L'Alpagueur, c'est un
homme chargé par les hommes d'une organisation secrète, d'agir dans
l'ombre des autorités afin de mettre fin aux agissements des
criminels en tous genres. Pour sa nouvelle mission, l'inspecteur
Doumecq le charge de faire tomber le commissaire Gavarni, flic pourri
et grand bonnet d'un réseau de prostitution qui s'est étendu à un niveau
international.
L’épervier, c'est
Gilbert. S'il travaille officiellement pour une grande compagnie
aérienne, il agit dans l'ombre dans le but exclusif de voler les
banques. Il s'est surtout fait connaître dans la presse pour être
l'auteur de nombreux assassinats. Non seulement il tue les employés
des banques qu'il dévalise, mais également ses complices qu'il va
chercher parmi les délinquants.
Les autorités étant
impuissantes à tenir en échec le criminel, l'inspecteur Doumecq
fait une fois de plus appel à l'Alpagueur afin de mettre un terme
aux agissements de l’épervier. Et pour cela, il se fait enfermer
dans une prison où est retenu prisonnier le jeune Costa Valdes qui
n'est autre que l'un des complices passés de l’épervier auquel
il a réussi miraculeusement à échapper. Profitant de son séjour
en prison, l'Alpagueur va sympathiser avec Costa et en profiter pour
faire tomber un certain Salicetti qui depuis des années organise
contre de l'argent, des évasions...
Pendant des années il a
chassé les fauves les plus dangereux du monde. Un jour il m'a dit:
"Le seul animal intéressant qu'il me reste à chasser, c'est
l'homme..."
L'inspecteur Doumecq
On sent derrière le
scénariste et le réalisateur de L'Alpagueur,
l'écrivain. En effet, Philippe Labro, aidé de Jacques Lanzman pour
l'adaptation du scénario et l'écriture des dialogues, aurait pu se
contenter d'une chasse à l'homme entre deux hommes solitaires dont
la principale similitude de caractère est de manœuvrer toujours
dans l'ombre, l'un travaillant non-officiellement pour la police, le
second se débarrassant sans scrupules de ses complices. Mais plus
que cette traque efficace, le cinéaste abreuve son long-métrage de
scènes ayant ou non un quelconque rapport avec le sujet principal de
L'Alpagueur.
Entre
la scène durant laquelle Jean-Paul Belmondo se charge de faire
arrêter des trafiquants de drogue à Rotterdam, celle durant la
quelle il démasque un commissaire corrompu jusqu'à la moelle, celle
où il fait tomber le prisonnier d'une geôle presque totalement sous
son emprise, et la traque dont fait l'objet l’Épervier, le film
n'est jamais avare en terme de situations et d'action. Le scénario,
habillement mené, ira même jusqu'à introduire une scène durant
laquelle l'Alpagueur sera confronté à un certain Spitzer lors d'une
mémorable action située dans une ferme. Spitzer... l'homme
justement à la tête du réseau de trafic de drogue démantelé au
tout début du film. La boucle est donc blouclée.
Enfin
presque, puisque l'on a droit à un excitant final entre notre Bebel
national et l'excellent Bruno Cremer qui pour l'occasion, campe un
Épervier impressionnant de part sa stature, son timbre de voix, et
cette habitude qu'il a de nommer ses complices, « Coco ».
Aux côtés de ces deux grands interprètes, on retrouve Patrick
Fierry, Victor Garrivier, Claude Brosser, ou encore Jean-Pierre
Jorris.. L'Alpagueur
est un excellent Belmondo, dans la veine de ce qu'il a interprété
de mieux dans les années 70-80...
Vu hier sur C8, j'étais presque sûr de le trouver là. Impeccable. Il peut à la longue être agaçant avec son air sûr de lui "je sais tout / il ne peut rien m'arriver" et son sourire narquois mais c'est vrai que quelle classe quand même, "Bébel" !
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