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lundi 23 juillet 2018

Les Grandes Vacances de Jean Girault (1967) - ★★★★★★★☆☆☆



Au beau milieu du mois de juillet, enfermé derrière des volets protégeant à peine de la canicule, sans le moindre souffle d'air, ni climatisation, et tout juste à peine aidé d'un vieux ventilateur ayant autant d'efficacité qu'une stère de bois détrempée posée dans le foyer d'une cheminée en hiver, quoi de mieux qu'une comédie française mettant en vedette notre plus grande star dans le domaine ? Qui n'évoquera pas notre Louis de Funès national est sans doute trop jeune pour l'avoir connu au temps où l'on célébrait chaque diffusion le dimanche soir de l'un des innombrables classiques dans lesquels il joua. Afin de coller à cette période caniculaire qui fera regretter à ceux qui les préfèrent, les climats plus tempérés offerts par le printemps ou l'automne, j'ai choisi à cette occasion de revenir sur Les Grandes Vacances de Jean Girault. Celui-là même qui offrit à Louis de Funès l'opportunité d'endosser le costume de gendarme à six reprises, ou qui lui consacra plusieurs long-métrages de qualité. Tels Pouic-Pouic, Faites Sauter la Banque (tout deux réalisés en 1963), l'excellentissime Jo en 1971, ou encore le pathétique La Soupe aux Choux en 1982.

Les Grandes Vacances, c'est tout d'abord une équipe rompue à la comédie. Car ceux qui entourent Louis de Funès à l'écran, ne le sont pas ici pour la première fois. On a pu en effet découvrir Maurice Risch dans Le Grand Restaurant de Jacques Besnard l'année précédente en 1966, Guy Grosso faisait, lui, déjà partie de la section de gendarme sous les ordres du Maréchal des logis-chef Ludovic Cruchot, et l'on peut même remonter bien plus loin encore puisqu'il apparut notamment dans La Belle Américaine en 1961 et Des Pissenlits par la Racine en 1964. Mario David débutera lui sa carrière 'auprès' de Louis de Funès puisqu'on le découvrira au cinéma dès 1952 dans La Tournée des Grand Ducs d'André Pellenc, L'Amour n'est pas un Péché de Claude Cariven, ainsi qu'en 1954 dans Ah ! Les belles Bacchantes de Jean Loubignac. Olivier de Funès ne tournera qu'une poignée de long-métrages, tous interprétés par son père, de 1965 avec Fantômas se Déchaîne d'Andre Hunebelle, jusqu'en 1971 avec Sur un Arbre Perché de Serge Korber. Quant à Claude Gensac, inutile de la présenter puisqu'elle fut très souvent 'l'épouse' du comique au cinéma. A tel point qu'il n'est pas rare que l'on imagine que les deux acteurs ont joué ensemble des dizaines de fois alors qu'il partagèrent la vedette sur grand écran à dix reprises seulement. D'autres interprètes réapparaîtront plus rarement puisque l'acteur allemand Ferdy Lane qui incarne ici le personnage de Mac Farrell n'apparaîtra qu'une seconde fois auprès de Louis de Funès dans Jo, alors que l'actrice française Martine Kelly donnera la réplique au comique à deux nouvelles reprises à l'occasion des tournages de Hibernatus d’Édouard Molinaro en 1969 et L'Homme Orchestre de Serge Korber en 1970.

L'un des points fort de ces Grandes Vacances, c'est sa musique, et surtout son thème principal qui parmi les airs les plus connus de la filmographie de Louis de Funès fait partie des plus reconnaissables. Dès le début, le spectateur apprend que le film est dédié au cascadeur Jean Falloux qui lors du tournage d'une scène aérienne a perdu la vie. L'une des particularités du film de Jean Girault est de partager son intrigue entre la France et l'Angleterre. Pourtant aucun plan n'a été tourné en Grande-Bretagne, le film ayant été intégralement réalisé sur le sol français. Louis de Funès fait preuve, comme à son habitude, d'une énergie débordante qui lui vaudra le Prix Courteline en 1967. Les Grandes Vacances est une très sympathique comédie qui nous fait donc voir du pays, entre le pensionnat dirigé par Charles Bosquet (Louis de Funès), un simulacre d'Angleterre donc, et le port du Havre. Une douzaine de lieux de tournage pour un film qui donne parfois le tournis. Entre amourettes, mariage à l'écossaise, dîner britannique, course-poursuite vers le Havre à bord d'une bateau, d'une voiture, ou d'un camion chargé à bloc de sacs de charbon, bagarre entre marins et touristes dans un bar du port du Havre, rencontre plurielle avec un Mario David drôlissime, Louis de Funès se donne à fond et régale les spectateurs qui n'en manquent pas une miette. Loin d'atteindre les sommets du genre, le film de Jean Girault est cependant une très bonne comédie que l'on prend toujours autant de plaisir à redécouvrir...

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