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dimanche 11 septembre 2016

TROMA : Cycle improbable: Bloodsucking Freaks de Joel M. Reed (1973)



Maître Sardu dirige un théâtre qui a la particularité de montrer de jeunes femmes dénudées se faire torturer jusqu'à ce que la mort s'ensuive. Assisté du nain Ralphus qui kidnappe pour son maître les victimes de sa folie, il sème le trouble parmi les spectateurs venus assister au macabre spectacle. Mais si certains d'entre eux doutent de ce qu'ils voient, la réalité est pourtant bien là : les jeunes femmes meurent réellement, victimes des sévices particulièrement barbares des deux hommes. Un critique de la presse écrite va cependant remettre en question les actes perpétrés par Sardu et Ralphus. Ces derniers vont alors le kidnapper et lui prouver qu'ils n'usent d'aucun artifices...

Bloodsucking Freaks, c'est une longue histoire qui remonte aux années quatre-vingt, à l'époque ou le magazine Mad Movies était l'une des deux ou trois plus grandes références en matières de cinéma fantastique (avec L’écran Fantastique et Starfix). Un petit article dans un numéro (lequel ? Je ne m'en souviens plus), et une curiosité (oserais-je dire, une fascination) pour ce film datant de 1976 que le magazine mettait en valeur à travers de croustillantes images. Et puis, plus rien. Jusqu'en 1993, année durant laquelle une petite maison d'édition qui très vite va devenir culte auprès des amateurs de films « trash » va sortir toute une série d’œuvres indisponibles jusqu'à maintenant sur notre territoire : Haxan Films. Et parmi eux, un certain Incredible Torture Show qui se révélera en fin de compte n'être que ce fameux Bloodsucking Freaks retitré pour l'occasion. Sa sortie fit l'effet d'une bombe. Dont l'onde de choc n'eut en fait d'impact que sur moi.

Forcément inspiré du Grand Guignol, Bloodsucking Freaks est une œuvre déroutante. Dont le souvenir ému des premières images ne collaient finalement plus à l'idée que je m'en faisait alors en le découvrant sur un vieux magnétoscope et un minuscule téléviseur. Pourtant, ce film de Joel M. Reed a tout du film culte, de son titre d'abord, jusqu'à même son moyen de financement (pour échapper au fisc, un particulier se débarrassa d'une forte somme d'argent pour produire le film). Après l'avoir redécouvert aujourd'hui, vingt-trois ans plus tard, je me demande encore ce que j'ai pu y trouver de passionnant... Si en 1993 je suis demeuré incapable d'avoir un avis objectif (toute sortie de la maison HAXAN était forcément indispensable), aujourd'hui, il faut reconnaître que Bloodsucking Freaks est un assez mauvais film. Une série Z en réalité. De petits moyens que pas même l'imagination de son auteur n'est parvenue à camoufler.

Pourtant, Joel M. Reed a des idées. Lui qui tente ici de condenser en à peine une heure trente tout le mauvais goût qu'il a à l'esprit, le visuel du film est tellement... pauvre et triste à voir que le spectacle se révèle finalement très ennuyeux. Humour noir, scènes gore et supplices ne suffisent plus. On ne sait plus vraiment s'il s'agit d'un film ou d'une pièce de théâtre entièrement filmée derrière un voile noir persistant, mais la pauvreté des décors est au diapason du reste. Le nain Luis de Jesus, qui campe ici l'assistant de Sardu est assez mauvais. Comme la plupart des interprètes d'ailleurs, majoritairement issus du théâtre lorsqu'ils ne sont pas purement et simplement des amateurs.

Les producteurs eurent l'ingénieuse idée d'inviter l'association féministe Women Against Pornography afin que le film bénéficie de publicités, mais le résultat fut contraire à leurs attentes : le film fut en effet retiré de l'affiche. Ce n'est que quelques années plus tard que la célèbre société de production TROMA récupéra les droits et diffusa le film tout en faisant croire qu'il s'agissait d'une version allégée expurgée des scènes les plus explicites.

5 commentaires:

  1. A mon sens, un résultat à l'écran assez...faible !
    Enfin ! Bon article ceci dit !

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  2. la derniere image(la decapitation c'est le film les raisins de la mort de jean rollin.

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  3. Merci Bonnmai. Je rectifie de suite ;)

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  4. J'ai toujours trouvé ce film formidable
    1 c'est aussi no limit qu'un volume d'Elvi france genre incube.
    2 c'est le chainnon manquant entre John Water & Herschell Gordon Lewis
    3 c'est une comédie qui honnore le grand Guignol père du GORE
    4 Y'a des filles nus un nain et des dialogue digne d'Audiard sous LSD:)

    Dans le Mad Movies N°100 il y a l'annuaire des articles c'est mieux que de les feuilleter un par un ou tourner en rond sur la toile;)

    Thank you master très bon article

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    1. Merci à toi. Cela fait toujours plaisir et ça donne envie de poursuivre dans la même voie. Je suis tout à fait d'accord avec toi lorsque tu parles de chainon manquant entre John Water & Herschell Gordon Lewis. C'est tout à fait exact :)

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