Toppy doit une forte
somme d'argent aux patrons de la pègre locale. Comme il ne peut
honorer sa dette, il part exiger les quarante-milles dollars que lui
doit Pop Byrd, le propriétaire d'une prestigieuse école d'arts
martiaux implantée en ville. Comme le vieil homme refuse de lui
payer son dû, Toppy exige qu'il lui remettre les clés de son école.
Là encore, Pop Byrd demeure inflexible. Énervé de n'obtenir aucune
faveur auprès de ce dernier, Toppy fait appel à quatre de ses amis
afin de le convaincre d'abandonner son bien.
De son côté, Pop Byrd
peut compter sur le champion de karaté Black Belt Jones pour lui
filer un coup de main contre les voyous qui en veulent à son bien.
Malheureusement, Black Blet Jones est absent le jour où, une fois
encore Toppy débarque chez Pop Byrd afin de le pousser à abandonner
l'école. Afin de l'effrayer, il ordonne à l'un de ses hommes de le
frapper. Mais un peu trop secoué, Pop Byrd tombe au sol, raide mort.
Lors de son enterrement, sa fille Sydney est présente. Bien décidée
à se venger de la mort de son père, elle pourra compter sur l'aide
de Black Belt Jones avec lequel elle formera un tandem dont le
principal objectif sera de faire tomber Toppy et la pègre locale...
En vingt ans de carrière
au cinéma, le cinéaste Robert Clouse se fera surtout connaître
grâce à deux films dont l'acteur principal sera le karatéka
sino-américain, Bruce Lee (Opération Dragon en 1973
et Le Jeu de la Mort en 1977). L'acteur Jim Kelly, que
l'on retrouvait déjà dans le premier des deux films interprétés
par Bruce Lee est le héros de ce Black Belt Jones tourné pour la
Blaxploitation. Cette dernière ayant à peu près exploré tous les
genres, c'est cette fois-ci les arts martiaux qui sont dans la ligne
de mire de la Blaxploitation. Une œuvre relativement efficace et
plaisante à regarder, du moins la plus célèbre tournée par et
pour la communauté afro-américaine qui trouve en la personne de
Black Belt Jones, un héros à la hauteurs de ceux qui se sont
illustrés dans le genre self-défense lorsque les autorités ont
d'autres chats à fouetter.
En effet, ici, pas de
police. On règle les problèmes « en famille ».
Black Belt Jones n'est pas avare en terme de combats.
Effectivement, ils sont nombreux, pas toujours efficace, mais il y
demeure une progression artistique qui finit par les rendre vraiment
plaisantes à voir. Comme si Robert Clouse s'apercevait de la piètre
efficacité de certaines, choisissant alors de travailler
sérieusement les chorégraphies des suivantes. Comme dans tout bon
film de la Blaxploitation, on a droit à une bande-son qui swingue, à
des acteurs blacks du bon et du mauvais côté de la barrière. De
belles coupes afro dont la médaille d'or revient à l'acteur
principal Jim Kelly.
A ses côtés, on
retrouve l'actrice Gloria Hendry qui jusqu'à maintenant n'a joué
que dans une petite dizaine de longs-métrages, et surtout l'acteur
Scatman Crothers qui s'est surtout distingué dans le film de Stanley
Kubrick, Shining. C'est lui en effet qui y interprète le rôle de
Dick Hallorann. Black Belt Jones ne
ménage donc pas ses effets en matière de combats, mais également
en matière d'humour puisque cet aspect est largement représenté
lors des bagarres avec parfois, l'impression d'assister à des
chorégraphies dignes de Bud Spencer et Terence Hill. Quand à celle
située à la fin du film et qui montre le tandem Black Belt Jone et
Sydney se battre contre une dizaine d'individus dans une station de
lavage, elle est irrésistiblement drôle. On passe donc forcément
un très agréable moment...
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