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dimanche 31 mars 2019

Rosso Sangue de Joe d'Amato (1981) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



Il y a des films que l'on devrait s'interdire de regarder passé un certain âge. Pas ceux que l'on découvrait des décennies plus tôt et qu'une certaine nostalgie nous pousse à redécouvrir bien des années plus tard mais ceux dont on a entendu parler mais sans jamais avoir pu mettre la main dessus. Suite du cultissime mais néanmoins totalement foireux Anthropophagous, Rosso Sangue est de ces films qui cultivent leur légende grâce à un petit cercle d'amateurs de séries B, voire Z. Derrière le pseudonyme de Peter Newton ne se cache non pas un obscure cinéaste anglo-saxon mais Joe d'Amato, un cinéaste italien connu pour avoir tourné d'innombrables films érotico-pornographiques et quelques bandes horrifiques crapoteuses dont le le célèbre, et sans doute son meilleur, Buio Omega en 1979.
Deux ans plus tard Joe d'Amato signait donc le retour de son célèbre cannibale originaire d'une île grecque. Un colosse incarné par l'acteur italien George Eastman (de son vrai nom Luigi Montefiori) dont la particularité était de dévorer ses propres entrailles à la fin de Anthropophagous, l'une des rares scènes à être véritablement réussie (l'avortement « forcé » de l'une de ses victimes possédant une outrageuse réputation bien que totalement ratée).

Exit l'île grecque. Désormais, après avoir fuit un laboratoire dans lequel un prêtre (!!!) menait des expériences sur lui, notre psychopathe de près de deux mètres débarque dans une petite localité des États-Unis avec cet éternel besoin de trucider son prochain. Gravement blessé alors qu'il tentait d'escalader la grille d'une propriété, il est transféré à l'hôpital où il est opéré d'urgence, ses intestins débordant de son ventre (ce qui devient une habitude chez lui). Le chirurgien responsable de l'opération s'étonne de voir à quel point son patient se remet de ses blessures. Mais bientôt, alors qu'il se réveille de son anesthésie, le cannibale s'en prend au personnel de l’hôpital et réussit à s'échapper. Poursuivit par le prêtre, le colosse est bien décidé à retourner dans la demeure qu'il avait tenté d'investir en début de film...

C'est là que Rosso Sangue prend une tournure différente. Après un meurtre sordide (l'un des personnages féminins a le visage littéralement plongé à l'intérieur d'un four, gaz allumé), le tueur s'en prend à une gamine atteinte d'une grave maladie et qui à ce titre, s'en sort plutôt bien. Une dernière partie en forme de huis-clos opposant la gamine à notre psychopathe (dont l'appétit pour la chair humaine semble avoir disparu), devenu aveugle après que la jeune fille lui ait planté un compas dans les yeux... Sans aucun doute la séquence la plus intéressante de Rosso Sangue puisque tout ce qui lui précède est d'un ennui généralement abyssal. Si ce n'étaient les quelques meurtres plutôt sanglants et imaginés par un Joe d'Amato particulièrement pervers, cette vrai/fausse suite de Anthropophagous serait carrément bonne à jeter aux ordures. A dire vrai, il n'y a pas grand chose de positif à en tirer car même les scènes d'horreur ne permettent aux spectateurs que d'assister à une profusion de sang sans qu'aucun contact direct avec la chair ne soit véritablement visible à l'écran (en dehors d'une scène durant laquelle le visage d'une infirmière est transpercé de part en part à l'aide d'une perceuse chirurgicale...). Pas franchement terrible mais toujours mieux que l'infâme Anthropophagous. A réserver aux amateurs de séries Z tout de même...

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