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dimanche 30 août 2020

Indiana Jone et le Temple Maudit de Steven Spielberg (1984) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Les nouvelles aventures d'Indiana Jones débutent un an avant celles du premier volet intitulé Les Aventuriers de l'Arche Perdue. Une logique qui s'explique peut-être dans le fait que la dite arche est considérée comme l'objet ultime que puisse convoiter le héros. Par conséquent, faire évoluer le personnage à travers un récit dont l'aboutissement serait d'une efficience moindre étant illogique en terme d'intensité, il valait mieux pour Steven Spielberg et ses scénaristes Willard Huyck et Gloria Katz évoquer un retour vers le passé si récent soit-il par rapport au premier volet. Nous sommes donc désormais en 1935. Indiana Jone et le Temple Maudit débarque sur les écrans américains le 23 mai 1984 et dans notre pays le 12 septembre de la même année. Cette fois-ci, le réalisateur ouvre les hostilités en conviant les spectateurs à une introduction se situant non plus dans une forêt dense de l'Amérique du Sud mais en Chine, dans un cabaret situé à Shanghai où l'archéologue-aventurier fait affaire avec le parrain de la mafia locale, Lao Che (l'acteur hongkongais Roy Chiao, notamment interprète d'un moine shaolin dans Opération Dragon de Robert Clouse aux côtés de Bruce Lee et de Senzo Tanaka dans Bloodsport de Newt Arnold aux côtés de l'acteur belge Jean-Claude Van Damme) auquel il doit remettre les cendres de l'empereur chinois Nurhachi contre lesquelles Indiana Jones doit recevoir en échange un très gros diamant. Mais les choses tournent mal. Après avoir bu un verre empli de poison, Indiana Jones n'a que quelques minutes pour récupérer l'antidote qui est entre les mains de Lao Che s'il veut rester en vie. Mais alors que la situation dégénère et se transforme en fusillade, ''Indy'' parvient à prendre la fuite au bras de Wilhelmina Scott, une proche de Lao Che que le chinois abandonne apparemment sans regrets...

Voici donc telles que débutent les nouvelles aventures de l'aventurier au chapeau modèle ''traveller'' vissé sur la tête, toujours aussi mal rasé et vêtu de sa légendaire tenue couleur beige. Après un long générique dont la grandiloquence est égale à son ambition, à sa démesure en terme de chorégraphie mais sans doute encore davantage à son aspect totalement désuet, voire ringard, les choses commencent vraiment mal. Et si l'on perd un peu de l'aspect sauvage qui ouvrait les hostilités dans le précédent épisode, on sent déjà que Steven Spielberg n'a pas l'intention de se reposer sur ses lauriers. Profitons-en pour évoquer tout d'abord la partition musicale de John William avant d'oublier d'en parler comme ce fut le cas dans l'article consacré aux Aventuriers de l'Arche Perdue. C'est avec grand plaisir que les fans de la saga retrouveront donc le thème principal qui comme dans l'épisode précédent connaîtra quelques variantes. Le casting étant entièrement remanié en dehors de Harrison Ford qui assure toujours le rôle d'Indiana Jones, le public aura la tristesse de constater la disparition de la charmante Karen Allen et du personnage de Marion Ravenwood au profit de la toute aussi séduisante Kate Capshaw qui joua notamment aux côtés de Michael Douglas dans Black Rain de Ridley Scott en 1989 et dans la comédie noire de Todd Solondz, Life During Wartime en 1997...

Autre fait qui lui, pourra s'avérer quelque peu gênant durant les toutes premières minutes : en effet, dans cette séquelle en forme de préquelle, ça n'est plus Claude Giraud qui double en français Harrison Ford mais Francis Lax, celui-là même qui fut notamment (et à plusieurs reprises) les voix de Michael Caine, de Ronny Cox, de Chuck Norris et de Jerry Lewis au cinéma, ainsi bien entendu que celle de David Soul dans la célèbre série policière américaine Starsky et Hutch entre 1975 et 1979. Ce qui peut apparaître comme une anecdote demeure en fait comme un indice de l'évolution que vient de prendre en l'espace de ce seul épisode, la saga. Le ton enjoué et pas vraiment sérieux du doublage est malheureusement significatif de l'esprit de cette préquelle qui tout au long du récit reposera majoritairement sur un humour pas toujours très fin et même, très enfantin. On s'y perd donc un peu, à ne plus vraiment retrouver ce mélange entre action, aventure, fantastique et comédie qui dans Les Aventuriers de l'Arche Perdue était parfaitement dosé. En conséquence de quoi, Kate Capshaw s'avère agaçante dans le rôle de Willie. Pourtant écrit à quatre mains, le scénario de cet Indiana Jone et le Temple Maudit est pittoresque, mais dans le mauvais sens du terme...

Si Harrison Ford assure sa part de marché, le spectateur sera plus circonspect en ce qui concerne l'histoire et la mise en scène. À trop vouloir œuvrer dans le divertissement, Steven Spielberg use et abuse d'un humour aussi potache qu'inefficace. Car trop d'humour tue l'humour. Le film a beau nous faire voir du pays, entre la Chine et l'Inde, l'ennui s'installe après seulement une demi-heure. Et lorsque l'on sait que Indiana Jone et le Temple Maudit approche les deux heures, le sentiment que l'on va inutilement perdre un temps infini se fait rapidement ressentir. Alors que Les Aventuriers de l'Arche Perdue proposait toute une séries d'aventures et de situations débordant d'imagination, ce second volet ressemble parfois davantage à un catalogue de voyage à destination de terres inconnues et dépaysantes. Évidemment, les décors demeurent souvent impressionnants. Bien que l'illusion soit souvent parfaite, le tournage n'a pas eu lieu en Inde mais au Sri Lanka puis dans les studios d'Elstree où furent notamment tournés tout ou partie de 2001, l'Odyssée de l'Espace de Stanley Kubrick en 1968, Danger, Planète Inconnue de Robert Parrish la même année, Qui veut la Peau de Roger Rabbit de Robert Zemeckis en 1988 ou encore les séries Le Saint, Le Prisonnier et Chapeau Melon et Bottes de Cuir.

Une grande partie du long-métrage se déroule dans le temple maudit du titre dans lequel nous assistons notamment à un sacrifice humain lors d'une cérémonie païenne, à une course-poursuite à bord d'un wagonnet de mine, Indiana Jones, Willie et le jeune asiatique Demi-Lume (l'acteur Jonathan Ke Quan que l'on retrouvera notamment dans Les Goonies de Richard Donner en 1985 ou à la télévision dans la troisième saison de l'anthologie fantastique Les Contes de la crypte en 1991) parvenant même à s'extraire d'un piège à base de pics acérés descendant d'un plafond directement inspiré par le film La Maîtresse du Désert réalisé par William Witney en 1942. L'une des excellentes idées du script fait en outre référence au premier volet en forme de clin d’œil. En effet, rappelez-vous : dans Les Aventuriers de l'Arche Perdue, Harrison Ford étant en mauvaise état lors de la séquence qui devait l'opposer à un homme armé d'un sabre, celle-ci avait été abrégée.

Dans Indiana Jone et le Temple Maudit, notre héros tente une nouvelle fois d'écourter le combat face à deux hommes armés de sabres avant de se rendre compte qu'il ne porte pas sur lui son fameux pistolet !!! Une autre séquence plutôt appréciable : Celle qui voit Indy, Willy et leur jeune compagnon tenter de traverser un pont de singe avant d'être confrontés au prêtre Mola Ram (l'acteur indien Amrish Puri) et ses hommes. Comme on peu le voir, tout n'est pas raté dans ce second épisode. Simplement, en comparaison des Aventuriers de l'Arche Perdue, cette préquelle sent souvent le rance et s'avère au final beaucoup moins divertissante. Et si on la compare au premières aventures d'Indiana Jones, les recettes furent un peu moins importantes puisqu'en coûtant vingt-huit millions de dollars (quand le premier fut financé à hauteur de vingt), Indiana Jone et le Temple Maudit a rapporté à l'échelle mondiale la modique somme de trois-cent trente-trois millions de dollars alors que Les Aventuriers de l'Arche Perdue en accumula environs cinquante-cinq de plus. Cinq ans plus tard, un troisième épisode verra le jour, toujours réalisé par Steven Spielberg, mais cette fois-ci écrit par le scénariste Jeffrey Boam. Son titre : Indiana Jones et la Dernière Croisade...

1 commentaire:

  1. Je vais partie de ceux qui considèrent le 2 comme le meilleur de la saga.

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