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lundi 13 mai 2024

Godzilla 2 : Roi des monstre de Michael Dougherty (2019) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Godzilla est décidément un mythe du Kaijū Eiga que l'on devrait exclusivement laisser entre les mains des réalisateurs de son pays d'origine, le Japon. Parce qu'en temps normal, dès que l'Amérique s'en empare, le résultat est au mieux décevant et au pire, catastrophique ! Quelques exemples ? Le Godzilla réalisé en 1998 par ce semi-tâcheron de Roland Emmerich, grand pourvoyeur d'infâmes blockbusters qui ponctuellement est capable de coups de génie (Le jour d'après, en 2004). Ou bien le diptyque d'Adam Wingard formé autour de Godzilla x Kong (2021) et de Godzilla x Kong : Le Nouvel Empire (2024), respectivement quatrième et cinquième opus du MonsterVerse de la société de production américaine Legendary Pictures initié en 2014 avec Godzilla de Gareth Edwards qui pour le coup est lui, un authentique chef-d’œuvre... Le film dont nous allons causer aujourd'hui concerne sa suite intitulée Godzilla 2 : Roi des monstres. Mais pour le malheur des fans du plus célèbres des Kaijū japonais, Gareth Edwards n'a pas repris les commandes de la bête pour la seconde fois mais a abandonné la place au profit de Michael Dougherty, réalisateur peu connu, notamment auteur en 2008 et 2015 des films d'horreur Trick 'r Treat et Krampus et qui donc en 2019 s'attaquait à la légendaire et emblématique créature issue de la culture populaire japonaise. Reprendre le flambeau du remarquable long-métrage réalisé cinq ans auparavant par Gareth Edwards n'étant pas chose aisée, Michael Dougherty va effectivement s'y casser les dents. Et par la même occasion, briser le moral des fans du populaire Kaijū qui espéraient probablement retrouver un même niveau de qualité. Tourné en partie aux Blackhall Studios situés à Atlanta ainsi qu'en Chine dans les studios Oriental Movie Metropolis, Godzilla 2 : Roi des monstres s'avère graphiquement sans doute moins traumatisant que l'immonde et très récent Godzilla x Kong : Le Nouvel Empire, pour autant, le confort visuel ne sera absolument pas au rendez-vous. Qu'il s'agisse du spectacle s'affichant à l'écran ou de l'écriture, la perspective de découvrir une suite digne du Godzilla de Gareth Edwards n'est que peine perdue... Du gros spectacle bien lourd, bien gras et sans une once d'intelligence. L'attitude des personnages primaires ou secondaires se généralisant, l'on assiste à des comportements qui sont en totale contradiction avec l'instinct de survie.


Tout comme ces blancs de quelques secondes lors des séquences d'action précédant l'attaque des diverses créatures en présence. De quoi agacer, rendre nerveux, crisper le spectateur assez peu amouraché de ce genre d'effets de style ! Visuellement, les effets-spéciaux donnent souvent l'impression d'avoir été tournés sous un filtre du genre ''Effet Blizzard'' vraiment atroce. Rendant ainsi la lecture relativement pénible. Godzilla 2 : Roi des monstres met en scène la paléobiologiste Emma Russell (Vera Farmiga), son ex-mari Mark (Kyle Chandler) ainsi que leur fille Madison (Millie Bobby Brown). L'antagoniste du récit est quant à lui incarné par Charles Dance qui dans le rôle d'Alan Jonah, un ancien colonel de l'armée britannique, est désormais à la tête d'un commando d'écoterroristes qui va enlever Emma et sa fille afin de mener à bien un projet environnemental... Projet auquel va subitement adhérer Emma, laquelle possède l'Orca, un appareil permettant de reproduire les signaux des titans et ainsi d'avoir un certain contrôle sur eux. On part là en plein délire. Surtout lorsque la paléobiologiste entame un discours sur la survie de notre planète, détruite à petit feu par l'humanité et à laquelle Emma trouve une solution radicale: faire appel aux titans! Aussi improbable que paraisse le concept, le réalisateur n'en ira pas moins jusqu'au bout de ce projet éminemment bourrin et où l'armée fait toujours autant preuve de finesse dans ses actes. Du cinéma bien décérébré comme il faut et dont l'unique but est de divertir à travers d'innombrables séquences à effets-spéciaux des spectateurs pas trop regardants sur la qualité du script! Mais le plus stupéfiant est ici sans doute la laideur esthétique avec laquelle son auteur s'emploie à confronter l'homme avec la créature et cette dernières avec celles de son espèce. Non content d'être totalement inefficient en terme d'émotion ou de simples frissons, Godzilla 2 : Roi des monstres fait surtout figure de bouillie pixélisée dont l'indigence devra attendre 2024 et le dégueu Godzilla x Kong : Le Nouvel Empire d'Adam Wingard pour faire pire ! Avec son message pseudo-écologique sous couvert d'une multitude de destructions massives, le seule mérite au film de Michael Dougherty sera de redonner l'envie aux puristes de redécouvrir l'oeuvre séminale d'Ishirō Honda, laquelle fête cette année ses soixante-dix ans d'existence. Pour le reste, inutile de préciser qu'il est conseillé de revenir aux fondamentaux et non pas de se fourvoyer dans cette caricature du cinéma '' Emmerichien''...

 

lundi 29 août 2022

Esther (Orphan) de Jaume Collet-Serra (2009) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

C'était il y a treize ans et je me demande encore par quel miracle j'ai pu embarquer ce jour là ma chère et tendre qui n'était à l'époque pas particulièrement emballée par ce genre de programme ! En dehors des vieux classiques de l'épouvante et de l'horreur qui me confortaient dans l'idée que le meilleur de ces deux genres cinématographiques étaient déjà derrière nous, je me demande également ce qui a personnellement pu me pousser à aller assister à la projection du Esther du réalisateur espagnol Jaume Collet-Serra. D'autant plus que je savais déjà ce qui m'attendait. Du moins, en partie puisque ce genre de film, je le sais, a plutôt tendance à m'agacer au point que je me ronge les ongles jusqu'au générique de fin alors même que le projet initial de ses auteurs fut logiquement de foutre le trouillomètre à zéro à leurs spectateurs. Je m'étais juré de ne plus jamais le revoir. Comme je m'étais bêtement promis de ne plus revoir non plus le E.T de Steven Spielberg. Pour des raisons qui n'appartiennent qu'à mes souvenirs d'enfants, de ce traitement infligé à cette créature pourtant si attachante par l'homme, spectacle auquel je ne voulais surtout plus être témoin. C'est avec scrupule et méthode que j'évite ainsi tout film d'horreur traitant de l'enfance diabolique. Qu'ils revêtent ou non un quelconque aspect fantastique. Surtout de nos jours où une telle pratique sur grand écran semble faire le parallèle avec l'enfant-roi qui règne en les demeures de parents qui adoubent tout ce qu'entreprend leur progéniture ! D'une certaine manière, on peut d'ailleurs remonter très loin dans l'histoire du septième art et y trouver des œuvres visionnaires (quoique plus ou moins crédibles) parmi lesquelles Le village des damnés de Wolf Riffa en 1960, Les Révoltés de l'an 2000 de Narciso Ibáñez Serrador en 1976 ou plus près de nous, Demain les mômes de Jean Pourtalé... !


Des œuvres qui par le passé évoquent ce qu'endurent désormais nombre de familles. Oui, sans doute avec moins du dureté mais au fond, qu'en savons-nous ? Avec son visage d'ange, son intelligence et sa rapidité d'adaptation, Esther est l'enfant parfaite. Celle dont rêve tout parent. Surtout ceux qui comme le couple Coleman a perdu le sien lors de l'accouchement. Basé sur un authentique fait divers, Esther repose sur un scénario écrit par David Leslie Johnson adapté lui-même du roman d'Alex Mace qui depuis, est passé de l'écriture à la production de longs-métrages et de séries télévisées. Jaume Collet-Serra prend le spectateur en otage mais aussi et surtout à témoin des ''activités'' de la gamine tout en faisant porter le poids de la responsabilité à sa mère adoptive. Un point de vue relativement dérangeant si l'on tient compte du fait que l'on sait très exactement quel est le caractère de la gamine et quelles sont les tentatives par sa mère de s'en rapprocher (du moins jusqu'à ce que sa méfiance la pousse à aller consulter une psychologue qui, comme on s'en doute bien évidemment, n'arrangera pas la situation). Le réalisateur nous positionne en tant qu'observateur d'un fait divers dont la coupable est reconnue comme victime et l'innocente comme la principale source du problème. C'est en cela que le film révèle son potentiel horrifique plus que dans les actes perpétrés par cette psychopathe... cette sociopathe en souliers vernis...


D'une exceptionnelle durée approchant les cent-vingt minutes, Esther égrène la liste des perversités dont est capable de se rendre coupable une jeune enfant formidablement interprétée par la jeune Isabelle Fuhrman qui à l'époque du tournage n'avait que douze ans. On retrouvera l'actrice cinq ans plus tard dans le premier volet de la franchise Hunger Games, puis dans le très mauvais After Earth de M. Night Shyamalan, dans l'adaptation du roman Cell Phone de Stephen King et bien sûr, cette année dans la suite des aventures d'Esther réalisée cette fois-ci par William Brent Bell.Si Jaume Collet-Serra paraît pressé de révéler à la mère adoptive la véritable nature de sa fille, quelques bonnes idées viennent relancer un récit somme toute très classique. Embarquant la plus jeune fille des Coleman dans ses jeux morbides, Esther la séduit mais lui fait aussi très peur, intégrant ainsi une nouvelle donnée dans la recherche de l'effroi de la part du réalisateur. La contrainte d'opposer une simple gamine à un couple d'adultes étant ainsi résolue par la présence de la toute jeune Aryana Engineer qui interprète Maxine Coleman et qui à l'époque n'avait que huit ans. Symbole du père protecteur, Peter Sarsgaard incarne un John Coleman totalement aveuglé, manipulé, que l'on devrait logiquement comprendre mais sachant pertinemment qu'il fait fausse route, le réalisateur parvient une nouvelle fois à appuyer là où ça fait mal. Quant à Vera Farmiga (la franchise Conjuring) elle incarne une Katherine Coleman brillante et bouleversante, qui peu à peu se retrouve seule, paraît sombrer, Esther usant alors de tous les artifices mis à sa disposition (les bouteilles d'alcool, notamment) pour la décrédibiliser. Par couches successives, le film touche au but : créer un climat d'angoisse tel qui touche à la psychologie des personnages et des spectateurs tout en transformant cette peur de manière totalement viscérale. Une brillante réussite...

 

mercredi 4 août 2021

The Conjuring: The Devil Made Me Do It de Michael Chaves (2021) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

La franchise Conjuring en est en 2021, officiellement à son dixième long-métrage. Cela uniquement si l'on joint au trois volets tournant principalement autour d'Edward et Lorraine Warren, couple formé d'un spécialiste en démonologie et d'une voyante ayant réellement existé et ayant notamment travaillé sur la célèbre affaire d'Amityville entre 1974 et 1976, les franchises Annabelle et The Nun ainsi que deux autres longs-métrages indépendants qui ne font intervenir que quelques clins d’œil en rapport avec la saga Conjuring (The Curse of La Llorona de Michael Chaves qui est sorti en 2019 et The Crooked Man de Mike Van Waes qui lui est prévu pour l'année prochaine). Dès l'entame de The Conjuring: The Devil Made Me Do It, le film nous promet être comme l'enquête la plus délicate qu'aient eu à mener le couple Warren. De quoi mettre en appétit les spectateurs férus de créatures démoniaques et de possession. Dès la troisième ou quatrième minute, on a déjà droit non pas encore à l'évocation du thème central tournant autour du jeune Arne Cheyenne Johnson qui en 1981 assassina son propriétaire Alan Bono, mais très clairement à un hommage à L'Exorciste de William Friedkin avec à l'image, l'apparition du père Gordon (l'acteur Steve Coulter) dans une posture renvoyant très clairement à l'apparition du père Lankester Merrin (à l'époque interprété par le suédois Max Von Sydow) devant la maison de la jeune victime Regan MacNeil (Linda Blair). Premier modèle d'une succession de références parmi lesquelles, on notera des visions d'ubiquité parfois visuellement proches d'un certain... Insidious (réalisé par James Wan en 2010 et déjà interprété à l'époque par l'acteur américain Patrick Wilson)...


Basé sur le cas unique d'Arne Cheyenne Johnson dont l'avocat lors de son procès tenta de convaincre les jurés que son client était possédé et manipulé par un démon au moment des faits, The Conjuring: The Devil Made Me Do It tente de reprendre pas à pas ce récit d'une possession qui toucha en priorité le tout jeune David âgé de seulement onze ans avant qu'Arne Cheyenne Johnson n'attire en lui le démon afin de libérer David de son emprise. Une fois l'entité ayant choisi Arne comme nouvel hôte, le comportement de ce dernier changea. Une modification progressive de l'attitude du jeune homme qui dans l'adaptation de Michael Chaves s'avère malheureusement trop vite expédiée. Alors que l'acteur Ruairi O'Connor qui incarne Arne Cheyenne Johnson rappelle sous certains aspects Jack Magner qui dans le second (et meilleur) épisode de la franchise Amityville incarnait l'effrayante victime d'une possession démoniaque en la personne de Johnny Montelli (en fait, Ronald DeFeo Jr qui dans la nuit du 12 au 13 novembre 1974 tua ses parents ainsi que ses quatre frères et sœurs à l'aide d'un fusil), une importante ellipse transporte nos personnages presque directement vers la tragédie qui le poussa à tuer son propriétaire de nombreux coups de couteau. Dans un premier temps, on a donc droit à toute une série de séquences dont on jugera le contenu de simple accumulation d'événements divertissants. Une surenchère qui prône un intérêt certain pour le couple Warren qui investi alors très fortement le cadre et enquête sur une tuerie qui apparemment n'a rien à voir avec l'affaire qui les intéresse. Le scénario de David Leslie Johnson-McGoldrick basé sur une histoire dont il est à l'origine en compagnie de James Wan (producteur du film) accumule par des couches successives, des éléments fantastiques qui empêchent malheureusement une lecture réaliste des événements...


Si l'exorcisme de David Glatzel (le jeune acteur Julian Hilliard) est plutôt efficace tout en étant bien moins impressionnant et viscéral que celui que subit Linda Blair dans L'exorciste, la suite des événements finissent de ternir le sujet central pour n'être plus qu'un salmigondis de séquences lors desquelles nos deux valeureux ''chasseurs de démons'' sont plongés dans des scènes certes visuellement impressionnantes mais qui font davantage appel à l'imaginaire des scénaristes plutôt qu'à des faits ayant réellement eu lieu au début des années quatre-vingt. Que le jeune David soit attaqué par une entité qui surgit d'un Waterbed passe encore (on s'attendrait presque à voir le célèbre brûlé Freddy Krueger en sortir), mais lorsque surviennent des créatures à diverses étapes du récit, se référant même à l'occasion et involontairement au Poltergeist de Tobe Hooper lors d'une séquence proprement risible, on se dit que le choix de la première option reposant sur une enquête policière plus que spirituelle aurait sans doute apporté un surcroit de valeur au film plutôt que de n'en faire qu'une sorte de guide de la démonologie qui ne parvient à aucun moment à être véritablement terrifiant. Si l'on peut être ravis de retrouver à l'écran le duo Patrick Wilson/Vera Farmiga (cette dernière étant également présente dans certains spin-off de la franchise), le personnage du premier semble avoir pris un sérieux coup de vieux, se traînant une canne à la main! Pas tout à fait détestable mais se refusant même à se pencher sur le procès, c'est peut-être là le signe qu'il faudrait enfin pour la franchise, prendre la retraite, les quelques courts passages véritablement intéressants ne se comptant malheureusement que sur les doigts d'une seule main...

 

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