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mercredi 1 juin 2016

Blaxploitation: Super Fly de Gordon Parks Junior (1972)



Dans les quartiers chauds de Harlem, Priest est connu pour être l'un des plus célèbres vendeurs de cocaïne. Son ami Eddie et lui ont mis la coquette somme de trois-cent mille dollars de côté. Priest veut se ranger, et pour cela, il propose à Eddie d'investir leur argent dans l'achat de trente kilos de cocaïne pure afin d'empocher un million d'euros et d'aller se faire dorer la pilule au soleil. Mais trouver autant de drogue n'est pas évident. Lui qui croyait compter sur l'aide de Scatter, l'un de ses plus vieux complices, Priest doit faire affaire avec un autre s'il veut pouvoir quitter un jour le milieu.

Mais le projet de Priest et d'Eddie tomber dans l'oreille d'un flic véreux, les deux hommes n'ont pas d'autre choix que de faire affaire avec lui sous peine d'avoir de très gros soucis. Malgré les menaces, et parce qu'il a fait la promesse à sa compagne Georgia de changer de vie, Priest décide malgré tout de tenir tête à son nouveau fournisseur. Il se rend chez Eddie, lequel lui reverse sa part du butin et retrouve Georgia à laquelle il confie tout son argent. Bien lui en a pris car entre-temps, Eddie a balancé son ami aux poulets qui coincent Priest dans une ruelle et le menacent de mort. Mais c'était sans compter sur l'intelligence de ce dernier qui compte bien ne pas se laisser faire...

Voici en gros le résumé de Super Fly, film de Blaxploitation qui dans la grande tradition du genre fait de ses acteurs noirs ses principaux interprètes. Si la plupart du temps il est conseillé à tout cinéphile de regarder une œuvre cinématographique dans sa langue d'origine, le film de Gordon Parks Junior mérite d'être vu doublé en français. Il y gagne en effet en intérêt, le jeu des acteurs demeurant plutôt approximatif. Les amateurs de soul et de funk auront la larme à l’œil en découvrant une excellente bande originale composée par Curtis Mayfield qui orne de surcroît de sa présence une scène située dans un bar.

L'un des aspects les plus intéressant de l’œuvre de Gordon Parks Junior est la description d'une certaine Amérique. Celle des laissés pour compte, des rues jonchées de détritus, des camés par dizaines (on a même droit à l'un de ces vieux diaporamas qui donnent l'impression que la ville entière est sous l'emprise de la drogue tant les clients de Priest qui s'agglutinent autour de lui sont nombreux). La violence est latente et il ne faut certainement pas ici, compter sur l'aide de la police dont certains des membres demeurent aussi peu recommandables que les trafiquants de drogue. Évidemment, dans ce genre de projet qu'est Super Fly, le méchant, c'est l'homme blanc. Plus encore qu'ailleurs, le visage pâle est ici presque exclusivement représenté par la gangrène qui pourri les autorités. Elle et la jeune femme du début, dont les fesses glabres intensifient encore s'il le fallait le contraste entre sa blancheur et la couleur d'ébène de notre héros interprété par l'acteur noir Ron O' Neal.

Super Fly n'est clairement pas ce qui s'est de mieux en terme de film Blaxploitation, mais il demeure de facture honnête. A voir, juste une fois, et peut-être même plusieurs ne serait-ce que pour l'excellente participation du musicien Curtis Mayfield...


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