Barnie Barnich aime son
épouse Lucie. Malgré tout, cela ne l'empêche pas d'avoir une
maîtresse et un amant. Il travaille à Londres, et loin de Lucie, il
en profite pour retrouver l'un après l'autre Mark et Margot. La
situation se complique lorsqu'il reçoit le même jours de la part de
son amant, de sa maîtresse et de son épouse, le même cadeau
d'anniversaire. Un billet de train pour l'Orient Express à
destination de Venise prévu pour le 1er mai prochain. Barnie décide
de renvoyer à Margot et Marc le billet qu'ils lui ont respectivement
offert mais se trompe de destinataire. Il envoie une lettre écrite à
l'attention de Margot, à Marc et une seconde à destination de Marc,
à Margot. Ces deux là veulent avoir une explication et se rendent
au bureau de Barnie où ils tombent l'un sur l'autre et en profitent
pour faire connaissance. Barnie étant reparti à Calais entre temps
et fâchés de constater qu'ils ne sont ni l'un, ni l'autre l'unique
amour de Barnie, Margot et Marc décident de se rendre ensemble chez
leur amant. Mais à leur arrivée, une nouvelle surprise les attend :
il découvrent en effet que Barnie est également marié à Lucie et
qu'il est le père de la jeune Cécile...
Sur un scénario écrit
en collaboration avec Alain Layrac et Fabrice Roger-Lacan, le
réalisateur et scénariste français Bruno Chiche signait en 2001
son tout premier long-métrage après une poignée de courts tournés
entre 1985 et 1990. Barnie et ses petites Contrariétés
met en scène un Fabrice Luchini déjà très volubile à l'époque.
Face à Nathalie Baye dans le rôle de Lucie, Marie Gillain dans
celui de Margot ou encore l'acteur britannique Hugo Speer dans la
peau de l'amant Mark, son personnage tente de se dépêtrer d'une
succession de situations dignes de figurer dans une pièce de
théâtre. Très à l'aise dans le rôle de Barnie, Fabrice Luchini
sera même exploité lors d'une excellent séquence le mettant face à
sa bonne et sa mauvaise conscience. Un concept qui aurait pu faire
des émules car comment résister à Trois Luchini pour le prix d'un
seul ? Barnie et ses petites Contrariétés
transpire littéralement la bonne humeur et ce, malgré la gravité
de certains sujets, tels que le mensonge et l'infidélité...
Le
charme de Nathalie baye et de Marie Gillain, le flegme purement
britannique de Hugo Speer, et même l'arrivée comme un (nouveau)
cheveu dans la soupe de Serge Hazanavicius dans le rôle de l'amant
de Lucie et du professeur d'histoire de Cécile vient rajouter du
piment à un film plutôt bien écrit même si Fabrice Luchini se
verra offrir dans le futur des lignes de dialogue beaucoup plus
''raffinées''. Barnie et ses petites
Contrariétés
n'est au fond rien de plus, rien de moins qu'un vaudeville tourné
pour le grand écran. Relativement court (moins d'une heure trente),
le long-métrage de Bruno Chiche va droit à l'essentiel sans jamais
se prendre totalement au sérieux. C'est peut-être aussi la raison
pour laquelle le film ne dégage aucune sorte d'émotion. Le mensonge
et l'infidélité ne faisant pas le poids face à la verve
intarissable de Fabrice Luchini, on en ressort ravis d'avoir une fois
encore assisté à une véritable leçon de narration. Au final,
Lucie, Margot et Mark ne sont pas les seuls que Fabrice
Luchini/Barnie aura su séduire. Les spectateurs eux-même ne peuvent
que tomber sous le charme de ce personnage hors du commun, par le ''voyage'' à bord de l'Orient Express et par la
mise en scène toute en simplicité de Bruno Chiche. Frais et
divertissant...
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