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dimanche 28 juillet 2024

Les infaillibles de Frédéric Forestier (2024) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Inès Reg, c'est quoi ? Après qu'une discussion endiablée ait été engagée entre mes cortex gauche, temporal et pariétal, laquelle a abouti à un match nul, je suis allé voir ce qu'avait pu faire dans sa courte carrière la jeune femme pour mériter d'être sur l'affiche de la dernière comédie réalisée par Frédéric Forestier. Une punition, diront certain, au regard d'une cinématographie qui ne brilla pas jusqu'à maintenant pour ses qualités artistiques ! Il paraît qu'Inès Reg est devenue populaire après la diffusion sur Tik Tok d'une vidéo qui serait devenue virale. J'espère m'être trompé en cliquant sur le mauvais lien parmi ceux qui me furent proposés car si vraiment l'engouement d'un certain public s'est construit autour de celle qui fut intitulée ''Des paillettes dans ma vie'', je crois bien que la France est foutue. Du moins, sa culture... Ensuite, et au regard du résultat qu'affiche à l'écran Les infaillibles, lire ici ou là que la jeune ''humoriste'' se sent plus à l'aise dans la comédie que dans la tragédie, c'est dire si le fossé qui l'aurait séparée d'une artiste de talent évoluant dans l'art dramatique aurait été pour elle parfaitement infranchissable. Quoique dans le domaine de la tragédie, après avoir découvert tout récemment que la demoiselle s'était épanchée sur le conflit l'opposant à la chanteuse québécoise Natasha St-Pier lors des enregistrements de l’émission ''Danse avec les stars'' en affirmant que la seule et unique victime, c'était elle, Inès Reg peut s'enorgueillir d'avoir un certain talent dans le domaine... de la ''comédie'', justement ! D'emblée, Les infaillibles pue ! Le titre évoque cette vague infâme de comédies françaises dont les pires représentants sont sans doute sortis ces dix dernières années. Parmi lesquels l'on retrouve Le dernier Mercenaire de David Charhon, Les Municipaux, Trop c'est Trop d'Eric Carrière et Francis Ginibre, Les SEGPAS de Ali Boughéraba et Hakim Boughéraba, Sentinelle de Hugo Benamozig et David Caviglioli, 38°5 quai des orfèvres de Benjamin Leher ou encore l'immonde Brutus vs César de Kheiron...


Mais ne nous arrêtons pas à ces quelques clichés qui voudraient que quelques jeunes ayant débuté sur les réseaux sociaux n'ont pas leur place sur les écrans de cinéma. Après avoir signé, au hasard, Le boulet en 2002, Les parrains en 2004, Astérix aux Jeux Olympiques en 2008 ou Chasse gardée il y a trois ans, Frédéric Forestier semble avoir choisi d'adopter le concept de certaines comédies assez bas du front voyant surgir dans la capitale des personnalités qui au demeurant auraient tout fait pour ne pas y être mutées. Paris n'étant d'ailleurs pas la seule ville de France que certains redoutent comme pu le démontrer en son temps Dany Boon avec Bienvenue chez les Ch'tis dans lequel le personnage incarné par Kad Merad, en homme du sud, était muté dans le Nord-Pas-De-Calais. Loin de moi l'idée de comparer l'un des plus gros succès du cinéma français avec le dernier long-métrage de Frédéric Forestier qui, quoi qu'on en dise, n'est pas non plus le pire cinéaste de l’hexagone ! Le problème provient surtout ici justement de la présence d'Inès Reg dans le rôle principal de la fliquette, Alia Samani. Prouvant qu'une seule année au Cours Florent au lieu des trois ans de formation exigés ne suffit pas à transformer un individu en acteur ou comédien de talent ! Pour une fois, commençons par la fin. J'ai faillit verser ma petite larme. Ces retrouvailles ou plutôt, cette rencontre entre l'héroïne et ce père qu'elle n'a jamais connu. Ouais, j'ai faillit couiner comme un chiard qui vient de sortir des entrailles de sa mère. Si seulement Inès Reg avait eu à ce moment très précis ne serait-ce qu'une once de talent, j'aurais sans doute mouillé une paire de Kleenex...


La meuf qui durant les quatre-vingt dix minutes qui viennent de passer n'a pas cessé de sortir une grossièreté toutes les deux phrases remporte lors de cette seule séquence de fin la palme de la pire interprétation dans la catégorie émotion. J'ai eu beau ressortir mes petites fiches, celles que je noircissais à l'époque où je ne tapais pas encore sur le clavier de mon ordinateur, et je vous jure qu'en comparant le jeu de l'actrice (un bien grand mot pour une si petite interprète) à celui de toutes celles qui sont passées devant mon regard ces quarante dernières années que je n'avais jamais eu l'occasion d'assister à un tel naufrage. D'ailleurs, dans les bons moments comme dans les galères, son personnage ne semble être doté que d'une seule et même expression. L’œil rond, le sourcil froncé et un léger sourire méprisant pour ses collègues au coin des lèvres ! À côté d'elle, son benêt de partenaire à l'air d'une lumière... Question charisme, Kévin Debonne semble avoir oublié son apparat de séducteur et de dur à cuir au vestiaire et comme lui rétorque si justement l'un de ses collègues lors de l'unique séquence où mes lèvres n'ont pu retenir un sourire : ''On dirait un pauvre sosie complémentent raté de Belmondo...''. Les infaillibles est un Buddy movie dans lequel une marseillaise vulgaire et un parisien un peu niais font équipe afin de faire tomber une équipe de braqueurs qui s'apprête à exécuter leur plus gros coup. Le duo Inès Reg/Kévin Debonne fonctionne mal. On ne croit pas à la complicité des deux interprètes qui logiquement aurait dû éclater au grand jour sachant qu'ils vécurent ensemble pendant six ans. La propension qu'a le scénario à rendre le rôle qu'incarne la jeune femme totalement détestable est assez effarante. Et ça n'est certainement pas les quelques séquences qui tentent d'apporter un peu de profondeur au récit qui arrangeront les choses. Comme on dit souvent, c'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleures confitures. Ainsi, Philippe Résimont, Lionnel Astier et Moussa Maaskri sont ceux qui s'en sortent encore le mieux. Quant à ceux qui incarnent les collègues de nos deux (z)héros, si c'est ainsi que le réalisateur se représente les forces de l'ordre, avec leur ''parler'' de quartier, les français ont vraiment du soucis à se faire...

 

1 commentaire:

  1. "Marseillaise vulgaire", c'est un pléonasme, non ? :-)
    On dit "dur à cuire"...
    Une chronique qui vaut largement plus que son objet, excellente.

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