Après cinq ans de
mariage, Benjamin Catala découvre lors d'une cérémonie commémorant
son union avec Vanessa que celle-ci le trompe avec son patron,
Blaise. Humilié en public alors qu'un micro diffuse sur de grandes
enceintes les ébats amoureux entre les deux amants, Ben est anéanti
et se refugie chez son ami Patrick qu'il n'a pas revu depuis de
nombreuses années. Installé dans l'immense demeure de son ami
d'enfance, Ben est toujours aussi amoureux de Vanessa et ne parvient
pas à faire un trait sur leur mariage. Et ce, même si un jour,
alors qu'il fait découvrir à une cliente un établissement mis en
vente, il tombe sous le charme de Marion Rush, elle-même divorcée.
Alors que dans la luxueuse demeure de Patrick tout semble dégénérer
avec l'arrivée de nouveaux pensionnaires tous profondément touchés
par leur propre problème de couple, Ben émet tout à fait par
hasard l'idée de transformer les lieux en club pour divorcés. Une
idée que Patrick trouve lumineuse. Le jour où Ben s'aperçoit qu'il
fréquente l'ex-épouse de Patrick en la personne de Marion, les
choses se compliquent. Incapable d'avouer à l'un et à l'autre qu'il
les connaît respectivement, Ben va bientôt découvrir la dure
réalité de la vie : qu'il est parfois difficile en effet de
mettre en application pour soi les conseils que l'on donne aux
autres...
En terme de qualité,
qu'il s'agisse d'interprétation ou de mise en scène, l'acteur et
réalisateur Michael Youn joue involontairement aux montagnes russes.
Et Divorce Club
ne semble malheureusement pas là pour nous convaincre du contraire.
Capable d'interpréter de petits rôles (dans Carbone
d'Olivier Marchal en 2017) comme des plus importants (Chamboultout
d'Eric Lavaine en 2019) avec un talent qui peut parfois paraître
inattendu (surtout si l'on demeure hostile à ses débuts de carrière
à la télévision), capable aussi d'être l'auteur complet d'un
authentique ovni cinématographique moyennant un humour qui tâche
mais une écriture plus que plausible (Fatal
qu'il réalisa en 2009), Michael Youn est parfois victime de cette
légèreté qu'il injecte dans son œuvre comme cela pu être le cas
avec le très anecdotique Vive la France
en 2013 dans lequel il interprétait l'un des deux rôles principaux
aux côtés de José Garcia. Son dernier long-métrage en tant que
réalisateur est donc Divorce Club.
Plutôt que d'élever le débat tout en restant dans le genre
''comédie bouffonne'' qu'il semble chérir depuis le début de sa
carrière, l'acteur/réalisateur déçoit...
Non
seulement, Divorce Club n'est
pas drôle, contrairement à ce que d'une manière générale la
presse spécialisée semble s'accorder à dire, mais en plus, il ne
bénéficie pas du même soin accordé à l'écriture que Fatal
dix ans en arrière. Une déception, effectivement. Car pas même la
présence du pourtant excellent Arnaud Ducret, de François-Xavier
Demaison, d'Audrey Fleurot (à laquelle les mésaventures du
personnage de divorcée qu'elle interprète donne des ailes), de
Caroline Anglade, de Youssef Hadji (excellent dans Problemos
d'Eric Judor en 2017) ou de Frédérique Biel, Benjamin Biolay et de
la transfuge de l'équipe des Babysitting
Charlotte Gabris n'y changent rien. C'est plat même si une certaine
vigueur dans la mise en scène empêche l'ennui de s'installer
définitivement. Pourtant, à bien écouter les dialogues, dans leur
ensemble ils n'apportent rien de vraiment frais et semblent avoir
déjà été mille fois proposés par le passé. Pas drôle ?
Ouais, bon, j'exagère peut-être un peu car parmi des interprètes
que l'on apprécie en général, les deux à vraiment sortir du lot
sont le lémurien Michel ainsi que la bruyante cafetière. Deux
''interprètes'' qui arrachent littéralement la minuscule poignées
de sourires (voir de rires gênés) que Divorce
Club parvient
au final à générer...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire