À l'origine, Mortal Kombat
est le nom d'un jeu vidéo qui vit le jour dans les salles de jeu en
1992 avant de débarquer chez Sega
sur la Megadrive
et chez Nintendo
sur la SuperNes.
À la différence de la franchise Street
Fighter
dont il fut le principal concurrent, le jeu de la société
américaine de développement et d'édition de jeux vidéos Midway
Games
mise sur une violence outrancière et un système de combat
relativement ingénieux reposant sur les fameuses fatality
sur
lesquelles se concluent les combats. Mais surtout, Mortal
Kombat
bénéficie de graphismes inédits puisque les combattants sont tous
numérisés et gagnent donc en réalisme. La franchise compte à ce
jours onze jeux portés sur différentes plate-formes, le dernier en
date, sobrement intitulé Mortal
Kombat 11,
étant sorti le 23 avril 2019 sur PC, PlayStation 4 ou bien Nintendo
Switch. Un tel succès et une telle popularité ne pouvaient
qu'amener à l'adaptation de cet univers sur grand écran et c'est
chose faite trois ans après l'édition du tout premier jeu avec la
sortie en salle de Mortal Kombat
de Paul W. S. Anderson. Deux ans plus tard, c'est au tour de John R.
Leonetti d'adapter la franchise sur grand écran avec une suite
intitulée Mortal Kombat : Destruction finale.
En 1996 sort le court-métrage d'animation Mortal
Kombat : Defenders of the Realm
de Clancy Brown, Olivia d'Abo et Dorian Harewood, entre 1998 et 1999
la série Mortal Kombat: Conquest
de Juan Carlos Coto, en 2011 la web-série Mortal
Kombat: Legacy
de Kevin Tancharoen et en 2020, le long-métrage d'animation Mortal
Kombat Legends : Scorpion's Revenge
d'Ethan Spaulding.
Pour
la plupart d'entre eux, il s'agit d'un ratage complet. Une
malédiction à laquelle semblent vouloir pourtant jeter un sort le
scénariste Greg Russo, le réalisateur Simon McQuoid et le
producteur James Wan qui en 2021 proposent sans doute la meilleure
adaptation du jeu vidéo sur grand écran... Les
français ayant eu comme d'habitude la malchance de découvrir le
reboot de Mortal Kombat après
tout le monde (c'est à dire un mois après l'Asie, l'Australie, les
États-Unis ou encore le Canada), le film a été mis à disposition
des plate-formes de VOD à partir du 12 mai dernier. Inutile de dire
que dans l'esprit, cette nouvelle aventure que partagent les
personnages de Sonya Blade, Sub-Zero, Jax, Raiden, Scorpion, Liu kang
et un petit nouveau en la personne de Cole Young propose un spectacle
où la testostérone prime sur l'intellect. Ici, inutile de préciser
que d'avoir un Bac+2,3,4,5,6 ou 7 ou même plus simplement son
diplôme national du brevet ne vous servira à rien. Scénario brut
et caractérisation à la ramasse sont deux des points essentiels
permettant au long-métrage de Simon McQuoid d'aller avant tout,
droit au but ! Ne surtout pas réfléchir, ne pas se laisser à
quelque épanchement lacrymal que ce soit. L'émotion passe par les
poings, les coups de pieds ou de tête. À mains nues, armés de
sabres ou muni de pouvoirs tels que les flammes, le gel ou les
rayons-laser...
D'une
durée de cent-dix minutes, Mortal Kombat
est une succession de combats parfaitement maîtrisés en matière de
chorégraphie. Les décors de Naaman Marshall et Rolland Pike apporte
une touche supplémentaire à des affrontements qui très souvent se
terminent dans des gerbes de sang. Gore et violent, le long-métrage
de Simon McQuoid offre ce que le spectateur est venu demander. C'est
primaire comme on aime. Pas besoin de réfléchir un seul instant, le
seul défaut se trouvant finalement dans l'absence de caractérisation
qui empêche l'empathie pour tel ou tel personnage. À noter que
parmi les acteurs on retrouve le japonais Hiroyuki Sanada que les
plus anciens reconnaîtront pour avoir joué le rôle de Ayato dit
''le fantôme'' dans la série de type Tokusatsu
San Ku Kaï entre
1978 et 1979. Quant au rôle principal, si tant est qu'il y ait un
personnage principal dans cette aventure, il est incarné par
l'acteur Sino-britannique Lewis Tan. Vu le final, il est fort
probable qu'une suite soit prévue. Maintenant, sans doute
faudra-t-il patienter jusqu'à obtenir les scores de ce premier
reboot qui ma foi, est une excellente surprise...
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