Nouvelle-Orléans,
1942. Dans une salle entreposant des carcasse d'animaux, J.D. Walker
assiste à une dispute entre sa jeune sœur Betty-Jo et Theotis
Bliss. Ce dernier compte bien convaincre la jeune femme de quitter
son frère Elija mais Betty-Jo se moque éperdument des menaces que
profère Theotis. Armé un rasoir, celui-ci tranche la gorge de
Betty-Jo et prend la fuite. Accourant vers le corps de sa sœur, J.D
a les mains pleines de sang. C'est à ce moment là que débarque à
nouveau Theotis, accompagné de son frère Elija. Ce dernier, voyant
J.D couvert du sang de celle qu'il aime, le traite d'assassin.
Theotis sort alors une arme à feu et descend le pauvre homme qui n'a
alors pas le temps de s'expliquer.
De
nos jours, le couple formé par Isaac et Christella partent pour
retrouver leurs amis proches Phyllis et Tony qui fêtent ce soir-là
leur premier anniversaire de mariage. Après a voir partagé ensemble
un dîner, ils entrent tous les quatre dans un club où
l'hypnotiseuse Sara Divine est en représentation. Isaac accepte de
faire partie des volontaires et monte sur scène avec trois autres
personnes. Alors qu'ils sont endormis, Sara Divine parvient à les
endormir, puis à les manipuler. Mais alors que les trois autres se
contentent de faire ce que leur ordonne l'hypnotiseuse, Isaac, lui,
semble ressentir des choses bien différentes. Dès son retour chez
eux, Isaac ne se sent pas très bien et Christella n'insiste pas
lorsqu'elle lui propose de faire l'amour. Ce que le couple ne sait
pas encore, c'est que lors de la séance d'hypnose, l'esprit de J.D
Walker a pris possession de celui d'Isaac. Désormais dans la peau du
jeune homme, il n'a plus qu'une idée en tête : se venger de
ceux qui sont responsables de la mort de Betty-Jo et de la sienne...
Nouvelle
chronique consacrant une œuvre du genre Blaxploitation,
J.D. Revenge
est, contrairement au précédent Blackenstein,
une assez belle réussite. Réalisé par le cinéaste Arthur Marks
qui réalisa déjà deux films du genre en 1975 (Reporter
de Choc et
Bucktown)
ainsi que des épisodes des séries Starsky et
Hutch et Shérif,
Fais-Moi Peur, J.D.
Revenge,
connu chez nous sous le titre Vengeance
d'Outre-Tombe,
est une histoire de vengeance et de possession relativement bien
interprétée par ses principaux acteurs : Louis Gosset Jr. que
l'on a pu voir jouer dans un grand nombre de long-métrage et
apparaître dans différentes séries (La
Petite Maison dans la Prairie,
L'Homme
qui Valait 3 Milliards),
Joan Pringle dans le rôle de Christina et que l'on a surtout pu voir
dans de nombreuses séries, et surtout, l'acteur Glynn Turman, qui
après une apparition discrète dans les salles obscures offre de
manière métronomique et ce depuis la fin des années quatre-vingt
dix, sa présence sur les petits écrans, en apparaissant notamment
dans des célèbres séries policières telles que Esprits
Criminels ou
NCIS : Los Angeles.
J.D.Revenge,
c'est tout le charme de la Blaxploitation. Si l'homme blanc n'est
pratiquement pas représenté dans le film de Arthur Marks, il est
tout de même décrit par un Louis
Gosset Jr/Elija Bliss (devenu au fil du temps un révérend respecté
par la communauté noire), comme le mal absolu. Le Diable en
personne.
De
la musique soul, des coiffures afro, un charme que ne pouvait
posséder que les années soixante-dix, un récit mêlant vengeance
et fantastique, mais aussi et surtout, un Glynn Turman qui fait
preuve d'un talent exemplaire lorsqu'il s'agit pour lui d'entrer dans
la peau de deux hommes radicalement différents. D'un côté Isaac,
étudiant en droit, homme doux, chaleureux et très amoureux de sa
fiancée, et de l'autre, J.D.Walker, homme violent, qui frappe une
Christina qui demeure dans l'incompréhension. Louis Gosset Jr. est
lui-même convainquant dans le rôle d'un type peu recommandable
reconverti en Révérend. J.D.Revenge
est
un excellent thriller fantastique, l'un des rares exemples de
Blaxploitation fantastique vraiment réussi. A voir donc
absolument...
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