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mercredi 27 novembre 2019

Comment Réussir Quand on est Con et Pleurnichard de Michel Audiard (1974) - ★★★★★★★☆☆☆



Avant dernier long-métrage du scénariste, dialoguiste et réalisateur français Michel Audiard, Comment Réussir Quand on est Con et Pleurnichard est de ces œuvre totalement absurdes qui reposent davantage sur l'interprétation que sur la mise en scène. Ce qui, de ce point de vue, est plutôt une très bonne nouvelle si l'on tient compte du fait que Michel Audiard n'a jamais été un très bon cinéaste. Parti de là, le spectateur se retrouve plongé dans une aventure pittoresque, pas tout à fait digne du surréaliste (et chef-d’œuvre de Bertrand Blier) Buffet Froid ou de Calmos. Certains trouveront sans doute que j’exagère et c'est pourquoi, j'arrêterai là, la comparaison. Michel Audiard fait de petits individus sans envergure, les héros d'un récit sans histoire. Ou si petite soit elle. De ces êtres qui se cherchent l'âme sœur sans jamais pouvoir réellement la trouver, à quelques rarissimes exceptions prêt. Comment Réussir Quand on est Con et Pleurnichard, c'est encore une fois pour le réalisateur, l'occasion de s'offrir un casting de choix : Jean Carmet, Evelyne Buyle, Jean-Pierre Marielle, Stéphane Audran, Jean Rochefort et Jane Birkin. Trois couples mal assortis. Comme les pièces d'un puzzle mal assemblées.

Le premier réunis Antoine Robinaud et Marie-Josée Mulot. En fait de couple, c'est parler un peu trop rapidement. Un dîner, un soir sur deux, voilà à quoi tient la relation entre ce petit vendeur de vin dégueulasse offrant une horloge pour l'achat de deux caisse de son ''vinaigre'' et une employée de l'hôtel PLM. Le second est formé autour de Gérard Malempin et son épouse Cécile. Directeur de l'hôtel PLM, lui se farcie l'employée en question tandis que Cécile se console auprès du petit vendeur de spiritueux, poète à ses heures. Quant au troisième, il est constitué de deux des plus improbables personnalités du long-métrage puisque Jane n'est attirée que par les ratés, ce que s'efforce d'être son compagnon Foisnard. Tout ce petit monde, s'échange, s'examine sous toutes les coutures (on appréciera le show érotique et la cambrure de Jane Birkin lors duquel on découvrira Jean-Claude Dreyfus en transformiste), pour finir par faire éclater les couples et en fabriquer de nouveaux.

Les dialogues ne sont pas les plus remarquables qu'ait écrit Michel Audiard, mais quand même au dessus de tous les autres, Comment Réussir Quand on est Con et Pleurnichard demeure un florilège de bons mots qu'il serait dommage d'ignorer face à la qualité plus que discutable de sa mise en scène. Jean Carmet est irrésistible, Jane Birkin et Stéphane Audran sont sexy, Jean-Pierre Marielle fidèle à ses personnages de beaufs, Jean Rochefort usé, fatigué, mal rasé, exquis, Évelyne Buyle fameuse en suicidaire qui rate chaque tentative, testant l'eau, le gaz et l'électricité. Et l'on ne compte pas les seconds rôle auxquels le réalisateur offre des dialogues aux petits oignons : Daniel Prévost et Robert Dalban en premier lieu. Comment Réussir Quand on est Con et Pleurnichard est de ces films d'une autre époque, qui a peut-être vieilli, mais qui faisait preuve d'une imagination folle et d'une liberté de ton totale. Un tout petit film culte !

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