Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mardi 26 août 2025

Turno Nocturno de Rigoberto Castañeda (2024) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Originaire de Mexico, le réalisateur, scénariste et producteur mexicain Rigoberto Castañeda est revenu en 2024 avec son dernier long-métrage intitulé TurnoNocturno. S'inscrivant dans le même registre que l'excellent Nattevagten du danois Ole Bornedal sorti quant à lui en 1994, il met en scène l'actrice Paulina Gaitan dans le rôle d'une jeune infirmière fraîchement débarquée dans un hôpital où elle est prise à l'essai pour un mois. Rebeca Garcia fait tout d'abord connaissance avec le personnel de nuit. Et parmi ses nouveaux collègues, un médecin qui va lui donner du fil à retordre ainsi que deux autres infirmières qui comme elle assurent le service de nuit. Pieuse, s'affligeant des sévices corporels et relativement peu communicative, Rebeca peut compter sur le soutien de la doyenne des infirmières. Habitée par le décès de son père qu'elle a veillé les trois dernières années, la jeune femme rencontre des difficultés avec ses collègues féminines. Mais également avec l'un des médecins chirurgiens de l'hôpital qui, attiré par Rebeca, la harcèle moralement et physiquement. Sa période d'essai se déroulant relativement mal, elle collabore notamment à une intervention qui vire au carnage (premier intervention d'une horreur particulièrement graphique qui vire à l'absurde) et dont elle devra assumer les conséquences pour ensuite assister à des événements surnaturels. En effet, le phénomène se produisant à intervalles réguliers, le fantôme d'une ancienne infirmière rôde dans les couloirs de l'hôpital et semble vouloir s'en prendre directement à elle... Le script de Rigoberto Castañeda prend rarement fait et cause pour son héroïne qui subit non seulement les conséquences de son statut professionnel mais qui en outre doit faire face à des événements incontrôlables. Si l'on doit réellement comparer Turno Nocturno et Nattevagten, le long-métrage du mexicain ne pèse pas lourd. En effet, son approche de la mise en scène et de la direction d'acteurs est parasitée par des choix artistiques qui au mieux plombent le film (rythme soporifique, séquences répétitives) et au pire rendent l'ensemble ridicule. Sur ce dernier point, l'infirmière démoniaque évoque la nonne du long-métrage éponyme signé de Corin Hardy en 2018...


Difficile en effet de ne pas corréler l'une et l'autre de ces figures de l'épouvante et du fantastique tant Rigoberto Castañeda manque d'inspiration. Visuellement, Turno Nocturno est plutôt propre. Tant et si bien que l'on a parfois l'impression qu'un certain nombre de séquences furent tournées sur fond vert. Mais le plus navrant reste l'attitude de l'infirmière démoniaque. Cette manière de se déplacer comme si ses pieds avaient été coulés dans le béton. Démarche grotesque, visage blafard planqué derrière un linge recouvrant une bouche défigurée, regard exorbité, cris stridents, son interprète a beau en faire des caisses, son incarnation reste malheureusement inefficace ! L'horreur, la vraie, il faut aller la chercher ailleurs. Dans le comportement de ce médecin interprété par l'acteur américano-mexicain Tony Dalton qui avec son physique à traîner sur les plateaux des Soap Opera incarne pourtant le mâle misogyne à l'état brut. Un type infecte qui joue de son statut de médecin face à une infirmière dont l'avenir est incertain au sein du personnel hospitalier. Rigoberto Castañeda tente bien d'élargir son répertoire en matière d'horreur avec cette petite touche de Body Horror que l'on retrouve notamment lorsque Rebeca s'auto-mutile à l'aide de lames de rasoirs ou lorsque au fond de son vestiaire apparaît un torse en mouvement barré d'une énorme cicatrice. Un visuel que n'aurait sans doute pas renié le David Cronenberg de Videodrome. Figurant une porte organique menant dans une section isolée et particulièrement sordide de l'établissement, le film offre à ce moment précis l'une des rares scènes véritablement immersives du long-métrage. Une œuvre qui frôle les deux heures et souffre de nombreuses longueurs. À l'image d'une héroïne incapable de réagir face aux nombreux événements qui l'assaillent. Lors de la dernière partie, les choses s'accélèrent. Mise en place d'un dispositif de caméras de surveillance qui comme on l'avait un peu trop rapidement deviné révèle la véritable nature de l'infirmière démoniaque et de Rebeca. Une résolution qui entre en conflit direct avec une conversation qui eut lieu plus tôt entre la jeune femme et la doyenne des infirmières. Bref, Turno Nocturno est une déception...

 

lundi 25 août 2025

Ziam de Kulp Kaljareuk (2025) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Encore et encore on nous ressort la même recette, sans une once d'imagination, sans la moindre originalité. Si en découvrant hier les deux premiers épisodes de la série Alien : Earth je m'étais fait la réflexion que j'avais sans doute vu assez d’œuvre portées sur le sujet pour que ceux-ci n'apportent finalement pas grand chose de plus à ma fascination pour le xénomorphe et pour cet univers horrifico-fantastique, cela n'était rien en regard du spectacle offert par le troisième et dernier long-métrage du réalisateur thaïlandais Kulp Kaljareuk, Ziam. Un titre qui tire son origine dans le nom historique de la Thaïlande et auquel le réalisateur a remplacé la majuscule par un Z pour faire comprendre à ceux qui ne l'auraient pas encore compris qu'il s'agit d'un film de zombies ! Enfin... des zombies qui ont plutôt l'air d'infectés à dire vrai. Car ici, ils ne sortent pas de leur tombe, ne marchent pas avec lenteur mais se relèvent quelques secondes après avoir été mordus et tués par des hommes et des femmes atteints par un virus particulièrement virulent qui transforme la population en créatures assoiffées de sang et de violence. Ouais, rien de vraiment original si ce n'est que Kulp Kaljareuk a voulu mixer l'horreur de cette situation située dans un univers dystopique et post-apocalyptique a des combats de Muay-Thaï. Une discipline sportive propre à la Thaïlande qui fut notamment exploitée au cinéma dans quelques longs-métrages dont le très apprécié des amateurs de Jean-Claude Van Damme, Kickboxer de Mark DiSalle et David Worth en 1989... Ici, le récit tourne essentiellement autour de deux personnages. Singh, qu'incarne l'acteur Prin Suparat, est un ancien combattant spécialisé dans le Muay-Thaï que l'on découvre tout d'abord lors d'une mission qui tourne au massacre. À cette occasion, le spectateur découvrira des combats au corps à corps très décevants. Un montage ultra-cut et des choix de plans qui rendent le tout relativement brouillon. Cette spécificité du film rendant ainsi les combats totalement caduques. Ensuite, les observateurs, ou du moins ceux qui connaissent bien Banlieue 13 de Pierre Morel se souviennent probablement de la mémorable séquence lors de laquelle le personnage de Leito ''saucissonnait'' littéralement le géant ''Yéti''.


Le réalisateur thaïlandais reproduit peu ou prou la scène dans son film même si en comparaison, celle-ci semble bien moins convaincante. Alors qu'une épidémie semble s'étendre dans la région, Singh prend la décision de partir à la recherche de sa petite amie. Rin (l'actrice Nuttanicha Dungwattanawanich) travaille comme médecin dans un hôpital et va être elle-même confrontée à une vague d'infectés au sein même de l'établissement. Intervient alors un personnage secondaire en la personne de Buddy (Wanvayla Boonnithipaisit), un enfant dont la mère perdra la vie et que notre couple de héros prendra en charge. Le gamin, comme tout le reste à vrai dire, est tout à fait caricatural. Prototype même du personnage enfantin qui évolue dans on ne sait combien de films d'horreur, on s'amuserait presque de le voir affublé de crises d'asthme si ce n'était pas en réalité tout à fait pathétique. Le réalisateur ainsi que Vathanyu Ingkawiwat et Nut Nualpang s'y sont donc mis à trois pour nous pondre un scénario dénué de toute originalité et dont la puérilité déclenche moins ce côté touchant que pourrait arborer le récit qu'un ennui profond à force de découvrir une succession de séquences déjà vues mille fois auparavant. Le scénario enferme ses personnages dans l’hôpital durant la quasi totalité du récit tandis que nos personnages assistent à des vagues d'infectés dont les assauts sont répétitifs. Bref, rien d'original ! Notons que Kulp Kaljareuk a fait le choix de ne pas faire intervenir le moindre effet-spécial numérique et que toutes les scènes d'horreur ont été conçues à l'aide de maquillages. Ce qui, à première vue, n’apparaît malheureusement pas à l'image comme une évidence. Pourtant bourré d'énergie, filant à cent à l'heure, mélangeant horreur et combats au corps à corps, Ziam n'est pas franchement terrible. Trop de films portant sur le sujet sont sortis depuis ces deux dernières décennies et renouveler le genre en la matière est devenu désormais quasiment mission impossible...

 

dimanche 24 août 2025

Schlock de John Landis (1973) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆




Que de chemin parcouru depuis ses débuts pour John Landis. En effet, après avoir débuté sa carrière aux côtés des ZAZ (David Zucker, Jim Abrahams et Jerry Zucker), lesquels écriront le scénario de son second long-métrage en 1977 avec Hamburger film sandwich (The Kentucky Fried Movie), l'homme a signé la cultissime comédie musicale The Blues Brothers en 1980, l'un des deux ou trois meilleurs films de loups-garous An American Werewolf in London l'année suivante et quelques-unes des meilleures comédies (tout court) des années quatre-vingt avec Trading Places (Un fauteuil pour deux)en 1983, et Coming to America (Un prince à New York) en 1988 ! alors, dès que l'on repense rétrospectivement à son tout premier long-métrage, il est autorisé de penser que les fées se sont penchées sur lui étant petit et ont décidé de lui accorder la chance de perdurer dans le métier malgré des débuts que l'on est en droit de juger de plutôt laborieux. Mais ceci expliquant sans doute cela, sans doute faut-il se mettre dans la peau du spectateur américain qui outre-atlantique est capable de s’étouffer de rire devant des comédies dont l'apanage principal n'est certainement pas partagé par nos anciens auteurs qui à une certaine époque étaient capables de mettre au monde des dialogues et des scénarii qui longtemps après et encore aujourd'hui demeurent d'authentiques références. Là-bas, la culture humoristique semble effectivement bien différente de la notre. Chez nous, l'importance accordée à l'écriture était et reste pour beaucoup d'entre nous comme une nécessité. De l'autre côté de l'Atlantique l'on semble moins préoccupé par cela et davantage par les pitreries que les actrices et acteurs sont capables d'effectuer devant l'objectif de la caméra. L'on ne jugera pas ce point de vue de la comédie mais nous nous permettrons tout de même d'émettre un avis personnel. Et le mien est sans appel : Schlock est une daube... Je sais, sans doute suis-je un peu trop vindicatif mais merde, quoi !: qu'est-ce que c'est que ce machin pas drôle, excessivement lourd, inintéressant au possible mais qui, allez, soyons juste, trimballe dans ses bagages quelques menues bonnes idées. Bon, perso, il s'agit surtout celle de la parodie du dernier acte de la première partie intitulée ''L'aube de l'humanité'' du classique de la science-fiction signée en 1968 par Stanley kubrick, 2001, l'odyssée de l'espace...


Pour le reste, le premier long-métrage de John Landis est de mon point de vue parfaitement imbuvable. Rimant avec le terme, nous ajouterons qu'il demeure un objet improbable mais aussi, peut-être, dans le cœur de celles et ceux qui lui vouent peut-être un culte, inaltérable ! Regardez, même dans l'hexagone l'on ne s'est pas donné la peine de lui trouver un titre potable : Schlock, qui selon Google Traduction veut dire... Schlock, semble en fait faire référence à des biens ou du matériel bon marché. Et quoi de plus significatif que le film de John Landis pour résumer ce que de nos jours nous pourrions ainsi nommer comme une comédie ''Wish'' ou ''Tému'' ? On pardonnera à John Landis l'aspect technique de son long-métrage vu son dérisoire budget de soixante-mille dollars. Comme l'on pardonnera à ses interprètes qui tous ou presque semblent n'être que des copines et des potes conviés à participer à son premier projet cinématographique de n'être pas d'authentiques comédiens. Comme l'on pardonnera le look du singe, le Schlock qui donne sont titre au film sous le costume duquel se planque lui-même John Landis. Sorti chez nous trois ans après les États-Unis, soit en 1976, Schlock est, d'après mes critères personnels (ce qui, petite précision, ne veut pas dire qu'elles doivent spécifiquement servir de références à qui que ce soit), ce que l'on peut voir de pire en matière d'humour. Loin des ZAZ, des Monty Python ou de tous ceux qui à travers le monde ont cherché à manger leur part du gâteau de la comédie parodico-absurde, le premier long-métrage de John Landis préparait sans doute à ce qui allait suivre sans toute la maîtrise qui deviendra la sienne. Ici, tout est foutraque, dans cette histoire de gorille vieux de millions d'années, libéré des glaces et transformé en tueur en série qui tombe amoureux d'une jeune aveugle. Un concept qui d'ailleurs sera officiellement ou non repris par le cultissime The Toxic Avenger signé de Lloyd Kaufman et Michael Herz en 1985 ! Je m'excuse auprès de ceux qui cela pourrait blesser mais je renverrai donc Schlock lors des soirées entre potes bourrés à la bière ou défoncés aux ''herbes de Provence'' et aux spectateurs dont les connexions cérébrales ne se font pas toujours !


samedi 23 août 2025

The People across the Lake d'Arthur Allan Seidelman (1988) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

The People across the Lake d'Arthur Allan Seidelman est un téléfilm. Le réalisateur américain tournera d'ailleurs majoritairement pour la télévision, ne consacrant qu'une poignée de longs-métrages pour le grand écran. En tout, plus de soixante-dix œuvres dont la première, Hercule à New York, date de 1970. Et pas n'importe laquelle puisqu'elle mettra en scène pour la toute première fois l'acteur Arnold Schwarzenegger, future vedette de Conan le barbare, de Terminator, de Predator ou encore de Total Recall... Si Arthur Allan Seidelman a ralentit le rythme depuis un certain nombre d'années, sa carrière ne s'est pas arrêtée pour autant puisque est actuellement en pré-production Delfino's Journey, un thriller. En 1988, année durant laquelle il tournera trois autres téléfilms, le réalisateur met en scène ce qui chez nous sortira sous le titre Les disparus du lac. Un titre français qui fait une entorse par rapport à la traduction réelle de The People across the Lake qui signifie en réalité Les gens de l'autre côté du lac. Le récit tourne autour des quatre membres d'une famille. À dire vrai, surtout autour de deux d'entre eux puisque les personnages de Lisa et Steven, les deux enfants du couple Yoman interprétés par Tammy Laurent et Gregory Togel seront survolés. Et même, parmi les deux parents Rachel et Chuck, c'est la première qui sera véritablement mise en avant dans ce récit étonnamment violent pour un téléfilm datant de 1988. Vivant dans une grande ville, décision est prise de déménager pour venir s'installer dans la petite bourgade de Tomahawk où tout pousse à croire ses habitants qu'un tueur en série sévit depuis quinze ans. Un tueur qui, soit dit en passant, n'est pas des plus ''productifs'' puisqu'il n'aurait tué pour l'instant qu'à trois reprises ! Comme souvent dans ce genre de productions que l'on a davantage l'habitude de découvrir sur grand écran que chez soi tranquillement installé dans son canapé, le scénario de Dalene Young adapté de l'histoire qu'elle écrivit aux côtés de Bill McCutchen rend soupçonnable tous ceux que notre petite famille sera amenée à croiser.


À commencer par deux habitants du coin qui voient l'installation de Chuck comme une menace pour le bien-être de leur petite communauté. Et surtout pour eux-mêmes, deux pêcheurs qui craignent pour leur commerce alors que le nouveau venu est bien décidé à profiter de la présence du lac pour y faire fructifier sa toute petite ''entreprise'' de planches à voile. Trop louches pour être les véritables responsables des trois morts non élucidées et de celles qui vont bientôt s'ajouter à la liste, Rachel, son époux et leurs enfants font rapidement la connaissance du débonnaire shérif Boignton (l'acteur Thomas Peacocke), de son adjoint John Bryce (Jeff Kizer), du sympathique père de ce dernier Malcom Bryce (Barry Corbin) ou de Henry Link (Daryl Anderson), un type apparemment dingue qui vit dans la forêt et menace de tirer sur quiconque entre dans son domaine ! Interprété par l'acteur Gerald McRaney que l'on connaît surtout chez nous pour avoir joué dans la série Simon et Simon entre 1981 et 1989 et pour avoir incarné le rôle du père du jeune héros de L'histoire sans fin (dont le réalisateur Wolfgang Petersen nous a malheureusement quitté tout récemment),Chuck est souvent absent et c'est son épouse Rachel qui va devoir démêler le nœud de l'affaire. Une Rachel interprétée par l'ancienne danseuse de Broadway et actrice américaine Valerie Harper dont la carrière sera beaucoup plus importante sur le petit écran que sur le grand et qui ici prend le risque de se frotter à un tueur implacable reprenant du service pour une raison qui ne sera connue des spectateurs qu'après les deux tiers du récit environ...


Dès lors, les événements prennent une tournure particulièrement sinistre et comme je l'évoquais plus haut, relativement étonnante. La découverte de l'assassin bien avant la conclusion du récit est l'occasion de dévoiler un tueur complètement dingue [Attention, spoiler!]... et même de deux tueurs puisque le voisin si sympathique qu'incarne Barry Corbin et son rejeton, l'adjoint du shérif John, sont les responsables des trois disparus et des cadavres qui vont par la suite s'empiler. Ce qui jusque là apparaissait comme un simple drame policier va plonger notre petite famille au cœur d'une véritable aventure horrifique. Entre la description d'un duo de rednecks qui pour le coup n'y seront pour rien et cet homme que le décès de sa femme a rendu fou (et dont le cadavre pourrissant est conservé dans la cave des Yoman, ce qui explique la volonté de Bryle de déloger la famille nouvellement installée), The People across the Lake se veut anxiogène et y parvient parfois à une toute petite échelle. Peut-être est-ce dû au statut de téléfilm mais Arthur Allan Seidelman ne fait finalement pas prendre trop de risques à sa petite famille qui s'en sort avec un minimum de dégâts. Sans être terrifiant au point d'en faire des cauchemars la nuit, The People across the Lake n'en est pas moins une honnête petite série B, très justement interprétée et multipliant les séquences horrifiques. Tout juste trouverons nous que Jeff Kizer en fait un peu trop mais bon, ne rechignons pas devant ce sympathique petit téléfilm d'horreur...

 

vendredi 22 août 2025

The Exorcism de Joshua John Miller (2024) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Un an après avoir incarné le rôle du Père Gabriele Amorth dans le très mauvais The Pope's Exorcist de Julius Avery, le néo-zélandais Russell Crowe est réapparu en 2024 dans celui d'Anthony Miller, acteur alcoolique, veuf depuis que son épouse est morte d'un cancer et qui renoue avec sa fille Lee (Ryan Simpkins). Sevré, lui est alors offerte l'opportunité d'interpréter le rôle principal d'un film d'horreur depuis que l'acteur qui devait le tenir à été retrouvé mort dans d'étranges circonstances sur le plateau de tournage. Bien que le réalisateur ait toute confiance en lui, les mauvais démons d'Anthony vont pourtant ressurgir. C'est du moins ce que semble tout d'abord nous dire le film avant que le comportement de l'acteur ne change. Devenu violent, paranoïaque et incapable de jouer son rôle tel qu'il a été défini par son auteur, l'homme replonge dans ses travers avant de montrer des signes de possession... Bien qu'il ait effectivement connu une sortie en juin 2024 sur le territoire américain, The Exorcism de Joshua John Miller remonte en réalité à quelques années en arrière, en 2019. Alors que le Covid-19 devient l'une des principales causes d'inquiétudes à travers notre planète, la sortie du long-métrage est repoussée aux calendes grecques et ne verra donc le jour que cinq ans plus tard. Donnant ainsi l'impression que le film de Joshua John Miller succède à celui, totalement raté, de Julius Avery. N'étant ni une suite ni réellement proche de la plupart des œuvres portant sur le sujet de la possession, des exorcismes et du Malin, The Exorcism est une mise en abîme du septième art qui s'exprime à différents niveaux. Déjà, comme la plupart des longs-métrages qui reposent sur ce concept, les personnages évoluent au sein d'un récit qui les place au beau milieu du tournage d'un film. Ensuite, l’œuvre ayant été réalisée par le fils de l'acteur Jason Miller qui dans le chef-d’œuvre de William Friedkin L'exorciste en 1973 incarna le rôle du père Damien Karras, le rapport entre les deux œuvres est indéniable. Assistant le père Lankester Merrin (Max Von Sydow) dans sa tentative de délivrer du Mal la pauvre Regan Theresa MacNeil (Linda Blair), on se souvient des conditions dans lesquelles son personnage se sacrifia en se jetant dans le vide depuis la fenêtre de la chambre de l'adolescente ! Bien que rien ne vienne corroborer le fait que Jason Miller ait eu à l'époque un quelconque problème d'alcool ou d'addiction à une ou plusieurs drogues, le long-métrage de son fils ressemble à une catharsis, réglant ainsi des comptes probablement imaginaires avec celui qui fut son père...


C'est en tout cas ce que semble vouloir exprimer le réalisateur. Ajoutant à cela, la rédemption d'un père alcoolique, de la difficulté d'assumer son rôle jusqu'aux retrouvailles et une conclusion bienheureuse entre sa fille et lui. De manière tout à fait allégorique, The Exorcism explore également cette forme d'emprise que peut avoir un personnage sur son interprète. Tout étant ici, qu'il s'agisse de l'implication d'Anthony dans le projet, son alcoolisme ou dans ses rapports familiaux, symbolisé à travers ce (mauvais) démon qui s'est emparé de son esprit. N'étant pas un pur film d'horreur ou d'épouvante même si le réalisateur tente de jouer sur la relance perpétuelle du concept de Jumpscares avec, au moins, une réussite en la matière, et sur la peur du noir et de l'inconnu dont il abuse d'ailleurs parfois, The Exorcism s'inscrit également sur la fibre dramatique des liens familiaux. Le long-métrage débouchant sur une série de séquences relativement lentes que les plus critiques jugeront de ''ventres mous'' ! Et pourtant, dès lors que l'on accepte le concept s'agissant d'un mélange des genres, entre fantastique et dramatisation des rapports humains, The Exorcism s'avère être en fait une assez bonne surprise. Surtout si nous vient l'idée de le comparer à la purge The Pope's Exorcist. Les acteurs sont majoritairement convaincants. Surtout Russell Crowe, son visage bouffi et son regard triste participant à l'incarnation d'un individu jamais vraiment libéré de ses mauvais démons. Le film n'évite pas quelques écueils. Comme cette part d'inclusivité qui continue à parasiter le septième art dans son ensemble. Que la fille du héros soit lesbienne et qu'elle entretienne une relation avec une jeune femme d'origine afro-américaine (Chloe Bailey) n'est en soit pas un problème. Mais que cette dernière face figure d'alternative woke de l'irremplaçable Regan lors de séquences de possession proprement ridicules rend le projet parfois absurde. En effet, dans le rôle de Blake Holloway, la jeune femme incarne une pseudo-Regan possédée plus risible que véritablement effrayante. Bref, le long-métrage de Joshua John Miller n'est peut-être pas LE nouveau classique du genre mais ayant vu pire en la matière, les fans du genre s'en contenteront malgré tout aisément...

 

jeudi 21 août 2025

Arcadian de Benjamin Brewer (2024) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Parmi les vieux de la vieille qui jouissent d'une réputation pas toujours à la hauteur de leur longue, très longue carrière d'interprète, Nicolas Cage est peut-être encore de ceux qui ne s'en sortent pas trop mal. Avant que l'on annonce sa maladie, Bruce Willis fut essoré jusqu'à ne plus pouvoir maîtriser sa parole et sa pensée tandis que Steven Seagal a souffert d'une filmographie qui aura fini par apparaître aussi bouffie que lui. L'avantage de tourner à la chaîne est qu'avec un peu de chance l'on peut parfois espérer tomber juste. En 2024, le neveu du réalisateur Francis Ford Coppola n'a pourtant tourné ''que'' dans trois longs-métrages mais l'un d'entre eux aura bénéficié d'un intérêt certain auprès des médias et du public : Longlegs d'Osgood Perkins. Acteur touche à tout, que l'on a pu découvrir dans nombre de comédies, de films d'action, de thrillers ainsi que dans quelques productions horrifiques et fantastiques sans oublier le formidable drame Leaving Las Vegas de Mike Figgis qui demeure sans doute à ce jour sa plus remarquable interprétation au cinéma, l'année dernière, il est apparu dans un énième long-métrage post-apocalyptique. Écrit par Mike Nilon et réalisé par Benjamin Brewer dont il s'agit du troisième film après Beneath Contempt en 2011 et The Trust en 2016, Arcadian est à ne pas confondre avec la série Arcadia diffusée depuis 2023 même si là encore le récit s'articule après qu'une catastrophe mondiale ait touché l'humanité. Le long-métrage de Benjamin Brewer se différenciant de cette dystopie en l'éloignant du concept totalitaire pour se pencher sur un père et ses deux fils qui survivent dans un monde où à l'échelle planétaire, notre espèce a été en grande partie décimée. Reprenant étonnamment l'idée centrale du roman de science-fiction I Am Legend de l'écrivain américain Richard Matheson sorti en 1954 sans pour autant y faire référence, la pandémie qui a laissé l'humanité sur le carreau a ici été causée par la piqûre de mouches mutantes, bien présentes à l'image en de rares occasions, mais qui visuellement nous rappellent surtout cette entomophobique peur que causent chez certains d'entre nous, blattes et autres cafards ! Transformant ainsi leurs victimes en d'improbables créatures photophobes que n'aurait sans doute pas renié le regretté Jean-Pierre Putters, auteur en 1991 de l'ouvrage Ze craignos monsters.



En effet, dans un environnement en grande partie concentré autour de la demeure du père (Nicolas Cage dans le rôle de Paul) et de ses deux fils qu'il a élevé seul depuis leur plus jeune âge (Jaeden Martell et Maxwell Jenkins, interprètes respectifs de Joseph et Thomas), le trio se défend contre les assauts répétés de monstres qui, sensibles à la lumière, n'interviennent que lorsque tombe la nuit. Fortifiée, leur maison est leur seul salut. Pour Paul, l'essentiel est donc de protéger ses fils mais aussi de les former afin qu'ils se défendent en cas d'attaque. Alors que Joseph est le petit génie de la famille, un amateur d'échec capable de fabriquer des armes de défense avec ce qui lui tombe sous la main, Thomas est un électron libre qui peine à suivre les recommandations de son père. Et pour cause : non loin de chez eux vivent les Rose au sein d'une petite communauté et dont la fille, Charlotte (interprétée par l'actrice britannique Sadie Soverall) ne laisse pas indifférent le jeune garçon. Mettant ainsi en péril sa propre survie ainsi que celle de son père et de son frère lorsqu'un jour alors que Joseph et lui sont partis chercher du matériel, il décide de contrevenir aux ordres de Paul pour aller retrouver l'adolescente. Une décision qui aura de lourdes répercussions sur son avenir ainsi que sur celui de ses proches... Si l'on compare Arcadian à un certains nombre de longs-métrages qui l'ont mis en scène ces dernières année, Nicolas Cage ne s'en sort pas trop mal. Considérant qu'il est tout d'abord présenté comme le héros du récit, ce sont en fait les deux jeunes interprètes qui l'accompagnent qui sont en réalité au cœur de l'histoire. Le film traite des liens qui unissent les membres d'une même famille, de la survie en milieu nocturne hostile, drainant son cortège d'invraisemblances (comment Charlotte et Thomas ont-il pu notamment parcourir de nuit une telle distance entre la demeure des Rose et celle de Paul sans être inquiétés par la présence des créatures?), mais au fond, pas si mauvais qu'on pouvait le craindre. À contrario, Arcadian fait preuve d'un goût particulièrement douteux concernant les bestioles qui de nuit hantent la campagne alentours. D'une indicible laideur couplée au ridicule le plus crasse, les créatures ressemblent vaguement à des loups-garous au long cou et dont l'une des particularités (celle de secouer énergiquement la tête) ne trouvera aucune explication. Bref, Arcadian se regarde avec un certain amusement non dénué d'intérêt. Pas un chef-d’œuvre du genre mais certainement pas un nanar non plus...

 

mercredi 20 août 2025

Weapons de Zach Cregger (2025) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

Après avoir parcouru plus de neuf-cent kilomètres pour nous installer dans les environs de Saint-Brieuc en Bretagne, voilà que ma compagne et moi essuyons depuis deux jours de fortes pluies. Renvoyant ainsi nos projets de randonnées à des moments beaucoup plus propices. Après avoir sorti le nez ce matin avant qu'il ne se mette une fois de plus à pleuvoir, nous avons précédé notre séance cinéma d'une petite promenade de trois kilomètres autour de la Pointe du Roselier, à Plérin. Retour au bercail vers midi puis direction Trégueux et son multiplex Cinéland un peu avant quatorze heures où était notamment projeté le dernier long-métrage du réalisateur et scénariste américain Zach Cregger. Après un Barbarian qui en 2022 avait su séduire les amateurs de films d'horreur, le voici qui revient cette année avec Weapons. Sorti chez nous sous le titre Évanouis, cette œuvre que d'aucun aurait pu prêter à l'imaginaire de Stephen King repose en fait sur un scénario écrit par Zach Cregger lui-même. Une œuvre dont l'un des principaux atouts est sa construction. Le cinéaste s'intéressant ainsi à une poignée de personnages, il choisit de leur consacrer à chacun un chapitre. À tour de rôle, Justine, Archer, Paul, James, Andrew et Alex vont être au centre d'une intrigue se déroulant en un temps donné relativement court. Car après que dix-sept des dix-huit élèves d'une même classe aient disparu en pleine nuit et à la même heure (à 2h17 pour être très précis), l'intrigue va tourner autour de ces quelques personnages, tous plus ou moins liés aux autres et à cette affaire mystérieuse qui après un mois n'a toujours as été résolue. Mais plutôt que d'étendre le récit autour de ces dernières semaines, Zach Cregger préfère le concentrer sur une durée n'excédant pas quelques jours. Tout commence avec Justine (interprétée par l'actrice Julia Garner), l'institutrice qui était chargée de faire la classe aux élèves disparus. Soupçonnée d'être impliquée dans l'affaire, elle doit notamment faire face aux regards de ses voisins. Ce premier acte n'est certes pas mauvais puisqu'il met en place le sujet du film mais s'avère cependant le moins passionnant. Le film prend davantage d'ampleur lorsque est placé au centre de l'action le personnage d'Archer qu'incarne quant à lui Josh Brolin. Ce sera d'ailleurs l'un des aspects majeurs du long-métrage : chaque arrivée d'un nouveau personnage balayera ainsi le précédant et renforcera l'intrigue en ajoutant quelques éléments supplémentaires venus étoffer le mystère autour des disparus...


Vient donc ensuite Alden Ehrenreich qui dans le rôle du flic Paul Morgan interprète un ancien alcoolique adultère parfois violent. Notamment envers James Anthony, excellemment incarné par Austin Abrams. Un jeune marginal qui à l'occasion vole, mendie et surtout se drogue ! Suivent Andrew Marcus (l'acteur britannique Benedict Wong) et Alex (Cary Christopher). Si la présence du premier semble anodine, celle du jeune acteur sera au contraire d'une importance capitale. Surtout lorsque surgira au sein du récit, une certaine Gladys Lilly dont il est nécessaire ici de taire l'implication... Bien que les conditions de visionnage ne furent pas idéales en raison d'un volume sonore très nettement insuffisant, le spectacle proposé par Évanouis fut total. Entre horreur, thriller et humour, le dernier long-métrage de Zach Cregger est une totale réussite. Et ce, même si l'on peut regretter que la résolution de l'énigme se fasse bien avant la fin du récit. Le film regorge de séquences sinistres magistralement mises en scène. Quelques Jumpscares pourtant très bien pensés tentent de faire sursauter les spectateurs mais, bizarrement, la tentative demeura généralement inefficace ! L'on retiendra l'interprétation générale ainsi que celle d'Amy Madigan, absolument effrayante dans le rôle de la dite Gladys. Le réalisateur ainsi que Ryan et Hays Holladay signent en outre une partition musicale sobre mais efficace qui marque les moments de tension. Zach Cregger semble tout particulièrement apprécier d'ajouter des touches de bizarrerie, voire parfois d'incongruité si bien que l'on ne sait pas toujours s'il faut s'inquiéter de ce qui se déroule devant nos yeux ou s'il faut en rire. Toujours est-il que les cent-vingt huit minutes passent à une vitesse folle. Notons que les amateurs de gore auront la primeur de quelques saillies très graphiques en la matière. Évanouis restera comme l'une des meilleures propositions de cette année 2025 en matière d'horreur et d'épouvante. Une création d'orfèvre que l'on rangera aux côtés de Under the Silver Lake que réalisa en 2018 David Robert Mitchell...

 

Silent Hill : Revelation de M.J. Bassett (2012) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

En 2006, le réalisateur français Christophe Gans signait l'adaptation du Survival-Horror vidéoludique Silent Hill sorti tout d'abord en 1999 sur la console de salon Playstation de Sony. Une œuvre beaucoup moins flippante que le jeu mais qui avait néanmoins le mérite d'être l'une des rares adaptations à réellement demeurer fidèle à l'esprit d'origine et à ne pas être qu'un insipide portage bénéficiant simplement de l'aura du concept initial. Alors que l'issue laissait planer un certain doute quant à l'avenir de la franchise, Christophe Gans abandonne l'idée de réaliser la suite alors même qu'il semblait excité par le projet. En cause, son implication dans l'adaptation d'un autre jeu vidéo, Onimusha, série vidéoludique développée et publiée par le principal concurrent de Konami, Capcom. Bien mal lui a pris puisque le long-métrage ne vit finalement jamais le jour. En cause, le décès de l'acteur australien Heath Ledger à l'âge de 28 ans d'une surdose médicamenteuse alors qu'il devait participer au projet. Du moins est-ce la version qu'invoqua l'auteur du Pacte des loups... Finalement remplacé par la réalisatrice, scénariste et productrice britannique M.J. Bassett dont la carrière fut notamment marquée par l'excellent Wilderness six ans auparavant, le titre de la séquelle riche de promesse permet à la nouvelle héroïne du récit de prendre la place de sa mère au sein de la fameuse et cauchemardesque ville de Silent Hill. N'ayant aucun rapport avec Silent Hill 2 développé par Konami CE Tokyo en 2001 et sorti sur la Playstation 2, Silent Hill : Revelation met principalement en scène l'actrice australienne Adelaide Clemens que l'on a pu notamment découvrir dans X-Men Origins: Wolverine de Gavin Hood trois ans plus tôt. La jeune interprète incarne le personnage de Sharon qui dans Silent Hill était une toute jeune enfant interprétée par la canadienne Jodelle Ferland alors âgée de seulement douze ans. Dans cette séquelle qui fait à nouveau appel à l'acteur britannique Sean Bean dans le rôle tout aussi insignifiant de Christopher Da Silva, sa fille et lui fuient depuis les précédents événements.


Six années à déménager chaque fois qu'il leur semble que les adeptes de l'Ordre de Valtiel sont sur leurs traces. Avoir changé d'identité ne leur a servi à rien puisqu'une fois de plus, ils sont rattrapés. Mais alors que Christopher vient d'être kidnappé et ramené au sein du Culte installé à Silent Hill, Sharon décide de s'y rendre afin de le retrouver. La jeune femme pourra en outre compter sur l'aide de Vincent Cooper qui tout comme elle est nouvel élève dans l'école de la nouvelle ville où elle et son père se sont installés... Jouissant d'une réputation on ne peut plus catastrophique, Silent Hill : Revelation n'est pourtant pas l'engeance à laquelle l'on pourrait s'attendre. Forcément moins intéressant que son prédécesseur, doté d'un budget revu à la baisse puisque passant de cinquante à trente millions de dollars, le long-métrage de M.J. Bassett contient malgré tout quelques bonnes surprises. L'on retrouve en effet l'ambiance cauchemardesque du premier Silent Hill même si cette fois-ci, et sans doute en raison d'un plus petit budget, la réalisatrice a dû faire des choix artistiques qui ont permis de réduire les frais. Et notamment au niveau des effets-spéciaux. Car même si les protagonistes continuent d'évoluer dans des décors monstrueusement évocateurs de ce que peut être l'Enfer, concernant la transition d'un monde à l'autre (de celui que l'on pourrait citer, à défaut de pouvoir le décrire autrement, comme étant le notre, à celui des ténèbres), le déclenchement de la fameuse sirène n'aura lieu qu'une fois pour un résultat visuel très décevant en comparaison de ce que l'on pouvait voir six ans plus tôt dans la première adaptation du jeu vidéo.


Notons que la présence d'un parc d'attraction et l'apparition d'un détective privé du nom de Douglas Cartland raccorde directement le long-métrage de M.J. Bassett au troisième opus de la saga vidéoludique sobrement intitulé Silent Hill 3. Faisant ainsi l'impasse sur le deuxième, cette seconde incarnation cinématographique fait de nouveau appel à quelques iconiques créatures découvertes précédemment dans les différents jeux et lors de la première adaptation. L'on redécouvre donc l'impressionnant Pyramid Head ainsi que les Nurses. Des infirmières au cœur d'une séquence lors de laquelle le jeune Vincent Cooper est transporté sur une civière par deux adeptes du culte jusqu'à une pièce remplie de ces créatures. Lesquelles réagissent désormais non plus à la lumière mais au bruit ! Une scène totalement incohérente puisqu'en pénétrant dans la salle, les deux adeptes du culte connaissant forcément la nature belliqueuse des Nurses, comment ne pas trouver absurde cette plongée directe dans la gueule du loup qui les condamnera à une mort certaine ? Comme son titre l'indique, Silent Hill : Revelation permet d'en apprendre beaucoup sur les différents personnages qui évoluent durant le récit. Et même, aussi insignifiant que cela puisse paraître, l'on apprend enfin pourquoi les adeptes du Culte portent un masque. Une réponse à l'imparable question que l'on pouvait se poser lors du premier Silent Hill lorsqu'ils sortirent masqués tandis que la responsable du Culte Christabella sortait le visage découvert. Bref, pas aussi mauvais qu'on aimerait nous le faire croire mais moins bon que le précédent, Silent Hill : Revelation n'est pas tout à fait désagréable à regarder...

 

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...