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vendredi 13 septembre 2019

Logan de James Mangold (2017) - ★★★★★★★★★☆



Si l'on tient compte uniquement des films regroupant tout ou partie des membres formant le mythe des X-Men, la franchise est constituée de huit longs-métrages. Par contre, si l'on y inclus les spin-off, elle arrive au mirobolant nombre de douze. L'un de ces spin-off est sorti il y a deux ans et se trouve être le second à mettre en vedette le charismatique Wolverine après un long-métrage éponyme réalisé en 2013 par le cinéaste James Mangold qui après quatre années de silence revenait avec le héros fétiche de la franchise avec l'excellent Logan, qui comme tout le monde le sait, porte le (sur)nom du héros James Howlet/Wolverine. Non seulement le réalisateur parvient à s'approprier entièrement le personnage une fois de plus interprété par l'acteur australien Hugh Jackman, mais il se permet également de faire la plus extraordinaire proposition en matière de super-héros en réalisant sans conteste le meilleur épisode de la saga. Un chant du cygne terriblement émouvant touchant deux des personnages les plus importants de la franchise. Une œuvre testamentaire qui n'en demeure pas moins une certaine renaissance avant la tragique chute que vient de connaître l'empire à travers le désastreux X-Men : Dark Phoenix de Simon Kinberg sorti il y a quelques mois.

Entre néo-western crépusculaire, film de super-héros, fantastique et survival mad-maxien, Logan est une œuvre brillante qui mérite amplement l'argent investi par les producteurs (à hauteur de quatre-vingt dix millions de dollars, soit deux fois moins que pour la daube réalisée par Simon Kinberg sortie sur les écrans en juin dernier). Hugh Jackman y reprend le rôle de Logan, et c'est dans un piteux état que le spectateur le retrouve. Vieux et fatigué, il semble de plus être victime d'un empoisonnement lié à l'adamantium qui recouvre l'intégralité de son squelette. Un empoisonnement dont les conséquences sont terrible puisqu'à long terme, il empêche aux cellules de Logan de se régénérer. Planqué aux abord de la frontière américano-mexicaine en compagnie de Charles Xavier (toujours incarné par l'excellent Patrick Stewart) et celle du mutant Caliban (Stephen Merchant), Logan fait la connaissance de l'infirmière Gabriela Lopez (Elizabeth Rodriguez) qui contre la somme de vingt-mille dollars lui demande des les emmener elle et la jeune Laura Kinney (époustouflante Dafne Keen) jusqu'à un lieu appelé ''Eden'' où elle pourra échapper officiellement à son compagnon. Mais en réalité, et alors que la jeune femme meurt avant même qu'il ait pu les aider elle et la gamine, Logan découvre que Laura elle aussi est une mutante. Mieux, il semblerait qu'elle soit sa fille. C'est en compagnie d'un Charles Xavier terriblement diminué que Logan prend alors sur lui d'accompagner Laura jusqu'à l'adresse laissée par l'infirmière avant de mourir. La route ne sera pas de tout repos puisque l'armée, un commando d’Alkali-Transigen dirigé par Donald Pierce (Boyd Holbrook) ainsi que le docteur Zander Rice (Richard E. Grant) qui mena des recherches secrètes sur les gènes mutants sont lancés à leur recherche...

Voici à peu de chose près comment débutent les nouvelles aventure de Wolverine et de Charles Xavier. Sous la poussière et une chaleur aussi écrasante qu'implacable, nos deux X-Men vont devoir tout mettre en œuvre pour aider la jeune Laura dans une œuvre qui repousse les limites du film de super-héros en matière de noirceur (on aura sans doute jamais vu cela depuis les Batman de Christopher Nolan). D'une violence parfois inouïe s'inscrivant lors d'affrontements chorégraphiés au millimètre, Logan est avant tout un formidable hommage rendu à l'un des X-men les plus charismatiques de la franchise mais peut-être plus encore à celui qui le pris sous son aile : Charles Xavier, diminué, proche de la sénilité, ayant perdu de sa superbe, mais n'ayant sans doute jamais été aussi émouvant que dans le cas présent. Ici, le spectateur ne doit surtout pas s'attendre à ce que le réalisateur le ménage. Au contraire, et même si plusieurs périodes de calme vont lui permettre de souffler, Logan est un spectacle incessant où l'hémoglobine coule à flots, et dans lequel les têtes volent dans les airs avant de choir au sol juste devant l'objectif de la caméra. Logan y affrontera une belle brochette de méchants dont une véritable ''bête'' dont je tairai les origines pour ne pas trahir son identité auprès de ceux qui n'auraient pas encore découvert cet authentique chef-d’œuvre. Visuellement, Logan est superbe. Entre les remarquables paysages traversés par nos héros et d'extraordinaires effets-spéciaux, le spectateur n'a pas le temps de de s'ennuyer une seule seconde. Il semble par contre que Wolverine, Logan, ou James Howlet, appelez-le comme vous voulez, apparaisse bien ici pour la dernière fois de son existence. Mais la magie du cinéma étant ce qu'elle est, on ne sait jamais...

dimanche 18 février 2018

X-Men de Bryan Singer (2000) - ★★★★★★★☆☆☆



"Au pays des mutants, comme dans tous les pays... on s'amuse, on pleure, on rit, il y a des méchants et des gentils..." et l'on ne parle pas ici de l'homme dont les extraordinaires capacités génocidaires nous sont suggérées durant la scène d'introduction de cette première incartade cinématographique des X-Men, mais d'un groupe d'individus possédant d'incroyables pouvoirs physiques et/ou mentaux. A ce titre, on peut dorénavant considérer ces êtres d'exceptions contraints de vivre dans la clandestinité comme des individus propres à rendre caduque l'aura de pouvoirs jusqu'ici demeurés extraordinaires et faisant partie non plus de la simple fiction mais servant parfois d'outils à de vrais, mais surtout de faux, spécialistes en la matière. Que deviennent à côtés d'un Wolverine, d'un Cyclope ou d'une Tornade, des êtres investis de pouvoirs tels que la télépathie ou la télékinésie ? Même si ces derniers restent à prouver, les phénoménales performances dont sont nantis les X-Men permettent de relativiser sur celles du commun des mortels qui débarrassé de ses armes de destructions massives apparaît bien faible. Outre certains des personnages de la bande-dessinée originale datant des années soixante, on retrouve dans ce premier long-métrage plusieurs de ceux qui apparurent durant les années année soixante-dix. Ainsi que le personnage de Malicia qui elle, fut créée par le scénariste Chris Claremont et le dessinateur Michael Golden au tout début des années quatre-vingt pour le comic book The Avenger Annual numéro 10.

Le cinéaste et producteur américain Bryan Singer nous refait le coup du Petit Chaperon Rouge à la mode Marvel. Cette fois-ci, la jeune enfant ne porte plus de chaperon rouge, mais vert, et sa rencontre avec le loup (Wolverine) n'est plus située dans la demeure de sa mère-grand mais dans un bar sinistre où le charismatique mutant dans sa forme humaine et sous le nom de Logan participe à des combats pour subvenir à son existence. Trois ans après la publication du premier volet de Harry Potter de J. K. Rowling (mais une année seulement après son adaptation sur grand écran), les scénaristes David Hayter et Christopher McQuarrie imaginaient à leur tour un établissement accueillant des « phénomènes » d'un genre nouveau. Des super-héros reclus dans une luxueuse propriété dirigée par le Professeur télépathe Charles Xavier, loin du regard d'une humanité se méfiant d'eux au point d'invoquer le droit (et l'obligation) de les recenser.
Mais ils ne sont pas les seuls à regarder l'humanité d'un mauvais œil. D'autres mutants dirigés par un certain Erik Lehnsherr dit « Magnéto » forment la Confrérie des Mutants afin d'accomplir des objectifs au profit des mutants et contre les hommes dont il a gardé de bien mauvais souvenirs depuis la Seconde Guerre Mondiale où il a été séparé de ses parents emmenés de force dans un camp d’extermination.

Si Charles Xavier peut compter sur l'aide de Cyclope, de Tornade ou du Dr. Jean Grey (la télépathie et la télékinésie faisant partie de ses pouvoirs) pour défendre leur espèce et éduquer les jeunes recrues (bientôt rejointes par Malicia et Wolverine), la première forme que prend au cinéma La Confrérie des mauvais Mutants, celle de Magnéto, est constituée de Mystique, Dent-de-Sabre et du Crapaud. Mystique possède sa propre confrérie, Crapaud lui également, lequel aura auparavant rejoint celle de Mystique. Lui mais également Dent-de-Sabre, pour la saga Dreams End.

Au cœur de ce premier long-métrage, un projet fou : celui de Magnéto qui est d'utiliser une machine de sa fabrication qui, combinée avec ses capacités magnétiques générant un champ de radiation, va lui permettre d'induire des mutations chez les hommes dits normaux. Un combat va alors s'engager non plus entre ceux-ci et les membres de La Confrérie des Mutants mais contre ces derniers et leurs congénères entourant le pacifiste Professeur Charles Xavier.
Pour sa première incartade au cinéma, l'univers des X-Men tient là une belle réussite. On est encore très loin des bouillies digitales désormais conventionnelles imposées par un public toujours plus gourmand en matière d'effets-spéciaux et de moins en moins regardant en terme d'écriture. Une donnée à laquelle échappe fort heureusement la franchise. Un premier volet duquel se dégage déjà le personnage de Wolverine. Sans conteste, le mutant le plus charismatique de la saga. Admirablement interprété par l'acteur australien Hugh Jackman, l'homme se bat avec style tout en conservant la part d'animal qui sommeille en ce mutant dont l'ossature est entièrement constituée d'adamantium (métal imaginaire constitué de métaux dont l'origine demeure inconnue). Wolverine n'est que la conséquence d'un projet gouvernemental canadien, le Weapon X, dont le but principal est de modifier des hommes afin d'en faire des super-soldats. Accompagné de personnages tout aussi intéressants d'un point de vue performances physiologiques, le canadien est entouré de Patrick Stewart (Star Trek : La Nouvelle Génération) qui endosse le rôle du Professeur Charles Xavier, de Ian McKellen, dans celui du grand méchant, Magnéto, de Famke Janssen, de la méconnaissable Halle Berry dans le rôle de Tornade, ou encore de Bruce Davison, qui endosse le costume du très antipathique sénateur Robert Kelly, acteur qui tourne tout de même depuis la toute fin des années soixante. Et j'en oublie. Une belle brochette d'interprètes pour une œuvre dont les effets-spéciaux demeurent aussi sobres que remarquables. Le film délivre son lot de messages dont un antiracisme et un droit à la différence traités sous un angle, forcément, inédit.

Outre différentes nominations, le film de Bryan Singer remportera son lot de récompenses, tels plusieurs Saturn Awards (récompenses de cinéma et de télévision américaines décernées par l'Academy of Science Fiction Fantasy and Horror Films), le prix littéraire américain Hugo Award du meilleur film, plusieurs autres pour les MTV Movie & TV Awards décernant des récompenses cinématographiques et télévisuelles chaque année, ou bien le Prix Nebula du meilleur scénario accordé par la Science Fiction and Fantasy Writers of America. Bryan Singer allait lui-même réaliser trois ans plus tard, la suite des aventures de nos héros sous le sobre titre X-Men 2...

dimanche 4 mai 2014

Prisoners de Denis Villeneuve (2013) - ★★★★★★★★★☆



Anna et Joy, deux gamines de six ans, sont enlevées dans la région de Boston. D'abord soupçonné, Alex Jones est arrêté, puis libéré au bout de quarante-huit heures de garde à vue faute de preuves et d'aveu de la part du suspect. Pourtant, pour Keller Dover, le père d'Anna, le jeune attardé demeure le responsable de la disparition de son enfant et de Joy, la fille de leurs voisins Nancy et Franklin Birch. Il suit la trace d'Alex et remonte jusqu'à la demeure de sa mère, Holly. Il kidnappe le suspect et l'enferme dans lune des nombreuses pièces insalubres d'une maison abandonnée. Afin de connaître très précisément l'endroit où ont été séquestrées les filles, Keller emploie la manière forte et n'hésite pas à torturer Alex. Forçant Franklin à participer aux interrogatoire, obtenir des réponses de la part de l'adolescent devient une véritable obsession.

Convaincu qu'Alex est innocent, l'inspecteur Loki se lance sur les traces du véritable coupable. Un soir, alors que le village tout entier est réuni afin de célébrer une veillée à la mémoire des deux fillettes, Loki aperçoit un étrange individu qui prend la fuite lorsqu'il se rend compte qu'il et épié par l'inspecteur.

Le temps passe, et six jours après l'enlèvement, Anna et Joy sont toujours introuvables. L'inspecteur Loki patauge et quand aux familles des deux enfants elles attendent toujours avec autant d'angoisse qu'elles soient retrouvées...

Contrairement à ce que pourrait laisser supposer le nom du réalisateur, le film de Deni Villeneuve n'est pas originaire de notre contrée mais nous vient tout droit d'Amérique, et plus précisément du Canada. Prisoners fait partie de ces quelques films qui chaque année font passer une foule d'autres productions pour des œuvrettes sans consistance. Des scénarios convenus qui n'apportent rien de bien transcendant dans la liste déjà immense des films à suspens, des thriller.

Pour assurer les deux principaux rôles, Denis Villeneuve s'alloue les services de deux pointures. Tout d'abord Hugh Jackman, dont les favoris du très poilu (et donc très viril) Wolverine ont dû faire frémir de nombreuses jouvencelles. Ensuite, Jake Gyllenhaal, dont le nom presque imprononçable rappellera de merveilleux souvenirs à toutes celles et ceux qui ont réussi à pénétrer le vertigineux univers de Donnie Darko de Richard Kelly. D'un côté, un père de famille blindé par l'alcool qui s'enfonce peu à peu dans un comportement presque aussi révoltant que celui du kidnappeur. La question ici étant de savoir si l'on peut se faire justice soit-même, la réponse étant évidemment toujours OUI malgré l'hypocrisie de ceux qui tentent à vouloir nous faire croire qu'il faut permettre aux autorités de bien faire leur travail.
Ce qui fait ici parfois défaut. En effet, le visage angélique de l'inspecteur Loki semble être le reflet de son incapacité à résoudre cette affaire sordide qui touche non seulement les deux familles des victimes mais la ville elle-même puisqu'on y croire finalement que très peu d'âmes, comme si la vie s'était arrêtée le soir où les deux fillettes ont été enlevée.

L'ambiance et les images retranscrivent parfaitement cette attente. Le rythme pesant, aidé par une photographie et une lumière qui appuient d'une manière particulièrement sombre l'univers dans lequel piétinent les personnages, crée un sentiment d'angoisse parfaitement maîtrisé.

Prisoners ne se contente pas de promener ses personnages avec pour seul but de nous éclaircir en fin de bobine sur l'identité du véritable coupable. S'il dure un peu plus de deux heure et demi, c'est aussi parce qu'il prend le temps d'installer son intrigue et ses personnages. La lente mutation qui s'opère entre eux est parfaitement orchestrée par le cinéaste Denis Villeneuve. D'un côté l'inspecteur et de l'autre, le père de famille. Le clash est alors évident et désigne l’éternel affrontement entre les hommes.

Noir, Prisoners l'est. Aussi puissant que les œuvres d'un certain William Friedkin, le film exploite toutes les ficelles du thriller avec tant d’homogénéité qu'il en devient d'une fluidité bouleversante. Hugh Jackman et Jake Gyllenhaal sont impressionnants. Les seconds rôles aussi. Prisoners marque une étape cruciale dans le domaine du Thriller, prouvant qu'il est encore possible de réaliser des œuvres sans pour autant en faire des tonnes en matières de visuel. Ici, on a presque parfois l'impression qu'il ne se passe rien. Et c'est peut-être ce qui a dérangé les quelques personnes qui n'ont pas aimé le film. Pourtant, en se donnant la peine de faire un effort même si l'on n'est pas un fervent admirateur de ce genre de cinéma, Prisoners possède un immense pouvoir d'attraction que ses deux heures et demi ne doivent surtout pas effrayer les moins patients d'entre nous. Un chef-d’œuvre...
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