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lundi 26 avril 2021

Monster Hunter de Paul W. S. Anderson (2021) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Lorsque l'on veut passer des vacances bien pourries, il suffit de chercher sur n'importe quel moteur de recherche et la Syrie se situe en bonne position. Lorsque l'on veut mater un bon gros blockbuster bien naze, il suffit de taper Milla Jovovich pour être certain de toucher au but. Car on ne peut pas dire que l'ancienne épouse de Luc Besson soit une actrice de premier choix. C'en devient même tragique lorsque l'on énumère les purges dans lesquelles elle traîne sa silhouette depuis qu'elle a croisé la route de l'auteur du génial Subway mais aussi de tout un tas de nanars (dont Valérian et la Cité des mille planètes est sans doute la quintessence). Héroïne de la franchise Resident Evil depuis 2002 et jusqu'en 2017, du nanardesque Le Cinquième Élément de Luc Besson, capable de transformer un sujet passionnant (Phénomènes Paranormaux d'Olatunde Osunsanmi, 2010) en un bousin involontairement drôle, Milla Jovovich est le genre de virus cinématographique dont devrait se prémunir tout cinéphile qui se respecte. À moins, bien sûr, de ressentir parfois ce besoin vital de ''relâche'' qui ne peut se concevoir que devant ce genre de long-métrage. Avant même que le tournage du film ne commence, le scénario de Paul W. S. Anderson s'est perdu sous des tonnes de sable. Celui du désert dans lequel se situe l'action. Une fois encore le réalisateur et son actrice se retrouvent sur un projet inspiré d'un jeu vidéo. Et comme cela est souvent le cas (excepté pour l'excellent Silent Hill de Christopher Gans, en 2006), le résultat ne se fait pas longtemps attendre. Monster Hunter est mauvais. Paul W. S. Anderson n'étant de toute manière pas un réalisateur brillant par la qualité de sa production (on accordera tout de même quelques qualité à son Event Horizon, le vaisseau de l'au-delà réalisé en 1998), on ne pouvait s'attendre à rien d'autre qu'à une bouillie visuelle sans cohérence aucune et interprétée à l'arrache par des acteurs de seconde zone (parmi lesquels est malheureusement venu se perdre Ron Perlman)...


Action, guerre, fantastique, heroic-fantasy, Monster Hunter cherche évidemment à rapatrier le plus grand nombre de spectateurs avec son budget de soixante-millions de dollars et ses effets-spéciaux qui dans la bande-annonce donnent l'illusion d'un grand film épique. Tu as raison Paul. Laisse nous dans le flou. Ne nous donne aucune indication quant au pourquoi du comment... Il est d'ailleurs probable que l'auteur du scénario lui-même ne sache pas de quoi il parle. Un groupe de soldats en mission est soudainement projeté dans un monde parallèle où les créatures gigantesques sont légion. Entre arachnides et tricératops démoniaque, Monster Hunter bénéficie tout de même d'effets-spéciaux CGI de qualité. Malheureusement, le film s'égare entre Mad Max, Le Sixième Continent et une pléthore de films d'action, tout ceci enrobé de riches décors désertiques. Une fois que l'on a fait connaissance avec les monstres du titre, on en a malheureusement fait le tour au bout de cinq minutes et le long-métrage n'est alors plus d'aucun intérêt si ce n'est suivre l'héroïne dans sa quête pour retourner dans son monde. Quarante minutes après le début, on se dit que les trois-quart du long-métrage sont passés et que le plus gros du chemin a été parcouru. Mais c'est sans compter sur l'heure qu'il reste à subir. Si le confinement a fait des ravages sur le mental de beaucoup d'entre nous, la fermeture des cinémas a tout de même eu du bon. Imaginez s'il avait fallut débourser une dizaine d'euros pour aller voir Monster Hunter sur grand écran ! Le film tourne rapidement en boucle mais offre quelques sympathiques moments de rires involontaires à l'image de Ron Perlman et de sa perruque façon ''feu'' Patrick Juvet ! Paul W. S. Anderson mangeant à tous les râteliers, le réalisateur se prend en fin de parcours pour le Peter Jackson du Seigneur des Anneaux avec son dragon fançon dark-fantasy, ajoutant ainsi une nouvelle corde à l'arc de son dernier joujou. Et dire qu'une suite éventuelle risque de voir le jour comme semble l'indiquer la séquence pré-générique de fin... Au secours !!!

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