Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


Affichage des articles dont le libellé est George Eastman. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est George Eastman. Afficher tous les articles

dimanche 19 février 2023

Metamorphosis de George Eastman (1990) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Après La mouche de David Cronenberg, les Nuls créèrent La Mèche de David Kronenbourg, parodie du chef-d’œuvre réalisé par le cinéaste canadien en 1986... Lorsque l'on vient d'assister à la projection de Metamorphosis de George Eastman, on est en droit de se demander s'il n'a pas lui-même plagié la parodie plutôt que l’œuvre originale tant cette purge paraît en dessous de tout. Nous sommes en 1990 et apparemment, en Italie, on n'a pas abandonné le principe consistant à prendre un long-métrage à succès venu d'ailleurs dans l'intention d'en extraire la substantielle moelle pour, au final, en régurgiter une version en tous points déplorable ! Le meilleur de Metamorphosis ? Son affiche. Le pire ? Tout le reste. Alors même que le film entre de plain-pied dans les années quatre-vingt dix, la bande-son signée de Luigi Ceccarelli s’échine à sonner comme un pur produit de la décennie précédente. De la soupe au rabais, genre pop de supermarché vendue à un euro à l'entrée des caisses de votre supérette favorite ! George Eastman signe ici son tout premier et dernier long-métrage. Enfin, son second si l'on tient compte du fait qu'il participa sept ans auparavant à la mise en scène de I Gladiatori del Futuro (2020 Texas Gladiators) de Joe D'Amato sans que son nom n'apparaisse pour autant au titre de co-réalisateur. En cette année 1990 sortirent sur les écrans quelques œuvres reconnues comme étant de brillantes réussites telles que L'échelle de Jacob d'Adrian Lyne, La Nuit des morts-vivants de Tom Savini, Predator 2 de Stephen Hopkins ou encore le film gore hexagonal, Baby Blood d'Alain Robak...


C'est donc au sein d'un vivier de longs-métrages qui méritaient toute l'attention des amateurs d'horreur et de fantastique qu'allait échouer dans les salles transalpines ce salmigondis de fautes de goûts qu'est Metamorphosis. Un film dont l'ambition n'a d'égal que sa laideur, sa piètre interprétation et sa morne mise en scène. Mais qui est donc George Eastman ? Pour celles et ceux qui n'avaient pas de magnétoscope à l'époque et n'avaient donc pas le moindre film au format VHS à se mettre sous la dent, c'est sans doute le souvenir d'une soirée tardive sur Canal+ qui vint combler leur lacune concernant ce film de Joe D'Amato dont la réputation était si grande qu'il est resté jusqu'à aujourd'hui une légende (largement surestimée) du cinéma gore italien. On parle bien évidemment de Anthropophagous et à commencer par sa célèbre affiche sur laquelle trônait un géant dégarni dévorant littéralement ses propres entrailles. Un festival de séquences proprement hallucinantes pour l'époque mais qui aujourd'hui nous feraient bien rire (le fœtus que dévore la créature n'était en fait que le cadavre d'un lapin dépecé). Et bien, sachez (et là je m'adresses aux profanes) que le cannibale se cachant sous le nom de Nikos Karamanlis était interprété par George Eastman lui-même. Faisant ainsi de lui une véritable légende du cinéma d'horreur et d'épouvante italien en cette année 1980 bien qu'il avait amorcé sa carrière d'acteur quatorze années auparavant en apparaissant dans Django Spara per Primo (Django tire le premier) d'Alberto De Martino. Reprenant notamment le rôle de l'anthropophage dans la pseudo-suite Rosso Sangue (Horrible), toujours réalisé par Joe D'Amato avec lequel il collabora sur un nombre important de longs-métrages, voilà que l'idée de passer derrière la caméra lui titilla l'entrejambe !


Il faudra donc attendre 1990 pour que George Eastman choisisse un sujet ô combien similaire au chef-d’œuvre du plus célèbre des réalisateur canadiens. Mais George Eastman n'étant pas David Cronenberg et son principal interprète Gene LeBrock n'étant pas Jeff Goldblum, les deux longs-métrages ne partagent que ce même goût de l'horreur façon Body Horror. Une gageure pour l'italien lorsqu'on sait combien David Cronenberg maîtrise à l'époque le sujet sur le bout des doigts. Terminée la formidable et tragique histoire d'amour entre Seth Brundle et Veronica Quaife (l'actrice américaine Geena Davis). Terminée la lente et douloureuse agonie du scientifique qui eut le malheur d'expérimenter sur sa propre personne son programme de téléportation. Terminés, enfin, les sublimes effets-spéciaux de Chris Walas et de son équipe en charge des troublantes transformations du héros. En 1990, c'est au tour du pas du tout charismatique Gene LeBrock de prendre la relève dans le rôle du docteur Peter Houseman et au tour de Maurizio Trani de signer les effets-spéciaux en lieu et place de Chris Walas. George Eastman ne s'embarrasse pas du prestige de l’œuvre qu'il pille et signe une série Z déplaisante à force de vouloir copier l'original sans une once de talent. Décors et photographie sont d'une laideur ''téléfilmesque''. Metamorphosis est d'un ennui sidérant pour quiconque garde en mémoire l'intensité de l’œuvre de David Cronenberg. Pourtant, une récompense attendra celle ou celui qui aura la patience et la ténacité de regarder le bousin jusqu'au bout : découvrir l'une des créatures les plus ridicules que nous ait offert le cinéma fantastique !

 

dimanche 31 mars 2019

Rosso Sangue de Joe d'Amato (1981) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



Il y a des films que l'on devrait s'interdire de regarder passé un certain âge. Pas ceux que l'on découvrait des décennies plus tôt et qu'une certaine nostalgie nous pousse à redécouvrir bien des années plus tard mais ceux dont on a entendu parler mais sans jamais avoir pu mettre la main dessus. Suite du cultissime mais néanmoins totalement foireux Anthropophagous, Rosso Sangue est de ces films qui cultivent leur légende grâce à un petit cercle d'amateurs de séries B, voire Z. Derrière le pseudonyme de Peter Newton ne se cache non pas un obscure cinéaste anglo-saxon mais Joe d'Amato, un cinéaste italien connu pour avoir tourné d'innombrables films érotico-pornographiques et quelques bandes horrifiques crapoteuses dont le le célèbre, et sans doute son meilleur, Buio Omega en 1979.
Deux ans plus tard Joe d'Amato signait donc le retour de son célèbre cannibale originaire d'une île grecque. Un colosse incarné par l'acteur italien George Eastman (de son vrai nom Luigi Montefiori) dont la particularité était de dévorer ses propres entrailles à la fin de Anthropophagous, l'une des rares scènes à être véritablement réussie (l'avortement « forcé » de l'une de ses victimes possédant une outrageuse réputation bien que totalement ratée).

Exit l'île grecque. Désormais, après avoir fuit un laboratoire dans lequel un prêtre (!!!) menait des expériences sur lui, notre psychopathe de près de deux mètres débarque dans une petite localité des États-Unis avec cet éternel besoin de trucider son prochain. Gravement blessé alors qu'il tentait d'escalader la grille d'une propriété, il est transféré à l'hôpital où il est opéré d'urgence, ses intestins débordant de son ventre (ce qui devient une habitude chez lui). Le chirurgien responsable de l'opération s'étonne de voir à quel point son patient se remet de ses blessures. Mais bientôt, alors qu'il se réveille de son anesthésie, le cannibale s'en prend au personnel de l’hôpital et réussit à s'échapper. Poursuivit par le prêtre, le colosse est bien décidé à retourner dans la demeure qu'il avait tenté d'investir en début de film...

C'est là que Rosso Sangue prend une tournure différente. Après un meurtre sordide (l'un des personnages féminins a le visage littéralement plongé à l'intérieur d'un four, gaz allumé), le tueur s'en prend à une gamine atteinte d'une grave maladie et qui à ce titre, s'en sort plutôt bien. Une dernière partie en forme de huis-clos opposant la gamine à notre psychopathe (dont l'appétit pour la chair humaine semble avoir disparu), devenu aveugle après que la jeune fille lui ait planté un compas dans les yeux... Sans aucun doute la séquence la plus intéressante de Rosso Sangue puisque tout ce qui lui précède est d'un ennui généralement abyssal. Si ce n'étaient les quelques meurtres plutôt sanglants et imaginés par un Joe d'Amato particulièrement pervers, cette vrai/fausse suite de Anthropophagous serait carrément bonne à jeter aux ordures. A dire vrai, il n'y a pas grand chose de positif à en tirer car même les scènes d'horreur ne permettent aux spectateurs que d'assister à une profusion de sang sans qu'aucun contact direct avec la chair ne soit véritablement visible à l'écran (en dehors d'une scène durant laquelle le visage d'une infirmière est transpercé de part en part à l'aide d'une perceuse chirurgicale...). Pas franchement terrible mais toujours mieux que l'infâme Anthropophagous. A réserver aux amateurs de séries Z tout de même...

jeudi 19 juin 2014

Anthropophagous de Joe d'Amato (1980)



Un groupe de touristes échoue sur une île apparemment déserte. En la parcourant de long en large, ils vont y faire une découverte intéressante : Une chambre secrète. Se croyant seuls, ils vont un à un être décimés par u n tueur fou qui en plus de les tuer pratique le cannibalisme...

Voilà pour le pitch de ce film signé par le pornographe italien Joe D'Amato. Une œuvre bien connue des amateurs de films d'horreur et qui joui d'une excellente réputation, surtout auprès de ceux qui ne l'ont jamais vu. Et pour cause, quelques scènes gratinées sont censées soulever l'estomac des spectateurs comme le fameux plan durant lequel l'anthropophage fou pratique un avortement forcé sur une jeune femme enceinte avant de dévorer le fœtus. Comme cette autre scène également, à la fin du film, et dans laquelle, éventré par un pieu enfoncé dans l'estomac par l'un des deux seuls survivants, le cannibale bouffe ses propres entrailles. On n'en n'attendait pas moins du très provocateur Joe D'Amato.

Seulement voilà. Ceux qui n'ont toujours pas vu le film doivent savoir une chose : Anthropophagous est un navet. Pas seulement un nanar. Mai un vrai navet. Cette petite différence qui fait que l'on ne prend même pas le plus infime plaisir à suivre les aventures de cette bande de jeunes adultes dont on se fiche par dessus tout de ce qui peut bien leur arriver.

L'intrigue a autant d'intérêt qu'un film huit millimètres tourné pendant les vacances par des inconnus. On s'ennuie, non, on s'EMMERDE à un point que l'on perd tout contrôle et que nos yeux se ferment sans même que l'on puisse agir sur leur fonctionnement. Si seulement les effets-spéciaux rattrapaient la calamiteuses mise en scène et l'abominable interprétation, on pourrait se dire que l'on n'a pas tout à fait eut tort de le regarder, malheureusement Anthropophagous possède des effets-spéciaux au rabais. Le fœtus qui choque tant de monde (on se demande bien pourquoi) n'est qu'un vulgaire lapin acheté à la boucherie du coin, tout comme les viscères du cannibale que l'on voit (avec dégoût) tenter d'engloutir pour le bien de l'histoire.

Finalement, Joe D'Amato a bien fait d'abandonner le cinéma d'horreur pour se consacrer au porno. Pourtant, lorsque l'on regarde en arrière, on se dit qu'avec un peu plus de moyens et un peu plus d'imagination et d'effort de sa part, il aurait pu nous pondre quelques petites perles du genre. Et pour s'en convaincre, s'il le fallait, (re)jetez un œil sur on Blue Holocaust qui demeure encore aujourd'hui l'un des films d'épouvante les plu glauques de l'histoire du cinéma. Un cinéma sérieux, dérangeant, et beaucoup plus maitrisé que cet Anthropophagous qu'il faudra bien un jour bannir de ces listes de films cultes montées par des jeunes puceaux du cinéma qui n'en n'ont certainement pas encore assez vu pour se forger un avis objectif sur telle ou telle œuvre. Poubelle !
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...