Casey a prévu de bientôt
se marier avec Jared, l'homme de sa vie, et ce, contre l'avis
défavorable de la mère de celui-ci, persuadée que son fils fait
une erreur. D'ici là, la jeune femme part enterrer sa vie de jeune
fille à l'étranger en compagnie de trois de ses amies, Hannah, Jill
et Kirsten. Après avoir passé une soirée dans une boite de nuit
lors de laquelle Casey a abusé de l'alcool, elle et ses amies
partent se promener en forêt et découvrent une cascade au pied de
laquelle elles choisissent de se baigner. Jill en profite pour
rappeler à Casey qu'elle se doit d'avertir son futur époux qu'elle
ne peut avoir d'enfants. Mais alors que les jeunes femmes
s'expliquent, Casey est piquée sous l'eau par un animal.
De retour chez elle,
Casey retrouve Jared qui sous l'emprise de sa mère ne vit toujours
pas avec sa future épouse. Marquée physiquement par la piqûre dont
elle a été victime à l'étranger, Casey commence à ressentir
d'étranges symptômes. Les marques sur sa cuisses s'étendent
jusqu'aux épaules et commencent à s'infecter. Les jours passent et
la maladie semblent s'étendre. Casey ne se nourrit plus, les plaies
suppurent et surtout, à sa grande surprise, le test de grossesse
qu'elle vient d'effectuer se révèle positif...
D'autres l'ont déjà
effectivement précisé, mais une piqûre de rappel semble nécessaire
afin de bien souligner que Bite
n'a rien à voir avec un quelconque film pornographique malgré un
titre pourtant évocateur et un début de film exhibant trois ou
quatre pouffes en bikini. Si les plus impatients couperont au bout
des cinq premières minutes d'une œuvre qui semble s'inscrire dans
la mode des pires exemples de found-footage, les autres auront
l'agréable surprise de constater que par la suite, le cinéaste
canadien Chad Archibald dont il s'agit ici du septième long-métrage,
a la bonne idée d'abandonner le principe et de proposer une œuvre
qui s'en éloigne très sensiblement.
Ceux qui connaissent
l’œuvre magnifique du cinéaste lui aussi canadien, David
Cronenberg, auront parfois la désagréable impression de découvrir
un plagiat de La Mouche. Et même si les
histoires sont bien différentes, il y demeure certains points
communs entre elles, la transformation en une espèce de créature
étant le plus flagrant d'entre eux. Nous assistons donc à l'agonie
d'une jeune femme, victime d'une piqûre qui va la transformer peu à
peu en une créature donnant naissance à une multitudes d’œufs.
Physiquement le personnage de Casey (Elma Begovic) change, mute, pour
ne plus avoir grand chose avec la belle femme qu'elle était encore
il y a quelques jours auparavant. Veillant avec amour sur son étrange
progéniture, le cinéaste crée un contraste entre la future mariée,
incapable de donner des enfants à son futur époux, et cette...
« chose » monstrueuse qui, au contraire, multiplie les
accouchements monstrueux.
Bite n'est
pas mauvais en soit. Mais à côté d'une œuvre telle que
Contracted de Eric England qui décrivait déjà la
lente agonie et la transformation d'une jeune femme, le film de Chad
Archibald fait pâle figure. La faute à des maquillages qui
dépassent de loin le cadre réaliste de la maladie (on finit par
avoir l'impression d'être face à un monstre plus qu'à une jeune
femme atteinte d'un mal étrange), et surtout, à une interprétation
parfois pitoyable de ses interprètes. Bite n'exhale
aucune forme d'émotion tandis que le film de Eric England
dégageait, lui, un réel sentiment de malaise...
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