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mardi 21 juillet 2020

Kickboxer: Retaliation de Dimitri Logothetis (2017) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Un canadien, un belge, un français, une thaïlandaise, un islandais, un américain et DES brésiliens. Ça ressemble au début d'une blague. Du style où trois types se retrouvent sur un bateau avant de tomber à l'eau l'un après l'autre. Ou semblable à l'histoire du chinois qui tombe du haut d'un immeuble en faisant Chiiiiine-TOC ! Je sais, c'est à mourir de rire... Vu la gueule du casting essentiellement composé de spécialistes de Ju-jitsu, de karaté, de kickboxing, de sports de force, de boxe, d'ultimate fighting et même de football, on imagine assez vite que le scénariste s'est retrouvé au chômage technique. Sauf que le scénariste en question, le greco-américain Dimitri Logothetis, ne fut pas seulement en charge d'écrire en 2016 un script autour d'un récit situant son intrigue autour du reboot de Kickboxer réalisé l'année précédente par John Stockwell, mais se vit également confier le tournage de cette suite intitulée Kickboxer: Retaliation entre la Californie, le Nevada et même la Thaïlande. Les amateurs de sports de combats furent à n'en point douter, ravis de découvrir qu'au casting seraient présents dans le désordre : Alain Moussi, Mike Tyson et surtout Jean-Claude Van Damme. Et parmi eux, l'étrange présence du célèbre footballeur brésilien Ronaldo de Assis Moreira plus connu sous le nom de Ronaldinho. Moins certain d'attirer l'attention, les cinéphiles... pardon, les cinéPHAGES auront droit quant à eux à la présence plus ou moins réconfortante de ce pauvre Christophe(R) Lambert dont la balance entre réussites et nanars a malheureusement toujours eu tendance à pencher du mauvais côté. Devinez lequel...

Concernant l'épisode précédent, je vous la fais courte : Kurt Sloane y vengeait la mort de son frère tué lors d'un combat par le terrible Tong Po incarné par l'acteur américain Dave Bautista en montant à son tour sur le ring. Soit dit en passant, les amateurs auront noté que l'américain fut quand même bien moins flippant que le Tong Po de l’œuvre originale signée en 1989 par Mark DiSalle et incarné à l'époque par l'acteur belgo-marocain Michel Qissi. Dans la séquelle réalisée par Dimitri Logothetis, ce même Kurt Sloane toujours incarné par Alain Moussi a la désagréable surprise de se retrouver dans l'enfer d'une prison thaïlandaise sous prétexte d'avoir tué Tong Po lors de son mémorable combat à la fin du précédent chapitre intitulé Kickboxer: Vengeance. Kurt n'a pas trois solutions s'il veut s'en sortir. Soit il passe le reste de ses jours en prison à affronter les autres détenus ainsi que des gardiens particulièrement pervers, soit il accepte de combattre cette fois-si le terrible Mongkut interprété par l'islandais Hafþór Júlíus Björnsson (à vos souhaits!). Bien entendu, Kurt refuse et dès lors le spectateur assiste à une série de combats dont une partie est filmée avec les pieds et en contre plongée (ce qui laisse à penser que le cameraman fut sans doute une personne dite ''de petite taille''). On ne crachera pourtant pas systématiquement dans la soupe puisque la mode étant à la prouesse technique dite du ''plan-séquence'', Kickboxer: Retaliation nous en offrira un plutôt bien fichu même si jamais comparable à celui de Old Boy de Park Chan-Wook ni même à celui du remake américain tourné dix ans plus tard par Spike Lee...

Parle à Mongkut, ma tête est malade.

Au vu du casting et du thème abordé, vous comprendrez que la qualité de Kickboxer: Retaliation tient moins dans son écriture que dans certains combats. D'un classicisme parfois exaspérant (l'enlèvement de l'épouse de Kurt vient remettre en question sa décision de ne pas se frotter à Mongkut lors d'un combat ordonné par le personnage de Thomas Moore). Inutile d'espérer voir aucun des interprètes composer avec un jeu digne de l'actor's studio. Ici, c'est du basique. Sans inspiration, et doublés à la truelle, les personnages sont tous bas du front, le pauvre Christophe Lambert faisant les frais d'un doublage ''asthmatique'' absolument révoltant. Vu que le bonhomme, excusez du peu, a physiquement pris cher depuis quelques années, on a parfois l'impression qu'il livre ici, sa dernière (dé)composition. La question qui nous vient alors à l'esprit n'est pas :''Kurt va-t-il combattre Mongkut pour sauver celle qu'il aime ?'' mais plutôt : ''à quel moment notre C.L national va-t-il canner ?''. Indissociable de ce genre de production, l'aspect kitsch de certains dialogues couplés à des attitudes inappropriées provoqueront parfois d'incontrôlables fous rires. Surtout lorsqu'intervient le personnage de Maître Durand incarné par le toujours irrésistible, inénarrable et parfois désarticulé Jean-Claude Van Damme.

La chose dure une heure cinquante, ce qui, me semble-t-il, n'est pas si courant pour ce genre de long-métrage. Une durée qui s'explique sans doute par la méthode employée par le réalisateur greco-américain consistant à énumérer tout ce qui fait d'un film d'arts martiaux, un bon film... d'arts martiaux. Le lieu : la Thaïlande. Ses prostituées et sa police pourrie jusqu'à la moelle (on a rarement vu pire en terme de clichés). Sa prison où la violence n'est pas que du côté des détenus, ceux-ci la partageant aisément avec leurs gardiens. Un peu de torture, du sang, des cris. De l’entraînement et diverses initiations. Et encore et toujours des combats, au pied, au poing, dans des ralentis et des effets visuels pas toujours de très bon goût. Passées les premières minutes parfaitement indigestes ayant l’allure d'une pub pour un parfum ou une automobile, le film tient sa promesse pour quiconque est venu voir des brutes épaisses faire de la ''tatane'' leur profession de foi. Concernant le jeu des interprètes, là encore, C.L (que je n'ose plus nommer par son nom tant il me semble trahir celui qui su à quelques reprises, m'éblouir par le passé) fait les frais d'un jeu terriblement déplaisant. En prenant des airs de Parrain du pauvre agitant les bras comme s'il chassait les mouches, la liane de Tarzan s'est brisée et l'homme-singe est venu s'échouer au sol sans pouvoir se relever. Pour preuve que la magie ne peut désormais plus s'exprimer et ce, même comme au temps de ses plus grands nanars : son célèbre rire n'y est plus. Pathétique mais surtout terriblement déchirant ! Mais pourquoi s'éterniser sur C.L et non sur le reste du casting ? Pour une raison simple : Parce qu'au fond, aussi affligeant que puisse être le français, c'est encore lui dont on retiendra sans doute le plus la ''performance'' face à des interprètes souvent monolithiques. Au final, les cent-dix minutes de Kickboxer: Retaliation passent relativement bien puisque les ventres mous sont assez rares. Pas un chef-d’œuvre, loin de là, mais pas non plus l'immonde navet que je redoutais...

mardi 31 mai 2016

Blaxploitation: Black Belt Jones de Robert Clouse (1974)



Toppy doit une forte somme d'argent aux patrons de la pègre locale. Comme il ne peut honorer sa dette, il part exiger les quarante-milles dollars que lui doit Pop Byrd, le propriétaire d'une prestigieuse école d'arts martiaux implantée en ville. Comme le vieil homme refuse de lui payer son dû, Toppy exige qu'il lui remettre les clés de son école. Là encore, Pop Byrd demeure inflexible. Énervé de n'obtenir aucune faveur auprès de ce dernier, Toppy fait appel à quatre de ses amis afin de le convaincre d'abandonner son bien.

De son côté, Pop Byrd peut compter sur le champion de karaté Black Belt Jones pour lui filer un coup de main contre les voyous qui en veulent à son bien. Malheureusement, Black Blet Jones est absent le jour où, une fois encore Toppy débarque chez Pop Byrd afin de le pousser à abandonner l'école. Afin de l'effrayer, il ordonne à l'un de ses hommes de le frapper. Mais un peu trop secoué, Pop Byrd tombe au sol, raide mort. Lors de son enterrement, sa fille Sydney est présente. Bien décidée à se venger de la mort de son père, elle pourra compter sur l'aide de Black Belt Jones avec lequel elle formera un tandem dont le principal objectif sera de faire tomber Toppy et la pègre locale...

En vingt ans de carrière au cinéma, le cinéaste Robert Clouse se fera surtout connaître grâce à deux films dont l'acteur principal sera le karatéka sino-américain, Bruce Lee (Opération Dragon en 1973 et Le Jeu de la Mort en 1977). L'acteur Jim Kelly, que l'on retrouvait déjà dans le premier des deux films interprétés par Bruce Lee est le héros de ce Black Belt Jones tourné pour la Blaxploitation. Cette dernière ayant à peu près exploré tous les genres, c'est cette fois-ci les arts martiaux qui sont dans la ligne de mire de la Blaxploitation. Une œuvre relativement efficace et plaisante à regarder, du moins la plus célèbre tournée par et pour la communauté afro-américaine qui trouve en la personne de Black Belt Jones, un héros à la hauteurs de ceux qui se sont illustrés dans le genre self-défense lorsque les autorités ont d'autres chats à fouetter.

En effet, ici, pas de police. On règle les problèmes « en famille ». Black Belt Jones n'est pas avare en terme de combats. Effectivement, ils sont nombreux, pas toujours efficace, mais il y demeure une progression artistique qui finit par les rendre vraiment plaisantes à voir. Comme si Robert Clouse s'apercevait de la piètre efficacité de certaines, choisissant alors de travailler sérieusement les chorégraphies des suivantes. Comme dans tout bon film de la Blaxploitation, on a droit à une bande-son qui swingue, à des acteurs blacks du bon et du mauvais côté de la barrière. De belles coupes afro dont la médaille d'or revient à l'acteur principal Jim Kelly.

A ses côtés, on retrouve l'actrice Gloria Hendry qui jusqu'à maintenant n'a joué que dans une petite dizaine de longs-métrages, et surtout l'acteur Scatman Crothers qui s'est surtout distingué dans le film de Stanley Kubrick, Shining. C'est lui en effet qui y interprète le rôle de Dick Hallorann. Black Belt Jones ne ménage donc pas ses effets en matière de combats, mais également en matière d'humour puisque cet aspect est largement représenté lors des bagarres avec parfois, l'impression d'assister à des chorégraphies dignes de Bud Spencer et Terence Hill. Quand à celle située à la fin du film et qui montre le tandem Black Belt Jone et Sydney se battre contre une dizaine d'individus dans une station de lavage, elle est irrésistiblement drôle. On passe donc forcément un très agréable moment...


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