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lundi 24 août 2020

Barnie et ses petites Contrariétés de Bruno Chiche (2001) - ★★★★★★★☆☆☆



Barnie Barnich aime son épouse Lucie. Malgré tout, cela ne l'empêche pas d'avoir une maîtresse et un amant. Il travaille à Londres, et loin de Lucie, il en profite pour retrouver l'un après l'autre Mark et Margot. La situation se complique lorsqu'il reçoit le même jours de la part de son amant, de sa maîtresse et de son épouse, le même cadeau d'anniversaire. Un billet de train pour l'Orient Express à destination de Venise prévu pour le 1er mai prochain. Barnie décide de renvoyer à Margot et Marc le billet qu'ils lui ont respectivement offert mais se trompe de destinataire. Il envoie une lettre écrite à l'attention de Margot, à Marc et une seconde à destination de Marc, à Margot. Ces deux là veulent avoir une explication et se rendent au bureau de Barnie où ils tombent l'un sur l'autre et en profitent pour faire connaissance. Barnie étant reparti à Calais entre temps et fâchés de constater qu'ils ne sont ni l'un, ni l'autre l'unique amour de Barnie, Margot et Marc décident de se rendre ensemble chez leur amant. Mais à leur arrivée, une nouvelle surprise les attend : il découvrent en effet que Barnie est également marié à Lucie et qu'il est le père de la jeune Cécile...

Sur un scénario écrit en collaboration avec Alain Layrac et Fabrice Roger-Lacan, le réalisateur et scénariste français Bruno Chiche signait en 2001 son tout premier long-métrage après une poignée de courts tournés entre 1985 et 1990. Barnie et ses petites Contrariétés met en scène un Fabrice Luchini déjà très volubile à l'époque. Face à Nathalie Baye dans le rôle de Lucie, Marie Gillain dans celui de Margot ou encore l'acteur britannique Hugo Speer dans la peau de l'amant Mark, son personnage tente de se dépêtrer d'une succession de situations dignes de figurer dans une pièce de théâtre. Très à l'aise dans le rôle de Barnie, Fabrice Luchini sera même exploité lors d'une excellent séquence le mettant face à sa bonne et sa mauvaise conscience. Un concept qui aurait pu faire des émules car comment résister à Trois Luchini pour le prix d'un seul ? Barnie et ses petites Contrariétés transpire littéralement la bonne humeur et ce, malgré la gravité de certains sujets, tels que le mensonge et l'infidélité...

Le charme de Nathalie baye et de Marie Gillain, le flegme purement britannique de Hugo Speer, et même l'arrivée comme un (nouveau) cheveu dans la soupe de Serge Hazanavicius dans le rôle de l'amant de Lucie et du professeur d'histoire de Cécile vient rajouter du piment à un film plutôt bien écrit même si Fabrice Luchini se verra offrir dans le futur des lignes de dialogue beaucoup plus ''raffinées''. Barnie et ses petites Contrariétés n'est au fond rien de plus, rien de moins qu'un vaudeville tourné pour le grand écran. Relativement court (moins d'une heure trente), le long-métrage de Bruno Chiche va droit à l'essentiel sans jamais se prendre totalement au sérieux. C'est peut-être aussi la raison pour laquelle le film ne dégage aucune sorte d'émotion. Le mensonge et l'infidélité ne faisant pas le poids face à la verve intarissable de Fabrice Luchini, on en ressort ravis d'avoir une fois encore assisté à une véritable leçon de narration. Au final, Lucie, Margot et Mark ne sont pas les seuls que Fabrice Luchini/Barnie aura su séduire. Les spectateurs eux-même ne peuvent que tomber sous le charme de ce personnage hors du commun, par le ''voyage'' à bord de l'Orient Express et par la mise en scène toute en simplicité de Bruno Chiche. Frais et divertissant...

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