Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


jeudi 28 mars 2019

Evil Come Evil Go de Walt Davis (1972) - ★☆☆☆☆☆☆☆☆☆



Fraîchement débarquée à Los Angeles, sœur Sara Jane Butler prêche la bonne parole dans la rue, un accordéon entre les mains. C'est d'abord là qu'elle rencontre pour la première fois Penny, une jeune femme issue d'une riche famille qui lui fait don d'un billet de dix dollars. Plus tard, Sara Jane et Penny se croiseront à nouveau devant la boutique d'un vendeur de hot dogs. La première est invitée par la seconde à venir s'installer chez elle aussi longtemps qu'elle restera en ville. Sara Jane accepte et en contrepartie initie sa nouvelle amie aux bonnes paroles qu'elle tente d'inculquer à des hommes et des femmes qui ne pensent qu'à forniquer. Bien que les deux jeunes femmes tentent de leur faire admettre que Dieu est amour et déteste le sexe, rien n'y fait. C'est alors que Sara Jane initie cette fois-ci Penny à la méthode qu'elle a l'habitude de mettre en pratique afin de faire payer à celles et ceux (surtout les hommes en réalité) qui ne veulent pas les écouter et pratiquent le sexe en dehors du mariage. Une méthode radicale puisqu'elle consiste à tuer ces individus qui recherchent avant tout le plaisir sexuel. Sara Jane et sa nouvelle adepte se lancent donc dans des expéditions punitives, piégeant des hommes en les invitant à venir passer la soirée chez Penny où, après l'acte sexuel, au moment même où les mâles en rut s’apprêtent à jouir, Sara Jane les assassine de plusieurs coups de couteau...

Vu sous cet angle, ça a l'air alléchant. Sauf que Evil Come Evil Go fait partie de cette vague de films tournés dans les années soixante-dix en pleine période hippie et pour dix francs si sous. Le genre de pellicule crasseuse, au format 16mm possédant un grain si grossier que l'on a l'impression, parfois, d'assister à une projection de films de vacances tournés par un vieux pervers sous acide. Sous acide, d'ailleurs, a semble-t-il été écrit ce résidu de scénario qui sert un propos qui va à l'encontre même des principes de ses deux héroïnes. Alors que Sara Jane (l'actrice Cleo O'Hara) et Penny (Sandra Henderson) prêchent la bonne parole, on constate ensuite combien les deux jeunes femmes sont capables de donner de leur personne afin d'arriver à leurs fins.

En effet, derrière un scénario d'une minceur désespérante, se cache un soft-porn racoleur. Des scènes de sexe qui n'exciteront pas grand monde. À part peut-être quelques rednecks dérangés du bulbe qui en reluquant les deux héroïnes de cette bobine cafardeuse auront l'impression eux-même de leur faire l'amour à travers leur écran de télévision. Pas vraiment hard mais un peu plus poussé que le téléfilm érotique que diffusait à une certaine époque notre sixième chaîne nationale, le film de Walt Davis possède cette propriété extraordinaire d'être plus ennuyeux encore qu'un séminaire sur la culture des huîtres dans le bassin d'Arcachon. Et puisque je vous tiens et que l'on parle d'huîtres, sachez que nos demoiselles ont la fesse molle, la cuisse blafarde et la fève rougeoyante pourvue d'une toison plus riche encore que le pelage d'un puli ! À croire qu'elle y prennent en réalité du plaisir. Et là, on ne parle pas des personnages mais des actrices elles-même.

Ce que ça joue mal. Pourtant, on ne peut pas dire que le film soit d'une exigence scénaristique extraordinaire. Bien au contraire, c'est plat, sans relief, le film n'étant qu'une succession de scènes de cul sans le moindre intérêt, et durant lesquelles les filles se débattent mollement et les mecs ne bandent même pas ! Deux meurtres. Deux tout petits meurtres dont les dégâts ressemblent davantage à ceux perpétrés par le Fuad Ramsès du Blood Feast d'Herschell Gordon Lewis que des exactions du Maniac de William Lustig. Comme une grande partie des films qui semblent avoir été produits sous l'influence de drogues hallucinogènes dans les années 60/70, Evil Come Evil Go est une curiosité. Ce qui n'en fait pas moins l'une des pires expériences en matière de cinéma. Sans aucun intérêt ni valeur artistique. Poubelle !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...