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dimanche 31 mars 2019

La Pelle Sotto gli Artigli de Alessandro Santini (1975) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Dans l'univers encombré du Giallo, La Pelle Sotto gli Artigli fait figure de curiosité. Le cinéaste italien Alessandro Santini, réalisateur de quatre long-métrages en tout et pour tout entre 1971 et 1979 injecte à son histoire de meurtres perpétrés par un individu entièrement vêtu de noir, un aspect fantastique puisqu'il y reprend très librement le thème de Frankenstein ou le Prométhée Moderne de l'écrivaine britannique Mary Shelley. Toutes proportions gardées, son troisième long-métrage sorti en 1975 mêle donc enquête policière et trafic d'organes. Tout commence par la découverte du cadavre d'une prostituée dans un sous-bois (La Pelle Sotto gli Artigli grouillant littéralement de défauts, on remarque dès le début l'énorme erreur qui consiste à assister au meurtre de la prostituée entièrement dénudée avant que la police ne découvre son cadavre habillé de la tête aux pieds, rien ne venant corroborer le fait que son meurtrier ait décidé de la rhabiller après l'avoir tuée !!!) puis c'est au tour d'une seconde jeune femme de disparaître. L'amie du Docteur Silvia Pieri (l'actrice Geneviève Audry), l'un des principaux personnages, découverte un peu plus tard découpée en morceaux et transportée à bord de deux valises.

La police enquête, mollement, tandis que naît entre le docteur Pieri et le docteur Gianni Dani (l'acteur Tino Boriani), une idylle toute aussi mollassonne. Autant dire que l'on se fait royalement ch... devant cette intrigue policière qui n'avance jamais, entrecoupée de séquences entre les deux médecins amoureux elles-mêmes d'un ennui abyssal. La Pelle Sotto gli Artigli hésite à plonger de plain pied dans l'horreur, l'épouvante et le fantastique. Plus ennuyeux qu'un épisode de Derrick, plus insipide que n'importe quelle série française produite par AB Productions, et plus vide que tout un tas de Soap Opera brésiliens.

Si l'on n'atteint certainement pas le degré zéro du genre (Mario Landi fera très fort quatre ans plus tard avec son nullissime Giallo a Venezia), La Pelle Sotto gli Artigli demeure sans conteste l'une des pires expériences en matière de Giallo. Et la présence de l'acteur américain Gordon Mitchell et de son incroyable « gueule » n'y changeront rien. D'autant plus qu'il n'intervient qu'en de très rares occasions et que l'on devine au bout de cinq minutes chrono son implication dans les disparitions et meurtres de jeunes femmes (un record!). Pour vous la faire courte et vous éviter de suivre les chiantissimes aventures de nos deux docteurs et du commissaire Rinaldi (l'acteur Ettore Ribotta), sachez que La Pelle Sotto gli Artigli tourne autour d'un projet dément et sans doute révolutionnaire dans le petit monde du Giallo puisque le professeur Helmut, un ancien nazi (facile à deviner vu son patronyme), vise carrément l'exploit en pratiquant des recherches sur l'immortalité hypothétique de l'homme. Ce qui n'empêche pas La Pelle Sotto gli Artigli de produire quelques séquences qui font écho à ces films beaucoup plus récents (et crapoteux) dans lesquels sont séquestrées de jeunes femmes nues dans des caves afin d'y subir moult sévices, ceux du long-métrage d' Alessandro Santini ayant pour prétexte, des recherches scientifiques. Au final, La Pelle Sotto gli Artigli est très mauvais, ridiculement interprété (on voit souvent les personnages sourire même lors de séquences dramatiques), monté un peu n'importe comment, et surtout, très ennuyeux. A éviter...

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