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jeudi 19 septembre 2024

Le larbin de Alexandre Charlot et Franck Magnier (2024) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Au risque d'en prendre plein la gueule, je ne me vois pas faire semblant et dire que Le larbin fut l'une des pires expériences cinématographiques de l'année. Car si tout y a commencé de manière terriblement laborieuse, je dois reconnaître avec toute la sincérité qui me caractérise que j'ai beaucoup aimé. Certains comparent la comédie de l'indécrottable duo de cinéastes Alexandre Charlot et Franck Magnier à The Truman Show de Peter Weir qu'il ne me semble pas avoir encore découvert. Tandis que beaucoup plus modestement, j'avoue que d'emblée, Le larbin semble devoir dégager ce même parfum de fumier qu'exhalaient certaines séquences de la comédie culte de Jean-Marie Poiré situées au temps de Louis VI Le Gros, Les visiteurs. Pourtant, ici, aucun phénomène lié à la sorcellerie permettant un voyage de plusieurs centaines d'années vers un futur, qui en l'occurrence se présentait pour le spectateur du début des années quatre-vingt, comme son propre présent. Laborieuse, donc, cette entrée en matière, avec ce jeune ''CON'' (trouvez meilleure définition de ce fils de... insupportable et je vous promets de changer la terminaison) et fils d'un chef d'entreprise dépassé par les outrances de sa progéniture, laquelle risque de faire perdre à son père sa place de PDG dans la boite qu'il dirige... Profitant des largesses financières de celui-ci, Louis Casteigne (Audran Cattin) passe son temps à faire l'idiot, entouré d'une bande d’énergumènes qui profitent de sa générosité pour foutre le souk partout où ils passent. Mais un jour, Jean-François Casteigne (Kad Merad) décide que cela doit immédiatement s'arrêter. Avec l'aide de son ami Chris Palmer (Clovis Cornillac) dont il finance généreusement les projets de films, l'homme d'affaire décide un soir où Louis est ivre de faire croire à son fils qu'il a atterrit à son réveil, en 1702. Là, il découvre qu'il n'est plus le gosse de riche qui peut se permettre tous les excès mais rien de plus que le valet de pisse du Vicomte de Panserepus (l'acteur Stéphan Wojtowicz)....


En réalité, financé par le père du garçon, Chris Palmer a reconstitué le début du dix-huitième siècle, aidé par des costumières, des décorateurs ainsi que des acteurs et des figurants afin de plonger littéralement Louis trois-cent ans avant son époque. Le choc est rude pour le jeune homme qui perd ainsi tous ses repères et tout le confort qu'il a acquis pour se retrouver désormais parmi les indigents. Il va devoir très rapidement s'adapter tandis qu'en coulisse Chris Palmer dirige sa troupe d'acteurs et de techniciens. Jusque là, l'idée est bonne. Sans Plus. On sait malheureusement déjà que les rires seront rares. N'oublions pas que les deux réalisateurs furent notamment les auteurs de l'affligeant Boule & Bill onze ans auparavant et de l'estimable Les têtes de l'emploi en 2016. Première déception : le jeune héros s'accommode relativement vite de sa situation. Le larbin ne prend donc pas le même parti que Les visiteurs qui jouait souvent sur le contraste entre Godefroy de Montmirail et son serviteur Jacquouille la Fripouille face à un monde moderne, technologique, hostile et malodorant. Étrangement, le film parvient à se sortir des contingences habituelles du cinéma humoristiques français de ces dernières années dès l'arrivée de la toujours aussi craquante Isabelle Carré. Un hasard qui ne s'explique pas forcément puisque en dehors d'Audran Cattin qui campe donc le rôle du ''Larbin'', la véritable vedette du film demeure Clovis Cornillac. Lâché ici comme un fauve, il agit tel un cinéaste narcissique dont l'ordre de grandeur ne passe que par trois noms : Orson Welles, Stanley Kubrick, et le sien... Petit à petit, Le larbin s'étoffe. Même s'il aura tout de même fallut patienter près de trois quart-d'heure (le film approche tout de même les cent-dix minutes). Beaucoup d'acteurs et de figurants pour finalement assez peu d'élus. Le spectateur a droit à l'idylle entre Louis et la charmante écuyère Lison (Jade Pedri), des séquences entrecoupées par les interventions survitaminées de Clovis Cornillac et soporifiques d'un Kad Merad en revanche très en retrait. Remake du film russe de Klim Shipenko, Kholop, sorti il il a cinq ans, Le larbin reste une sympathique comédie, classique dans le fond mais originale dans la forme...

 

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