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mardi 13 septembre 2016

Spasmo de Umberto Lenzi (1974)



Alors qu'Umberto Lenzi a tourné son tout premier long-métrage consacré aux cannibales deux ans plus tôt avec Il paese del sesso selvaggio et a signé le plutôt médiocre Sette orchidee macchiate di rosso (un giallo pourtant assez connu, genre qui connu un grand succès en Italie dans les années 60-70), il revient en 1974 avec Spasmo. Si le titre parle forcément aux amateurs du genre, le film est cependant assez différent de ce que l'on a l'habitude de voir dans le genre. Véritablement porté par une charge psychologique, il dispose d'un scénario alambiqué qui perd parfois les spectateurs dans une accumulation de scènes en théorie construites de manières à produire un suspens constant mais qui, malheureusement, est désamorcé par un trop grand nombre d'incohérences.

Christian et sa petite amie découvrent le corps d'une jeune femme allongé sur le sable d'une plage alors même que plus tôt, un mannequin a été retrouvé pendue près de ruines. Mais à la grande surprise de Christian, la jeune femme n'est pas morte. Prenant assez rapidement la fuite, la jeune femme laisse derrière elle un flacon portant le nom de Tucania. S'agissant du même nom que celui que porte un bateau, il s'y rend en compagnie de sa petite amie et retrouve Barbara, la jeune femme de la plage qui cette fois-ci est en compagnie de son Alex. Elle et Christian décident de partir ensemble, abandonnant chacun leur compagnon et prennent la route jusqu'à l'hôtel où a réservé une chambre Barbara. Alors que le couple nouvellement formé s'apprête à faire l'amour, la jeune femme demande à Christian de bien vouloir se raser avant. C'est alors qu'il est enfermé dans la salle de bain que Christian reçoit la visite d'un homme qui tente de le tuer. Prenant le dessus sur son agresseur, il le laisse pour mort...

Voici donc le pitch de départ d'une œuvre qui contrairement à beaucoup de gialli demeure très avare en matière d'érotisme. Alors qu'Umberto Lenzi avait au départ choisi de ne pas montrer les meurtres afin de préserver le mystère jusqu'au bout, les producteur américains, inquiets à l'idée que le public puisse être perdu dans un récit confus décida que l'oeuvre devait au contraire bénéficier de ces scènes manquantes. D'après certains témoignages, le cinéaste George Romero, auteur des classiques Night of the Living-Dead et Zombie aurait été embauché pour tourner lui-même ces scènes supplémentaires.

Umberto Lenzi peut se vanter d'avoir au générique le compositeur italien Ennio Morricone car sa musique à elle seule donne un sens à son œuvre. Spasmo est confus, irréaliste et parfois même complétement tordu. C'est sans doute ce qui fait l'originalité de ce film mais on peut ne pas apprécier son aspect brouillon qui mine une bonne partie de son intrigue. Relativement bien interprété, le film pêche malheureusement par un doublage français catastrophique. Il demeure donc une évidence que le film devrait être découvert dans sa langue d'origine, l'italien. Spasmo tient surtout pour son final assez étonnant que nous ne révélerons bien entendu pas ici. Une curiosité...

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