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lundi 31 août 2020

Indiana Jones et la Dernière Croisade de Steven Spielberg (1989) - ★★★★★★★★★☆



Après le Caire et l'Arche d'Alliance, après l'Inde et son temple maudit abritant la secte des Thugs à la gloire de la déesse Kâlî, Indiana Jones revenait sur les écrans de cinéma en 1989 avec Indiana Jones et la Dernière Croisade. Bien que le second volet sorti cinq ans auparavant sous le titre Indiana Jones et le Temple Maudit ait connu un énorme succès en salle, il faut reconnaître qu'en comparaison avec l'excellent Les Aventuriers de l'Arche Perdue, il demeurait relativement décevant. Mais qu'allait donc entreprendre Steven Spielberg pour retrouver la grâce du premier volet de cette saga d'aventure qui jusqu'à aujourd'hui compte quatre épisodes ? Et bien, tout simplement, revenir aux fondamentaux. Tout d'abord, en abandonnant l'esprit un peu trop cartoonesque du second épisode qui nuisait au personnage d'Indiana Jones. Car en forçant trop le trait de cet archéologue aventurier, le réalisateur américain avait finit par n'en faire qu'une caricature grotesque. Autre aspect fondamental : le retour de quelques-uns des personnages les plus emblématiques du premier épisode ayant sans doute concouru au succès de l’œuvre séminale. À commencer par le Docteur Marcus Brody, toujours interprété par l'acteur britannique Denholm Elliott. On assiste également au retour de Sallah Faisel el-Kahir qu'incarne lui aussi pour la seconde fois l'acteur anglais John Rhys-Davies qui depuis le succès des Aventuriers de l'Arche Perdue n'a pas attendu que Steven Spielberg fasse à nouveau appel à lui pour retourner vivre de folles aventures puisqu'on le reverra notamment dans Allan Quatermain et les Mines du Roi Salomon en 1985 et Le Temple d'Or l'année suivante, les deux longs-métrages ayant été tous deux réalisés par J. Lee Thompson...

Et parce que le contexte dans lequel baignaient les premières aventures d'Indiana Jones était beaucoup plus revigorant que celles, parfois sans doute trop sombres du second épisode, retour à l'Allemagne Nazie. Deux ans après qu'Adolf Hitler ait missionné un contingent de soldats allemands lancés à la recherche de l'Arche d'Alliance avec les conséquences que l'on connaît, le voici désireux d'acquérir (par tous les moyens), le mythique Graal, objet de quête des Chevaliers de la Table Ronde afin d'asseoir sa suprématie mondiale. Mais avant cela, Indiana Jones et la Dernière Croisade nous plonge dans le passé d'Indiana Jones à l'époque où il n'était encore qu'un scout dérobant à des pilleurs de tombes, la croix de Coronado. Le film débute donc en 1912 alors qu'il n'est qu'un jeune adolescent. Indiana Jones et la Dernière Croisade s'ouvre sur une séquence absolument formidable qui laisse présager le meilleur. Une course-poursuite dans l'Utah à bord d'un train convoyant les animaux d'un cirque lors d'une incroyable séquence. Vingt-six ans plus tard, nous retrouvons notre héros à bord d'un navire portugais afin de récupérer la Croix qui lui avait échappée presque trois décennies plus tôt. Là encore, la mise en scène se veut d'une inventivité folle. De retour aux États-Unis à l'université où il enseigne l'archéologie à ses élèves, il fait la connaissance de Walter Donovan qui l'informe au sujet de son père, le Professeur Henry Jones lequel a consacré toute sa vie entière au Graal. En voyage à Venise, il fait la connaissance de l'autrichienne Elsa Schneider, ancienne collaboratrice de son père avec laquelle il va se lancer à sa recherche et tenter ensuite de découvrir où se trouve le Graal...

Si l'on est en terrain conquis, le scénario de Jeffrey Boam ne fait heureusement pas l'économie d'idées nouvelles. En effet, Indiana Jones et la Dernière Croisade a beau voguer dans un contexte similaire aux Aventuriers de l'Arche Perdue, ces troisièmes aventures d'Indiana Jones fait la part belle à des séquences originales qui ne laissent au spectateur, aucun répit. Outre la séquence d'ouverture chorégraphiée de main de maître, Indiana Jones parcourra une somptueuse bibliothèque, des catacombes infestées de milliers de rats, longera une rivière de pétrole, sera poursuivi par bateau sur la lagune de Venise par des gardiens de la confrérie de l'épée cruciforme veillant au secret du Graal, délivrera son père d'un château autrichien dans lequel celui-ci est retenu prisonnier par les Nazis, prendra la fuite à bord d'un ballon-dirigeable, puis à bord d'un avion, parcourra Alexandrette au Hatay en compagnie de son père et enfin, pénétrera le temple qui renferme le Graal. Plutôt que de tourner une partie de son long-métrage en studios, Steven Spielberg se décide enfin à tourner en décors naturels. En effet, la séquence d'ouverture fut réalisée au parc national des Arches dans l'Utah, celle de la bibliothèque à l'Église San Barnaba de Venise. Plus loin, de nombreux passages se situèrent dans le désert de Tabernas en Andalousie, quant à la séquence finale, on peut y reconnaître le magnifique site de Pétra en Jordanie, là où se situe l'extraordinaire et célèbre monument de cette cité antique, Khazneh...

Bourré jusqu'à la lie d'aventures et d'action, Indiana Jones et la Dernière Croisade prône un retour à l'humour parfois foudroyant. Exemple : lorsque Walter Donovan (l'acteur Julian Glover) évoque le fait de mettre la main sur Marcus Brody, Indiana Jones rétorque : '' N'y comptez pas trop. Il a deux jours d'avance sur vous.C'est plus qu'il n'en faut. Brody a des amis dans chaque ville et village d'ici jusqu'au Soudan. Il parle une douzaine de langues, connaît toutes les coutumes locales. Il va se mêler à eux, disparaître, et vous ne le reverrez jamais. Avec un peu de chance, il a déjà retrouvé le Graal''. CUT. Et qu'aperçoit-on juste après ? Un Marcus Brody perdu en pleine ville, ne sachant à qui s'adresser et ne parlant que sa propre langue. Autant dire qu'après le pitch d'Indiana Jones, découvrir Brody dénué de tout repère est irrésistiblement drôle ! Après Karen Allen et Kate Capshaw, c'est désormais l'actrice Alison Doody qui malgré les apparences, n'est pas originaire d'Allemagne mais d'Irlande et qui interprète la ''figure'' féminine de ce troisième opus. Plus froide, elle incarne également un personnage beaucoup plus ambigu que les deux précédentes interprètes. Le jeune et regretté River Phoenix (Explorers de Joe Dante, Stand by Me de Rob Rainer) incarne quant à lui Indiana Jones adolescent. Mais la plus-value de cet Indiana Jones et la Dernière Croisade reste encore sans doute la présence de l'immense acteur britannique Sean Connery dans le rôle du Professeur Henry Jones, le père d'Indy.

Il apporte à ce troisième volet une profondeur supplémentaire qui permet d'en apprendre davantage sur son fils. Et même si Steven Spielberg nous épargne les écueils de souvenirs larmoyants, on ne peut qu'être touchés par la relation qu'entretiennent Indiana Jones et son père. Un Sean Connery dont le statut de star ne l'empêche pas de s'effacer lorsque cela est nécessaire au script. Après un Indiana Jones et le Temple Maudit en demi-teinte, on pouvait craindre que le mythe d'Indiana Jones ne soit définitivement écorné. Mais c'était sans compter sans le scénario de Jeffrey Boam, l'excellence de l'interprétation, des décors absolument fantastiques, une action et une aventure à tambour battant (auxquelles on ajoutera de superbes séquences reposant sur le principe des énigmes) et une remise en question du réalisateur. Maintenant, c'est à chacun de se faire sa propre opinion. Sans nul doute Indiana Jones et la Dernière Croisade est éminemment supérieur au volet précédent. Mais l'est-il aux Aventuriers de l'Arche Perdue ? Personnellement, j'oserai un grand OUI !!!

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