Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


dimanche 27 mars 2016

Aguirre, la Colère de Dieu de Werner Herzog (1972) - ★★★★★★★★★★



Victimes des espagnols, pilleurs du royaume Incas, les indiens ont inventé l'Eldorado, prétendument situé dans les affluents du fleuve Amazone. En décembre 1950, une expédition quitte les sierras péruviennes sous le commandement de Gonsalo Pizarro, chargé de trouver cet Eldorado légendaire. Malheureusement, rien ne se déroulant comme prévu, Gonsalo Pizzaro se voit contraint de stopper les recherches, les membres de l'expédition étant épuisés et à court de vivres. Pizzaro décide un nouveau plan : alors qu'une partie de ses hommes ainsi que la majorité des deux-cent esclaves indiens resteront en arrière avec lui, quarante hommes partiront découvrir à bord de radeaux le fameux Eldorado. De plus, ils seront chargés de ramener des vivres et de repérer les endroits où vivent les peuplades d'indiens hostiles.

Le chef de cette nouvelle expédition sera Don Pedro de Ursua, que sa fiancée Inez de Atienza accompagnera. Il sera secondé par Don Lope de Aguirre, lui-même accompagné par sa fille Florès. Les deux hommes pourront compter sur des hommes de valeur ainsi qu'un certain nombre d'esclaves.
Quatre jours plus tard, et alors que les radeaux sont fin prêts, l'expédition peut enfin commencer. Témoin de cette aventure, le journal retrouvé du moine Gaspar de Carjaval...

Écrit et réalisé par le cinéaste allemand Werner Herzog, Aguirre, la Colère de Dieu n'est cependant pas totalement une fiction puisque le personnage de Lope de Aguirre exista vraiment. Ce fut un célèbre conquistador, connu surtout pour sa grande cruauté et sa rébellion. La fin telle que la décrit le cinéaste est bien différente de la réalité. Afin d'interpréter Aguirre, Werner Herzog fit appel pour la toute première fois à l'acteur Klaus Kinski. Les deux hommes débutèrent ainsi une collaboration qui durera le temps de cinq films.

L’œuvre s'ouvre sur un extraordinaire plan large du Machu Picchu, mont abritant une ancienne cité Inca. Sous une brume épaisse, cette introduction laisse déjà présager des difficultés de tournage que vont avoir à supporter les membres de l'équipe ainsi que les acteurs et seconds rôles pour une partie issus de la tribu indienne des Lauramarca. La manière qu'à Werner Herzog de filmer le tumultueux fleuve Amazone et la forêt environnante apparaît comme presque, amateur, ou tout du moins, partiellement improvisée. La caméra semble tourner sans qu'aucune directive particulière n'ait été au préalable commanditée par le cinéaste lui-même.
Nous sommes donc face à une œuvre sensationnelle dans tout ce que puisse exprimer le terme, et avant tout d'un point de vue émotionnel dont ne semble pas être étrangère la partition musicale envoûtant du groupe de rock progressif allemand Popol Vuh, dont la signification elle-même provient d'un texte mythologique maya écrit en langue Quiché durant l'époque coloniale.

L’œuvre repose donc sur l'interprétation totalement barrée d'un Klaus Kinski claudicant, et trahissant la confiance mise en lui, faisant donc rejoindre son personnage avec le Lope de Aguirre des livres d'histoire. Werner Herzog signe une œuvre qui n'a pour ainsi dire aucun équivalent si ce n'est son formidable Fitzcarraldo qui viendra davantage encore appuyer l'hommage du cinéaste à la nature en général, et à l'Amazonie en particulier.
Bien que le film demeure une véritable merveille bien des années après avoir vu le jour, il est également célèbre en raison des incessants conflits qui ont opposé Werner Herzog à Klaus Kinski et dont certains ont été immortalisés et livrés au public dans l''excellent documentaire consacré aux deux hommes : Ennemis Intimes. La découverte de Aguirre, la Colère de Dieu demeure encore aujourd'hui une expérience extraordinaire aux confins d'une nature profondément belle, mais aussi tragiquement dangereuse. A voir, absolument...

1 commentaire:

  1. je l'ai revu ya pas longtemps ,j'avais adoré la premiere fois au ciné club du lycée ,puis une fois sur arte =D
    la on va voir cette semaine le documentaire "ennemis intimes" ca tombe bien
    kinski est un genie hu hu hu

    RépondreSupprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...