Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


lundi 9 décembre 2024

Sur la branche de Marie Garel-Weiss (2023) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Six ans après avoir réalisé son tout premier long-métrage La fête est finie, la réalisatrice et scénariste française Marie Garel-Weiss revenait l'année dernière avec la comédie dramatico-fantaisiste, Sur la branche. Une œuvre tout d'abord portée par un excellent duo d'interprètes. D'un côté, le plus français des acteurs belges, Benoît Poelvoorde. Dans ce long-métrage dont la durée n'excède par les quatre-vingt onze minutes, il incarne Paul Rousseau, avocat au barreau qui bientôt va voir son sort scellé par une commission qui le déchoira de son poste. De l'autre, l'actrice belgo-grecque Daphné Patakia interprète le rôle de Mimi, jeune femme atteinte de troubles psychiatriques et qui dès sa sortie de l’hôpital décide de postuler pour un emploi dans le cabinet d'avocats théoriquement tenu par Claire Bloch (Agnès Jaoui) et Paul, justement. Mais ce dernier reste enfermé chez lui. Et parce que devant l'étrange attitude de la jeune femme, Claire ne sait pas comment s'en débarrasser, elle choisit de lui ''confier'' une mission que personne d'autre au cabinet ne peut se résoudre à accomplir : se rendre chez Paul et lui demander l'un des dossiers qu'il garde jalousement enfermé chez lui. Lorsque Mimi frappe à la porte de l'avocat, celui-ci refuse tout d'abord de lui ouvrir. Mais contraint devant l'urgence (la jeune femme a une envie pressente), il accepte finalement. Après qu'elle se soit enfermée dans les toilettes de l'appartement, elle n'accepte d'en sortir qu'à une condition : que Paul consente à lui remettre le dossier en question. Tout aurait pu s'arrêter là si le soir-même Mimi ne s'était pas introduite dans le bureau personnel de Paul dans le cabinet qu'il partage avec Claire. En effet, alors qu'elle y fouille compulsivement des documents, le téléphone de l'avocat sonne. Mimi répond et tombe sur Christophe (Raphaël Quenard). Un jeune détenu qui aimerait que Paul l'aide à se dépêtrer d'une délicate situation et ainsi sortir de prison. Pressé par Mimi de l'aider à résoudre le litige qui oppose le jeune homme aux membres d'une famille aisée, Paul refuse tout d'abord, avant d'accepter... Bien que Marie Garel-Weiss et les scénaristes Ferdinand Berville, Benoît Graffin et Salvatore Lista aient choisi de mettre en scène des personnages dont l'attitude semble relativement marginale, il ne demeure de l'approche foncièrement dramatique qu'impose un tel sujet que de rares réminiscences...


Les auteurs privilégiant tout d'abord l'humour à travers non seulement les dialogues savamment ciselés mais également à travers certaines situations inattendues. Car il faut le savoir, le rôle qu'interprète Daphné Patakia permet à son personnage, toutes les excentricités. Jeune femme sans filtre ayant peur de la vie mais dont les maux semblent la doter de capacités de réflexions hors du commun, mimi débuta des études de droits qui n'aboutirent malheureusement pas. Désormais, la jeune femme, libérée de sa camisole chimique veut aller de l'avant. Trouver du travail, histoire de penser à autre chose que les démons qui la hantent. Et pourquoi ne pas en faire profiter Paul, incarné par un Benoît Poelvoorde qui, comme d'habitude, s'avère magistral. Les deux interprètes campent un duo étonnant mais néanmoins attachant, drôle et parfois émouvant... jusqu'à produire parfois une certaine gêne. Comme lorsque par exemple, Paul se prend sans broncher une série de baffes administrées par une ancienne et menaçante cliente qui l'accuse de lui avoir pris son argent sans assurer son rôle d'avocat en échange. En ce sens, Sur la branche procure de drôles de sensations. Car si le rire est franc et objectivement justifié, on se demande parfois si s'esclaffer devant telle ou telle situation est déplacé ou non. Entre la jeune femme affaiblie psychologiquement mais pétillante de désirs et ce vieux briscard qui se traîne chez lui en robe de chambre, le long-métrage de Marie Garel-Weiss témoigne d'existences brisées qui au contact l'une de l'autre reviennent à la vie. En résulte une œuvre sincère, comme le sont ses deux principaux interprètes auxquels le récit accole des seconds rôles tout aussi sympathiques. Et si Sur la branche n'est certes pas la comédie du siècle, de la décennie et sans doute pas celle non plus de l'année 2023, sa fraîcheur suffit à rendre divertissante cette histoire mise en scène de manière fort simple...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...