Dans la famille des
purges cinématographiques section parodies, on tient avec 2001 :
Space Traversty
(Y a-t-il un flic pour sauver l'humanité ?),
un véritable monument. Qui sans son interminable dernière
demi-heure, aurait pu trôner quelques places en dessous du navrant
Repossessed
(Y a-t-il un exorciste pour sauver le monde ?)
dans le top dix des pires parodies mais qui du coup, lui tient la
dragée haute. Le long-métrage de Allan A. Goldstein (qui signa en
outre Le justicier - L'ultime combat
en 1994 Virus
deux ans plus tard) est de ces films qui déclenchent typiquement ce
genre de reflex de défense consistant à vouloir protéger un
interprète en se demandant ce qu'il a bien pu venir faire dans cette
galère. C'est un peu la question que l'on se pose alors au sujet de
Leslie Nielsen qui pourtant, n'en est pas à sa première erreur
d'aiguillage (souvenez-vous de Y a-t-il un
exorciste pour sauver le monde ?,
justement). Ce n'est par contre pas le genre de question que l'on se
posera en découvrant que la franco-néerlandaise Ophélie Winters
fait partie du casting. Chanteuse ? Actrice ? À dire vrai,
difficile de répondre à cette question tant sa carrière semble
anecdotique. Tout au plus, la présence de la jeune femme au
générique aura-t-elle permis à ses fans de la découvrir dans des
robes mettant volontairement ses courbes en relief. Sous-James Bond
Girld de service, Ophélie ne laisse pas indifférent lors des
quelques séquences qu'elle partage avec l'acteur américain. Une
''consécration'' pour celle qui durant sa carrière d'actrice
émaillée d'une dizaine de longs-métrages n'aura pas vraiment fait
de vagues...
Comme
le veut la tradition de cette fausse saga de longs-métrages (du
moins pour un certain nombre d'entre eux) estampillée '' Y
a-t-il...'',
2001 : Space Traversty
évoque dès son titre original, une source d'inspiration tenant
compte de quelques grands films de science-fiction. Au hasard, et
dans le désordre : 2001, l'odyssée de
l'espace
de Stanley Kubrick bien évidemment. Mais aussi Mars
Attacks ! de
Tim Burton, Total Recall
de Paul Verhoeven ou encore Men in Black
de Barry Sonnenfeld. Rétrospectivement, force est de reconnaître
qu'Ophélie Winters est encore celle qui s'en sort le mieux. Leslie
Nielsen, le pauvre, est contraint de composer avec un scénario peu
inspiré et encore moins avantagé par des dialogues formidablement
insipides. Voilà un film qui pour une fois, mérite sans doute tout
le mépris qu'il reçu à l'époque de sa sortie de la part des
critiques et des spectateurs. Et même si nombreuses sont les
situations qui mènent le héros Richard "Dick" Dix à se
montrer comme l'un des pires flics auquel le septième art à donné
naissance, pas sûr que vingt ans après, les avis puissent diverger.
C'est toujours aussi mauvais, toujours aussi peu amusant, sans doute
quelque peu divertissant si l'on accepte le fait de laisser ses
neurones au repos. Mais le pire sans doute dans cette histoire dont
le scénario fut écrit à quatre mains par Francesco Lucente et Alan
Shearman, reste cette approche en forme de ''ruelle sans issue'' que
constitue la dernière demi-heure. Trente-minutes durant lesquelles,
le réalisateur tente de pousser à son paroxysme le concept de
comédie absurde en y incluant un certain nombre de sosies de
personnalités américaines (d'où le concept de clonage, thème
central du film). Si l'idée est bonne, cette trop longue séquence
tourne en boucle. Et à moins d'apprécier l'humour américain
reposant presque exclusivement sur la gestuelle et non sur les
dialogues, ce passage est une réelle épreuve. Bref, inutile de
préciser que 2001 : Space Traversty est
une catastrophe industrielle...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire