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vendredi 20 septembre 2024

Longlegs d'Oz Perkins (2024) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Longlegs d'Oz Perkins, c'est quoi ? Le visage de Nicolas Cage décapité par la caméra portée à l'écran à mi-hauteur dans une image cadrée au format 4/3 et aux bords arrondis. C'est Maika Monroe dans le rôle de l'agent du FBI Lee Harker dont l'extralucidité va lui permettre de découvrir la cache d'un tueur en série insaisissable et de déchiffrer des codes énigmatiques inscrits sur des bouts de papier laissés sur divers lieux de crimes. Longlegs, c'est aussi une esthétique due au remarquable travail du directeur de la photographie Andres Arochi. Et puis ? Et puis c'est tout ! Ou presque. C'est avant sa sortie en juillet dernier sur les écrans du monde entier, une Hype et une réputation qui le précèdent. Certains s'emballent déjà et le considèrent comme la nouvelle référence du cinéma d'épouvante. Bref, il y a ici d'un côté matière à se méfier et de l'autre, de quoi se réjouir. Veuillez par avance m'excuser si je préfère me ranger du côté des premiers. De ceux qui en ont tellement soupé de se voir asséner tous les superlatifs à propos de certaines œuvres qui n'en méritaient pas tant. Ô combien chanceux, celui-ci m'avait échappé. Jamais entendu parler de lui avant de le découvrir sur grand écran et donc jamais vu un seul Teaser ou une seule bande-annonce. Alors, pourquoi m'être donné la peine de me rendre au cinéma pour l'y découvrir ? Pour une raison très simple : la présence de Nicolas Cage au générique. Et autant dire que l'acteur ne m'avait pas autant saisi à la gorge que depuis le formidable Leaving Las Vegas de Mike Figgis dont il partagea la vedette en 1995 aux côtés de la sublime Elisabeth Shue... Dans le cas de Longlegs, bien entendu, rien de commun avec ce drame bouleversant qui demeure selon moi le meilleur film incarné par l'acteur américain. Très justement comparé au chef-d’œuvre de Jonathan Demme, Le silence des agneaux, le long-métrage d'Oz Perkins, qui n'est autre que le fils de l'acteur Anthony ''Psychose'' Perkins disparu voilà trente-deux ans, Longlegs s'avère selon mon point de vue personnel très inférieur à cette référence ultime en matière de thriller... Il faut dire qu'en dehors de son esthétique irréprochable et de son entrée en matière absolument dévastatrice, le choix du réalisateur de changer de braquet en cours de route afin de transformer son thriller en un mix entre fantastique et horreur n'est pas du goût de tout le monde...


Et surtout pas du mien. Ensuite, il demeure des ''détails'' qui grillent d'emblée l'enquête de notre agent du FBI dont le charisme et le génie inné n'est absolument pas comparable avec ceux de Clarice Starling (incarnée à l'époque par la sublime Jodie Foster). Que sa clairvoyance lui permette d'un seul coup d’œil de deviner où se terre celui qui à chaque série de meurtres signe ses messages cryptés sous le pseudonyme Longlegs passe encore. Mais que la jeune Lee Harker soit en mesure de les déchiffrer en à peine quelques minutes, c'est la goutte qui fait déborder le vase de l'illogisme. Je sais, je sais... Inutile de m'écrire en commentaire que tout fait est accompagné de sa justification. Et ce sera d'ailleurs le cas s'agissant la résolution de ces messages énigmatiques ! Le problème est qu'en y réfléchissant bien, le spectateur, lui-même alors en mode extralucide, devinera très vite les tenants et les aboutissants de cette affaire moins dérangeante et terrifiante qu'il n'y paraît et qui lient le tueur à celle qui est chargée de le traquer. Nous évoquions un peu plus haut le charisme de Jodie Foster dans Le silence des agneaux et dont son supérieur Jack Crawford (l'acteur Scott Glenn) n'était d'ailleurs pas dépourvu lui-même... Concernant l'agent Carter (Blair Underwood) qui de son côté est celui de Lee Harker, celui-ci marque une nette différence de charisme tant il paraît suivre l'héroïne tel un toutou. Un personnage au fond parfaitement inutile. S'il est difficile d'éprouver la moindre empathie vis à vis du personnage incarné par Maika Monroe, le tueur qu'interprète Nicolas Cage reste sans doute l'un des monstres à visage humain du septième art parmi les plus saisissants. Tout dans son attitude en font un personnage qui entrera certainement dans la légende du cinéma. En revanche, le film, lui, ne mérite pas selon moi tous les éloges dont il a pu bénéficier. Car non seulement l'on devine assez rapidement l'enjeu du scénario, mais Oz Perkins met celui-ci en scène de manière si peu appliquée que le résultat à l'écran est plus proche du brouillon que de la totale maîtrise d'un Seven réalisé par David Fincher en 1995. Bref, une déception de moyenne envergure mais qui s'avérera beaucoup plus importante chez ceux qui n'ont pas aimé mais qui attendaient beaucoup de la part du dernier long-métrage signé d'Oz Perkins...

 

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