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lundi 6 janvier 2025

Birdemic 3: Sea Eagle de James Nguyen (2022) - ★★ ☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Après Birdemic: Shock and Terror en 2010 et Birdemic 2: The Resurrection en 2013, il aura fallut attendre une décennie entière pour enfin découvrir le troisième volet de la franchise Z du réalisateur américano-vietnamien James Nguyen. Dix années d'attentes pour aboutir à un résultat, à minima, catastrophique! Car si les deux premiers épisodes de la franchise étaient eux-mêmes très Z, ils n'en demeuraient pas moins très drôles et très divertissants. Soixante ans après la sortie de The Birds d'Alfred Hitchcock qu'encense au moins l'un des deux principaux personnages de Birdemic 3: Sea Eagle incarné par Ryan Lord, la date tombe assez bien pour rappeler aux plus jeunes qu'en son temps, le réalisateur et scénariste britannico-américain fut l'auteur de l'un des chefs-d’œuvre du cinéma d'agression animalière. Peu ont sut faire, depuis, aussi bien. Et surtout pas Jams Nguyen dont le cinéma n'est vraiment pas du même acabit même si grâce à la bienveillance de certains spectateurs, sa trilogie a gagné au fil du temps ses galons d’œuvre culte! Du moins les deux premiers volets puisqu'au regard de Birdemic 3: Sea Eagle, il y a de quoi faire la gueule devant l'indigence crasse du spectacle qui nous attend. N'excédant pas les quatre-vingt trois minutes, ce dernier est d'un ennui tel que se déclenche invariablement et en toute situation le mécanisme du sommeil. Les paupières se font lourdes tandis que l'on s'empêche avec toute la peine du monde de bailler. Le principal soucis de Birdemic 3: Sea Eagle s'inscrit moins dans la somme, pourtant importante, de soucis techniques qui nuisent aux qualités du récit que le script lui-même. Dire que James Nguyen s'est foutu de ses spectateurs est un euphémisme. Car tout ce qu'attendaient depuis ces dix dernières années les ''fans'' du réalisateur et scénariste est concentré dans ses vingt dernière minutes. Et même moins si l'on soustrait le générique de fin. Merde, quoi ! Si l'on sait (ou pas, d'ailleurs) que James Nguyen est un artiste engagé très préoccupé par l'avenir de notre planète et donc de l'humanité, il y a dans le cas du troisième volet de la franchise Birdemic un abus dont il a franchit allégrement la frontière. Si d'ailleurs le réalisateur choisit deux héros essentiellement préoccupés par la nature et ses changements d'ordre climatique, ça n'est pas par hasard. Manquant cruellement d'imagination, c'est cette fois-ci au James Nguyen ''scénariste'' qu'il faudra faire des reproches.


Durant une heure et quelques minutes, le bonhomme passe son temps à filmer son couple nouvellement formé après leur rencontre sur une plage pour imposer des dialogues apparemment prélevés et appris par coeur à partir d'ouvrage spécialisés dans l'écologie et l'environnement. Une succession de séquences parfaitement assommantes qui finiraient presque par donner l'envie au spectateur de sortir en forêt pour y foutre le feu aux arbres et déverser des litres de polluants dans les rivières ! Si au bout de trois films James Nguyen n'a pas encore compris que l'essentiel de ses fans n'attend qu'une chose et une seule (voire des oiseaux attaquer les protagonistes) et bien qu'il change de métier! Filmé dans des conditions proches des soap opera, Birdemic 3: Sea Eagle ferait presque passer ces derniers pour des séries télévisées trash, gore et immorales ! Qu'est-ce qu'on peut se faire chier, nan mais! On se FOUT des préoccupations de Kim (Julia Culbert) et d'Evan, tout comme des quelques badauds qu'ils croisent en chemin. Comme ces manifestants qui veulent sauver la planète et qui se comptent sur les doigts d'une main. Des manifestants sur lesquels la caméra de James Nuguyen s’appesantit d'ailleurs bien trop longtemps. Birdemic 3: Sea Eagle n'est pas le film d'horreur fauché et mal fagoté que l'on attendait. Il s'agit plutôt d'un message écolo-environnemental en forme de docu-fiction ringard qui n'est même pas sauvé par les défauts inhérents à l'exercice du cinéma propre au cinéaste américano-vietnamien. Lorsque intervient l'attaque des oiseaux du titre, c'est avec une certaine forme d'ironie volontairement assumée ou non que rejoints par de nouveaux et tout récents personnages, Kim et Evan vont défourailler dans le tas en buttant du piaf à coups de kalashnikovs. Bref, si vous avez adoré les deux premiers volets de la franchise mais si les seuls défauts techniques ne suffisent pas à vous rendre perméable au style ''James Nguyen'', fuyez et surtout, ne vous retournez pas! Car si Birdemic 3: Sea Eagle conserve ce même soucis de post-synchronisation, de bruitages, de montage sonore et d'effets-spéciaux (sans compter la mise en scène, la direction d'acteurs ainsi que l'interprétation), le scénario demeure tellement vides que ces défauts qui pour les amateurs de nanars demeurent des qualités ne suffiront pas à les retenir devant leur écrans au delà des dix ou quinze premières minutes. Le temps qu'il faudra pour comprendre qu'il n'y a ici, rien à espérer!

 

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