins en moins regardant en terme d'écriture. Une donnée à laquelle échappe fort heureusement la franchise. Un premier volet duquel se dégage déjà le personnage de Wolverine. Sans conteste, le mutant le plus charismatique de la saga. Admirablement interprété par l'acteur australien Hugh Jackman, l'homme se bat avec style tout en conservant la part d'animal qui sommeille en ce mutant dont l'ossature est entièrement constituée d'adamantium (métal imaginaire constitué de métaux dont l'origine demeure inconnue). Wolverine n'est que la conséquence d'un projet gouvernemental canadien, le Weapon X, dont le but principal est de modifier des hommes afin d'en faire des super-soldats. Accompagné de personnages tout aussi intéressants d'un point de vue performances physiologiques, le canadien est entouré de Patrick Stewart (Star Trek : La Nouvelle Génération) qui endosse le rôle du Professeur Charles Xavier, de Ian McKellen, dans celui du grand méchant, Magnéto, de Famke Janssen, de la méconnaissable Halle Berry dans le rôle de Tornade, ou encore de Bruce Davison, qui endosse le costume du très antipathique sénateur Robert Kelly, acteur qui tourne tout de même depuis la toute fin des années soixante. Et j'en oublie. Une belle brochette d'interprètes pour une œuvre dont les effets-spéciaux demeurent aussi sobres que remarquables. Le film délivre son lot de messages dont un antiracisme et un droit à la différence traités sous un angle, forcément, inédit.

Outre différentes nominations, le film de Bryan Singer remportera son lot de récompenses, tels plusieurs Saturn Awards (récompenses de cinéma et de télévision américaines décernées par l'Academy of Science Fiction Fantasy and Horror Films), le prix littéraire américain Hugo Award du meilleur film, plusieurs autres pour les MTV Movie & TV Awards décernant des récompenses cinématographiques et télévisuelles chaque année, ou bien le Prix Nebula du meilleur scénario accordé par la Science Fiction and Fantasy Writers of America. Bryan Singer allait lui-même réaliser trois ans plus tard, la suite des aventures de nos héros sous le sobre titre X-Men 2...
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