De retour d'une fête
organisée pour des enfants où pour l'occasion elle s'est déguisée
en Dark Vador, Perrine provoque la chute d'un homme dans une benne
remplie de gravas qui le plonge dans le coma. Effrayée, la jeune
femme prend le temps d'appeler les secours avant de prendre la fuite.
Pleine de remords, Perrine décidé de se rendre à l’hôpital et
d'en savoir d'avantage sur lui. Se faisant passer pour sa cousine,
elle apprend bientôt qu'il se prénomme Fabrice, qu'il est
professeur de chant dans un établissement scolaire, qu'il est
divorcé, et qu'il est le propriétaire d'un chien et le père d'un
tout jeune garçon, Arsène.
Perrine va si bien
s'immiscer dans l'existence de Fabrice qu'elle va se faire passer
pour une amie auprès de son fils, qu'elle va lui emprunter son
boulot durant son séjour à l'hôpital, et même s'installer
provisoirement dans son appartement pour s'y occuper de son chien...
Qu'on l'aime ou qu'on...
l'adore, Isabelle Carré a cette capacité d'apporter une réelle
fraîcheur a tout ce qu'elle touche. Véritable pile se rechargeant
chaque fois qu'elle interprète un nouveau rôle, elle n'a depuis ses
débuts d'actrice en 1988 (elle interprète le rôle de Valérie dans
l'émouvant Romuald et Juliette de Coline Serreau),
cessé de tourner. Cette belle jeune femme qui se prédestinait à
une carrière de danseuse peut être fière d'avoir finalement
abandonné celle-ci pour se consacrer au cinéma. Les Chaises
Musicales est le premier long-métrage de la cinéaste et actrice
Marie Belhomme. Une comédie tendre et parfois émouvante, aussi
décalée que peut l'être sa principale interprète. Une histoire
d'amour qui n'a rien de commun avec ce que l'on a coutume de
connaître puisqu'ici, le personnage que campe Isabelle tombe peu à
peu amoureux d'un homme dont elle a provoqué par accident la plongée
dans le coma.
Isabelle Carrée, égale
à elle-même, possède ce petit quelque chose qui fait de son
personnage une « créature » à mille lieues des
héroïnes sûres de ce qu'elles désirent et qui contrôlent
totalement leur destinée. Marie Belhomme évite tous les écueils
du film à l'eau de rose un brin « cucul la praline »
et nous propose une œuvre au format de plus en plus rare au cinéma
puisque le film ne dépasse pas les quatre-vingt minutes. Pourtant,
malgré la présence de l'actrice, il manque une certaine profondeur
à ces Chaises Musicales qui se délectent alors comme
une simple et toute petite comédie sans véritables enjeux.
A ses côtés, nous
retrouvons l'actrice madrilène Carmen Maura, qui bien avant de jouer
dans le film de Marie Belhomme avait déjà souvent tourné pour son
compatriote, le cinéaste Pedro Almodovar, pour Alex de la Iglesia,
mais aussi pour les cinéastes français Jean-Pierre Mocky, Etienne
Chatiliez et André Téchiné. La carrière de Philippe Rebbot (neveu de Sadi Rebbot, qui fut le principal interprète de la célèbre série télévisée Papa Poule) ,
acteur, mais également scénariste et réalisateur semble s'être
accélérée depuis quelques années puisqu'il multiplie les
apparitions au cinéma depuis le début des années 2010. Dans Les
Chaises Musicales, il campe le rôle de Fabrice,
cet homme dont tombe amoureuse Perrine. Un choix très curieux mais
qui opère finalement un charme tout particulier. Pas vraiment le
beau gosse dont on aurait rêvé pour la délicieuse Isabelle Carré
mais au fond, ce choix définit finalement assez bien l'attirance de
cette jeune femme dont l'intérêt initial pour celui dont elle a
provoqué l'accident n'a rien de physique. Un premier film
sympathique, distrayant, plein de fraîcheur, qui nous laisse espérer
le meilleur pour l'avenir de son auteure...
"Qu'on l'aime ou... qu'on l'adore"... J'apprécie la formule.
RépondreSupprimerJe ne me rappelle pas son rôle dans Romuald et Juliette, mais il faut dire que ça fait des années que je n'ai pas eu l'occasion de le revoir.