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samedi 29 août 2020

Les Aventuriers de l'Arche Perdue de Steven Spielberg (1981) - ★★★★★★★★☆☆



Pérou, 1936. L'archéologue américain Indiana Jones pénètre un temple à l'intérieur duquel il s'apprête à mettre la main sur une idole en or appartenant au peuple des Chachapoyas. Mais pour pouvoir y accéder, celui-ci doit faire face à divers pièges parmi lesquels des fléchettes empoisonnées sortant des murs lorsque est activé un mécanisme placé au sol. Accompagné de Satipo (l'acteur Alfred Molina), un porteur de bagages, Indiana Jones est trahi lorsque après s'être saisi de la statuette, le temple commence à s'effondrer. Une fois retourné à l'extérieur, il se retrouve nez à nez avec les indiens Hovito qui le menacent à l'aide de lances et de sarbacanes, lesquels sont accompagnés de l'archéologue René Belloq, son éternel concurrent qui lui dérobe alors l'idole. Parvenant à prendre la fuite mais poursuivi par les Hovito, Indiana Jone retourne jusqu'à l'hydravion piloté par son ami Jock Lindsey et les deux hommes repartent pour l'Amérique... Voici donc comment débutent les toutes premières aventures d'Indiana Jone. Un projet à l'initiative duquel se trouve tout d'abord le réalisateur, scénariste et producteur George Lucas qui après le succès de Star Wars s'imagine déjà prendre les commandes d'un nouveau projet inspiré des serials d'aventures dont les origines remontent au début du vingtième siècle et qui consistaient à proposer un type de films reposant sur le principe du roman-feuilleton...

Les Aventuriers de l'Arche Perdue (Raiders of the Los Ark) sera donc le premier volet d'une mythique saga cinématographique dont George Lucas abandonnera cependant la réalisation au profit de Steven Spielberg qui jusque là, aura rencontré un immense succès avec Les Dents de la Mer en 1975 et Rencontre du Troisième Type en 1977 avant de faire un bide avec 1941 deux ans plus tard. C'est pourtant très confiant que George Lucas lui confie les rennes de ce nouveau projet que Steven Spielberg accepte de réaliser si le producteur lui accorde le ''Final Cut''. L'écriture du scénario est confiée les yeux fermés à Lawrence Kasdan qui avait déjà participé à l'écriture de celui de Star Wars, épisode V : L'Empire contre-attaque d'Irvin Kershner l'année passée en 1980 ainsi que celle de La Fièvre au Corps que le scénariste réalisa lui-même. Reprenant un scénario aux commandes duquel on retrouvait George Lucas et Philip Kaufman (réalisateur du paranoïaque L'Invasion des Profanateurs en 1978), Lawrence Kasdan propose une aventure riche en rebondissements qu'adoubent et le producteur, et le futur réalisateur...

Le rôle-titre est proposé à Harrison Ford auquel pensent immédiatement le scénariste et le réalisateur. Étrangement, George Lucas est lui, d'un autre avis. La production envisage alors plutôt Tom Selleck, puis Jeff Bridges et Nick Nolte. Mais si les deux derniers refusent, c'est le contrat qui le lie à la série télévisée culte Magnum qui empêche Tom Selleck d'endosser le costume de l'archéologue. Changement radical d'univers pour Harrison Ford qui après avoir notamment incarné Han Solo dans les deux premiers volets de la saga Star Wars et le Lieutenant David Halloran dans Guerre et Passion de Peter Hyams assume cette fois-ci la responsabilité d'endosser le costume d'un personnage qui sera amené à devenir l'une des légendes du cinéma d'aventure en particulier et du septième art en général. L'un des principaux atouts du personnage façonné tout d'abord par l'écriture de Lawrence Kasdan et peaufiné par l'acteur demeure dans la double facette qui le caractérise. Nous avons effectivement d'un côté un professeur en archéologie plutôt lisse, bien habillé, bégayant et objet de convoitises parmi la grande majorité d'élèves de sexe féminin qui suivent ses cours. De l'autre, on se retrouve avec un aventurier courageux, inventif, instinctif, et beaucoup plus charismatique. Chapeau vissé sur le crâne, blouson de cuir, pantalon de treillis et chemises beiges, il a le visage quelque peu tanné, en sueur, et en partie recouvert d'une barbe de trois jours. Pas vraiment le super-héros ultra clean qu'arbore le cinéma de nos jours...

À la réalisation, Steven Spielberg propose aux spectateurs une aventure épique, moite, dangereuse, romanesque, opposant le héros et ses ennemis à certains éléments fantastiques. Imaginez-donc : rien de moins que la recherche de L'Arche d'Alliance, qui selon la Bible renferme les tables de la loi mieux connue sous le nom des Dix Commandements. Et vue la période durant laquelle se déroule le récit, pourquoi ne pas opposer Indiana Jones aux nazis ? Des nazis qui sur ordre de leur führer Adolf Hitler sont chargés de retrouver et mettre la main sur l'Arche en question. Tout ou partie du concept de Les Aventuriers de l'Arche Perdue repose donc sur cette quête à laquelle vont donc participer Indiana Jones ET Marion Ravenwood, fille de son ancien mentor malheureusement décédé. En possession d'un pendentif permettant de situer très exactement la position de l'Arche dans le Puits des Âmes, la jeune femme tout d'abord très en colère vis à vis d'Indiana Jones participera finalement aux aventures de l'archéologue. Interprétée par l'actrice Karen Allen (Starman de John Carpenter en 1984, Terminus de Pierre-William Glenn en 1987, En Pleine Tempête de Wolfgang Petersen en 2000), l'actrice apporte cette petite touche de féminité et de romantisme nécessaire à une œuvre très majoritairement masculine. L'archéologue français Émile Belloq, l'ennemi juré d'Indiana Jones, est quant à lui interprété par l'acteur Paul Freeman. Ronald Lacey interprète le nazi Arnold Ernst Toht tandis que le futur Maximilien Arturo de la série culte Sliders et le nain Gimli de la trilogie du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, John Rhys-Davies, interprète le personnage de l'excellent Sallah Faisel el-Kahir...

Entre le Pérou, son ancien temple, sa jungle, ses indigènes, l'université du Connecticut et sa flamboyante ''rusticité'', le Népal et son blanc manteau où notre héros retrouve la belle Marion, le Caire et ses marchés, sa faune, ses ruelles et ses dangers, la séquence située sur un cargo, ou celle se déroulant sur une île de la Mer Égée, Les Aventuriers de l'Arche Perdue offre aux spectateurs une aventures remarquable, qui, si elle s'inspire souvent des serials d'antan, saura elle-même être la source d'inspiration de nombreux longs-métrages à venir. De A la Poursuite du Diamant Vert de Robert Zemeckis, jusqu'aux divers longs-métrages issus de la série de jeux vidéos Tomb Raider dans lesquels est mise en vedette l'aventurière Lara Croft. Comme dans tout bon film d'aventures, les anecdotes ne se comptent ici pas simplement sur les doigts d'une seule main. Sans faire le catalogue de celles qui couvrent l'entièreté du long-métrage, il est certainement intéressant de revenir sur quelques-une d'entre elles. Et parmi les plus intéressantes, celle qui concerne la séquence lors de laquelle Indiana Jones est censé combattre un homme armé d'un sabre lors de son passage au Caire. Après que ce dernier ait montré son aisance dans le maniement du sabre, Indiana Jones se saisit de son pistolet et l'abat d'un seul coup de feu.

Il faut savoir qu'à l'origine, le duel devait proposer un combat épique entre les deux hommes. Seulement, Harrison Ford se sentant mal au moment de tourner la scène, l'acteur demanda à ce qu'elle soit écourtée. En résulte une séquence vraiment amusante. Autre anecdote : lors de la séquence située dans le Puits des Âmes, les fans de la saga Star Wars pourront reconnaître parmi les hiéroglyphes, certains ''dessins'' à l'image des androïdes C3PO et R2D2. Il serait peut-être également intéressant de revenir sur l'une des plus impressionnantes séquences du film qui voit certains nazis mourir dans d'horribles circonstances lorsque le couvercle de l'Arche et retiré. Le premier Poltergeist que Tobe Hooper réalisera en 1982 mais dont certaines séquences furent considérées comme le fruit de l'imagination de Steven Spielberg demeure encore le sujet de polémiques. Si certains s'attardent à s'accorder que la scène durant laquelle un scientifique s'arrache le visage devant un miroir est indubitablement l’œuvre de Tobe Hooper, la séquence durant laquelle des esprits échappés de l'Arche tuent les nazis des Aventuriers de l'Arche Perdue tenterait à prouver que Steven Spielberg pourrait tout à fait être à l’origine de celle de Poltergeist... Mais pour en revenir au film sorti l'année précédente, Les Aventuriers de l'Arche Perdue est une œuvre mythique qui malgré les années n'a rien perdu de son charme, de son inventivité et de son attractivité. Presque quarante ans après, le film de Steven Spielberg demeure l'un des meilleurs de sa catégorie. À la suite du succès phénoménal qu'il rencontra, une séquelle fut évidemment envisagée. Intitulée Indiana Jones et le Temple Maudit (Indiana Jones and the Temple of Doom), elle verra le jour trois ans plus tard, toujours sous la houlette de Steven Spielberg, le scénario étant cette fois-ci l’œuvre de Willard Huyck et Gloria Katz...

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