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mardi 24 juillet 2018

Terror at Red Wolf Inn de Bud Townsend (1972) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Pour commencer, j'aimerais préciser que la version qui me fut mise entre les mains est celle qui fut doublée en français. Et que par ce fait dont l'importance est considérable, le jugement que je porterai sur cette œuvre signée du cinéaste américain Bud Townsend ne pourra être assimilé qu'à cette seule version dont le doublage se révèle catastrophique, lequel demeure très certainement responsable d'une bonne partie du désagrément qui fut le mien devant une œuvre dont j'espérais peut-être un peu trop. Si je devais comparer Terror at Red Wolf Inn à l'un des nombreux long-métrages qui abordent la même thématique, je ne ne pousserai par le lecteur à se rapprocher du classique ultime qu'est Massacre à la Tronçonneuse de Tobe Hooper mais plutôt vers le Motel Hell de Kevin Connor. Si l'héroïne de l’œuvre qui nous intéresse ici n'est pas directement kidnappée par ses ravisseurs, son sort est néanmoins similaire à celui qui attend les victimes de la famille Smith du film qui chez nous sorti sous le titre Nuits de Cauchemars.
Autre fait dont l'importance est au moins aussi importante, si ce n'est davantage ; la durée. En effet, Terror at Red Wolf Inn existe en deux versions. L'une de quatre-vingt dix minutes. Celle-là même qui sorti sur grand écran. La seconde, celle que j'ai malheureusement découverte fut expurgée de douze minutes dans sa version vidéo. Nul besoin de faire le calcul pour imaginer l'ampleur d'une perte qui explique peut-être pourquoi la version écourtée demeure aussi pauvre en matière d'intrigue.Car plus que sa médiocre interprétation. Davantage encore que sa mise en scène. C'est le scénario qui pèche par excès d'avarice dans cette version de soixante dix-huit minutes seulement.

Tout commence dans la chambre d'un l'immense dortoir où est installée Régina, la jeune héroïne de ce conte morbide pour adultes. L'adolescente reçoit une lettre dans laquelle elle découvre qu'elle a gagné un séjour à L'Auberge du Loup Rouge. Ni une, ni deux, sans prendre le temps de penser à un éventuel traquenard, la gamine emporte avec elle quelques affaires. Arrivée sur place, elle est accueillie par les propriétaires des lieux:Evelyn et Henry Smith, ainsi que leur petit-fils Baby John. Sont également présentes deux autre jeunes femmes qui comme Régina ont gagné le droit de passer quelques jours à l'auberge. Régina est accueillie les bras ouverts, avec le sourire, et pour fêter son arrivée, le soir-même c'est la fête. Un grand repas est organisé à cette occasion mais également en vue du prochain départ de l'une des deux autres pensionnaires, la jolie Pamela. Lorsque le lendemain matin Evelyn annonce à Régina ainsi qu'à la troisième pensionnaire Edwina que Pamela est partie très tôt le matin-même sans leur dire au revoir, les deux jeunes femmes ne s'en préoccupent pas vraiment. Mais lorsque c'est au tour d'Edwina de disparaître, Régina commence à s'inquiéter. D'autant plus qu'elle est témoin de faits étranges se déroulant la nuit lorsque tout le monde est censé dormir...

Terror at Red Wolf Inn, c'est encore une histoire de famille maboule vivant à l'écart de la civilisation. L'un des rapprochements que l'on pourrait faire entre le film de Bud Townsend et celui de Kevin Connor, c'est ce désir d'engraisser leurs victimes auquel prend soin ce couple de retraités apparemment biens sous tout rapports mais cachant un terrible secret à l'arrière de leur cuisine. Un mystère que l'on devine assez rapidement. Le jeu des acteurs se révèle trop souvent insipide. La faute à des dialogues d'une pauvreté exaspérante. Quant à l'interprétation, les acteurs et actrices étant peu aidés par une écriture extrêmement fade, ils n'ont d'autre choix que de remplir les vides à l'aide de rires souvent grotesque. Difficile donc d'y dénicher le moindre talent. A part peut-être chez l'acteur John Neilson, qui ne semble avoir joué que dans une petite poignée de long-métrages (Honky en 1971, et Sharks Treasure en 1975 aux côtés de Yaphet Kotto) et qui dans Terror at Red Wolf Inn campe un Baby John Smith instable et impulsif plutôt crédible. Au delà de son interprétation, il faut avoir du courage pour aller jusqu'au bout. La carotte, c'est le mystère qui entoure l'arrière-cuisine qu'Evelyn tente de cacher à ses convives. On espère y découvrir un étal recouvert de cadavres découpés en morceaux. Si tel est le cas, les effets-spéciaux sont relativement sobres. Le spectateur s'amusera d'un final inversant la règle, quoique assez peu crédible. Une œuvre à mettre entre les mains des complétistes qui voudraient ajouter une nouvelle galette à leur collection de films axés sur des familles aux us et coutumes déviants. Ne reste plus qu'à dénicher la version originale et complète du film de Bud Townsend, celle-là même qui remettra peut-être en question l'avis mitigé de cette édition trop amputée pour que l'on se fasse un avis définitif... à suivre... ?

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