La Dream
Team
de Thomas Sorriaux. Un inconnu ici, sur Cinémart, mais sans doute
pas dans le coeur du public adolescent qui a découvert son oeuvre à
travers La Beuze
et Les Onze Commandements,
deux longs-métrages essentiellement interprétés par l'artisan du
“pire”,
Michael Youn. Deux films sur lesquels nous ne nous étendrons pas.
Comme cela a bien failli être le cas avec le petit dernier de Thomas
Sorriaux. En partant d'une copie foireuse digne des tout premiers
DVD-rip, tout condamnait le film à la poubelle. Ou plutôt cette
fameuse “corbeille”
qui trône habituellement sur le bureau des détenteurs de PC (pour
les moins riches) ou de Mac.
Le
générique de La Dream
Team
est à lui seul une tragédie. Le genre de contenu qui fait fuir la
moitié de la salle ou limite les vente ou les locations de DVDs. Une
police de caractère atroce, un résumé très “people”
qui
en rebutera un certain nombre et une bande-son fort peu appétissante.
Dieu
a pourtant posé sa main sur le front de Thomas Sorriaux en lui
faisant choisir Gérard Depardieu, Medi Sadoun et Chantal Lauby en
têtes d'affiche, parce que sans eux, le film ruinait toutes ses
chances de voir un jour ici une critique lui étant consacrée. Et
d'ailleurs, qui s'en serait soucié? Pas grand monde... Medi Sadoun
est le genre d'individu imbuvable dont on aimerait débarrasser la
surface de la planète. Enfin, pas lui mais le personnage qu'il est
censé représenté. Un footballeur au sommet de son art et de sa
gloire, qui de fait, a chopé une tête si grosse et des chevilles si
enflées qu'il semble avoir acqui la certitude d'être intouchable et
de pouvoir faire ce que bon lui semble, outrepassant parfois ses
droits réels.
Un
retour aux sources, voilà ce qu'il lui faut. À Mareuil sur (ou en)
“quelque
chose”,
dans le Berry. Un petit village où vit son père avec lequel les
rapports sont restés froid. Là, Maxime Belloc (c'est le nom de
notre star nationale) va réapprendre ce qu'est le partage, l'amour
et l'amitié. Au fond du Berry, il va entraîner une petite équipe
de foot pour tenter de l'emmener jusqu'à la finale d'un championnat
de football régional...
Il
en est un qui n'a pas encore été cité. Et d'ailleurs, si Patrick
Timsit n'apparait que maintenant dans cet article, c'est parce
qu'honteusement, l'humoriste et acteur français est insuffisamment
exploité à l'écran. On comprend que le sujet de la rivalité entre
son personnage de René Borie, président d'un club de football, et
la famille Belloc ne contient pas l'essence du film, mais tout de
même. Moins de cinq minutes à accorder à ce grand amuseur public,
cela fait un peu mince. Tout comme Depardieu qui malgré une présence
un peu plus importante n'est pas exploité à la mesure de son
immense talent.
Mais
tant pis. Faisons sans. Car malgré le poids de ces deux artistes,
Medi Sadoun s'en sort très honorablement. Il efface même toute
concurrence et marque de son empreinte ce petit film qui aurait pu
tout aussi bien n'être qu'un téléfilm. Car en effet, La
Dream Team
arbore une mise en scène vraiment classique. Tout comme le scénario
qui n'invente absolument rien, de la bluette amoureuse entre Maxime
et la jolie kinésithérapeute Alice (Barbara Cabrita), ou
l'entrainement des enfants du village que le footballeur prépare
pour le championnat. La
Dream Team
n'est pas un mauvais film, mais il ne mérite certainement pas qu'on
lui accorde le prix d'une place de cinéma...
Aaaahhh Patrick Timsit : depuis ce sketch qui a failli lui coûter sa carrière (le Huitième Jour venait de sortir, et du coup, les trisomiques sont devenus intouchables), je le considère comme le plus grand humoriste, peut-être même acteur français, de tous les temps !!! (déjà dans La Crise de Coline Serraut, il était phénoménal). C'est toujours un plaisir de le voir dans un film ou dans une émission... cela dit, je ne pense pas que je consacrerai mon temps à regarder Dream Team.
RépondreSupprimerEt tu aurais raison, d'autant plus qu'il ne fait qu'y passer en coup de vent...
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