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jeudi 27 août 2020

Greenland de Ric Roman Waugh (2020) - ★★★★★★★☆☆☆



Les films catastrophes, c'est un peu comme n'importe quel genre au cinéma. Il y a à boire et à manger. Concernant ce genre à proprement parler, il y a pléthore d'exemples permettant de faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre même si elle a tendance à choisir le mauvais d'entre eux. Si certains films ont l'excuse d'avoir manqué de moyens financiers, d'autres n'ont pas la chance de pouvoir s'accrocher à cette bouée de sauvetage pour justifier le néant artistique qu'ils représentent. Ceux qui me lisent ou qui plus simplement me connaissent savent mon aversion face au cinéma du réalisateur allemand Roland Emmerich. Surtout depuis quelques années puisqu'avant cela, on ne pourra pas lui reprocher d'avoir réalisé le plutôt réussi Le Jour d'Après. Serait-ce dû à une forte carence en matière grise, mais comment expliquer 2012 en 2009 ou, pire encore, Independence Day : Resurgence en 2016. Ce furoncle qui défigure la science-fiction mais dont on aura heureusement tôt fait de mettre un drap sur la tête pour très vite l'oublier. Parmi les films catastrophe, il est un type qui revient régulièrement sur le devant de la scène. Celui qui met en scène une météorite ou un astéroïde à destination de notre planète. L'un des plus anciens et des plus ''fameux'' reste le Meteor de Ronald Neame tourné en 1979, soit sept ans après qu'il ait mis en scène l'excellent L'Aventure du Poséïdon, un autre film catastrophe jouant cependant dans une autre catégorie. Beaucoup plus proches de nous et sortis, hasard du calendrier, la même année, Armageddon de Michael Bay et Deep Impact de Mimi Leder ont fait parler d'eux lors de leur sortie en 1998. Et pourtant, si l'on veut être parfaitement honnêtes, ces deux célèbres représentants du genre s'avèrent relativement médiocres...

Il faudra attendre en fait jusqu'en 2020 et la ''catastrophe'' du Covid-19 pour voir débarquer dans les salles obscures un blockbuster un peu particulier puisque ne jouant pas tout à fait la carte de la surenchère visuelle mais plutôt celle de la caractérisation de ses principaux personnages. Dans un monde où les médias et les politiques relèguent de fausses informations concernant une immense météorite se dirigeant tout droit vers notre planète, un certain nombre de familles sont sélectionnées en fonction de certains critères afin de rejoindre un abri devant assurer leur survie. Car dans Greenland, il n'est plus question de collaboration internationale afin de faire péter un astéroïde avant qu'il ne s'écrase sur Terre. La météorite du long-métrage de Ric Roman Waugh va, quoi que l'on dise, quoi que l'on pense et quoi que l'on fasse, s'écraser sur notre planète et détruire la majeure partie de la faune et de la flore mondiales. John Garrity, son épouse Allison et leur fils Nathan ont la chance d'avoir été choisis. Cependant, ce qui devait s'avérer n'être qu'une formalité va devenir l'enjeu principal d'une course-poursuite lors de laquelle les membres de cette famille vont être séparés...

Très rapidement, on constate que l'intérêt de Greenland ne repose pas (que) sur les effets-spéciaux qui parfois, font grise mine. Les effets pyrotechniques reproduits en images de synthèse sont vraiment de très mauvaise qualité. On remercierait presque le réalisateur d'avoir opté pour une œuvre se concentrant avant tout sur ses personnages que sur des effets-spéciaux cache-misère (comprendre : en mettre plein la vue à défaut d'un bon scénario). Car en effet, Gerard Butler et Morena Baccarin, qui interprètent le couple Garrity, se donnent à fond et campent de manière réaliste un homme et son épouse d'abord préoccupés par la survie de leur fils. Un enfant dont le diabète va d'ailleurs compliquer les choses. Que ceux qui détestent notamment 2012 et tous les films de ce type pour leur propension à vouloir en mettre plein la vue plutôt que de proposer un récit crédible et bien construit se rassurent. Greenland ne joue clairement pas dans le même registre. Et même s'il ne semble être qu'un blockbuster de plus, même si la dernière partie est bâclée et offre une profusion d'invraisemblances dont le réalisateur aurait pu facilement se passer, la première heure (et même un peu plus) colle véritablement le spectateur à son siège. Le film de Ric Roman Waugh scénarisé par Chris Sparling est aidé en cela par la partition musicale de David Buckley et par un sound-design souvent prégnant.

Autre intérêt de Greenland : le long-métrage de Ric Roman Waugh est filmé ''caméra portée à l'épaule'', ce qui permet d'une part au spectateur de s'identifier aux personnages et notamment à John Garrity mais lui permet surtout d'être au cœur de l'action. Une action qui, si elle n'est pas majoritairement constituée de séquences tournant autour de la météorite, offre tout de même quelques passages qui feront grimper vos pulsations cardiaques. On ne s'ennuie pas un seul instant puisque les actions s'enchaînent et surtout, savent varier les unes des autres. Greenland se permet en outre d'exposer le comportement de l'Homme face à l'urgence. Magasins dilapidés et saccagés, violence accrue dans les rues... c'est le retour à la sauvagerie. Le danger est partout et pas qu'au dessus de nos tête. Bien que le film de l'américain oppose l'humanité à l'un des pires cataclysmes qu'elle puisse craindre, Greenland est d'abord un excellent thriller tendu et haletant. Inutile de préciser que découvrir le film de Ric Roman Waugh autre part que dans une salle de cinéma est tout simplement inconcevable. Derrière son allure de modeste film catastrophe, Greenland est en fait un excellent divertissement qui en donne au spectateur pour son argent...

samedi 17 août 2019

Je n'aime pas les super-héros donc j'adore : Deadpool de Tim Miller (2016) - ★★★★★★★★☆☆



Deadpool ou l'antithèse du super-héros tel que le septième art et les comics les représentaient jusque là. Pour celui ou celle que les films de super-héros laissent totalement indifférent, ce long-métrage sorti en 2016 est une bénédiction. Dans le genre, on pourra le considérer comme le mauvais élève de la classe. Celui qui s'adresse directement au spectateur au risque de le sortir du récit. Celui qui se comporte tel un adolescent boutonneux féru de bons mots. De gros mots, cela va s'en dire. Planqué sous un déguisement proche de celui d'un certain Spiderman, qui ne lui colle pas vraiment à la peau mais qui possède l'avantage de camoufler sa très vilaine apparence. Contrairement aux X-Men qu'il s'efforce de dénigrer à grands renforts de propos fort jubilatoires, la mutation dont il est l'objet n'est pas d'ordre génétique mais est consécutive à d'éprouvantes séances de tortures orchestrées et infligées par l'infâme Ajax, un personnage de l'univers Marvel qui fit sa première apparition dans le numéro 14 du comic Deadpool. C'est sur un ton particulièrement léger que démarre le premier des deux seuls longs-métrages qu'à réalisé jusqu'à maintenant le réalisateur, scénariste et concepteur d'effets-spéciaux Tim Miller (le second, Terminator: Dark Fate, est prévu pour le 23 octobre prochain dans les salles).

Alors que le scénario de Rhett Reese et Paul Wernick va très rapidement bifurquer vers un mélange entre présent et passé, pour le moment, c'est à un festival de punchlines que nous convie ce premier long-métrage mettant en scène le personnage de Wade Wilson qui après avoir subit de terribles souffrances, va devenir Deadpool. Un ''projet'' qui contrairement à ce que le héros incarné à l'écran par l'acteur Ryan Reynolds pensait, devait en faire un esclave selon les propos du très pervers Ajax/Francis. Mais si la ''déconne'' semble faire partie intégrante du récit et que les facultés de cet anti-super-héros sont exposées dès le départ, le long-métrage prend subitement un virage à trois-cent soixante degrés et crée l'un des changements de ton les plus inattendus du cinéma. Car plus que le simple blockbuster pétaradant dans tous les sens pour public juvénile ivre de cascades et d'effet-spéciaux numériques en tous genres, Deadpool recèle un richesse émotionnelle inespéré :

L'humour, la cruauté et l'émotion faisant partie intégrante de l'univers de Wade Wilson/Deadpool, il n'est pas rare que le film passe du rire à une scène physiquement éprouvante, en passant même par quelques séquences absolument désarmantes. Il faut laisser de côté les a priori que parsèment en chemin les premières séquences pour se rendre compte que le personnage principal est beaucoup plus profond qu'il n'y paraît. S'il se joue de ses ennemis en prenant régulièrement à témoins les spectateurs (le film, plutôt que d'en souffrir, gagne en distraction et en interaction avec le public), on comprend assez rapidement que le héros n'est pas le benêt qu'il semble vouloir faire croire. Amusant, le film devient carrément passionnant dès lors que l'on apprend que le héros est atteint d'un cancer, et que pour s'en débarrasser, il va accepter de subir un traitement qui s'avérera douloureux, même pour le spectateur. Ce dernier se rendra compte plus tard des inconvénients d'être différent. Et même si au commencement, il n'a pas forcément les mêmes attributs que les mutants isolés dans le manoir du Professeur Charles Xavier, Deadpool se rendra vite compte qu'il vaut mieux vivre caché.

Deadpool convie le spectateur à remonter aux origines de cet anti-héros réellement atypique et épris de vengeance. Mais sous ses airs de parodie cynique se moquant allégrement de ses pairs, le long-métrage de Tim Miller est peut-être l'un des Marvel les plus novateurs de ces dernières années: méchant, insolent, vulgaire, remettant le statut du ''super-héros'' en question, le film est de plus nanti de remarquables effets-spéciaux et de scènes d'action et de combats magnifiquement chorégraphiées. Quant à Ryan Reynolds, il incarne un Deadpool tantôt attachant, tantôt agaçant, mais d'une manière générale, totalement salvateur. Ed Skrein interprète quant à lui un Francis/Ajax jubilatoire et remarquablement détestable. Mais heureusement, dans ce monde au fort degré de testostérones est présente l'actrice Morena Baccarin qui dans le rôle de Vanessa, la petite amie du héros, illumine les sinistres décors que parcourent les différents personnages. De quoi réconcilier ceux qui n'apprécient guère le genre... Un must !
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