Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 18 septembre 2024

Titanic 2 de Shane Van Dyke (2010) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Une caisse entière d'un excellent vin attend bien sagement dans le bac à légumes de votre réfrigérateur que vous vous décidiez à en déboucher une ou deux bouteilles ? Trois ou quatre potes ont choisi ce jour là pour venir s'incruster sur votre canapé ? Vous avez oublié de renouveler votre abonnement Netflix, Dysney+ ou Amazon Prime et n'y avez donc plus accès ? Une seule solution s'offre à vous : Brancher votre PC ou votre Mac à l'aide d'un câble HDMI sur votre écran plat de 150 cm de diagonale afin d'avoir une vue beaucoup plus agréable de son contenu et ainsi faire un tour sur les sites de Streaming et en VOD. Pourquoi ne pas vous offrir l'une de ces soirées inoubliables devant un bon petit film bien nanardesque après avoir passé une commande de pizzas ? Si telle est votre intention, n'hésitez pas : ruez vous sur Titanic 2. Le 2, un ! Pas cette infamie beaucoup trop longue et prétentieuse réalisée par un parfait inconnu du nom de James Cameron dans les années quatre-vingt-dix mais bien celui mis en scène en 2010 par Shane Van Dyke, l'illustre auteur d'autres inoubliables longs-métrages portant les noms de Paranormal Identity, 6 Guns ou A Haunting in Salem... Pourquoi s'infliger les trois heures et quart d'une œuvre boursouflée d'autosatisfaction lorsque l'on peut se contenter d'un film qui ne vous prendra pas plus de quatre-vingt six minutes de votre temps ? Il va en revanche falloir prendre quelques précautions. Comme vider en compagnie de vos amis les deux premières bouteilles du bon vin évoqué plus haut avant de démarrer la séance. Histoire que votre sang s'imprègne tout d'abord de l'alcool qu'elles contiennent. Pensez d'ailleurs à inviter parmi vos convives un ami agent de la circulation. Osez donc lui demander de venir accompagné de quelques alcootests histoire de bien vous assurer qu'au minimum le taux d'alcool dans votre sang sera d'au moins deux ou trois degrés. Une fois cette précaution prise, lancez Titanic 2... Profitez du générique pour aller ouvrir la porte d'entrée au livreur et ainsi récupérer les pizzas que vous avez commandé il y a trois quart d'heure environ. Insistez auprès de vos potes pour qu'ils acceptent de poser sur leur genoux, une large serviette qui assurera la réception des miettes et de la sauce tomate qui pourraient y choir. Les rires que risque de causer le long-métrage de Shane Van Dyke pourraient effectivement engendrer des spasmes involontaires qui causeraient des dommages irréparables sur le tissu remarquablement immaculé de votre canapé couleur pistache...


Titanic 2, ça n'est pas du cinéma d'auteur, mais presque. Concevant son voyage à bord du ''petit frère'' du plus célèbre paquebot de croisière de l'histoire maritime coulé voilà plus d'un siècle après sa collision avec un iceberg, Shane Van Dyke semble ici être un adepte du fond vert. Des décors dont la majesté n'ont absolument rien à envier aux remarquables paysages bucoliques qui s'affichent parfois sur les murs de certaines chambres d'adolescents en lieu et place de la classique tapisserie. Des plages ensoleillées aux montagnes enneigées ou comment partir en vacances sans dépenser un seul centime ou se lever le cul de son lit ! D'une profondeur inouïe, et l'on parle ici du néant à l'échelle de l'univers, le scénario ne s'embarrasse pas de ces petits détails qui habituellement transforment une intrigue d'une heure et trente minutes en un récit de plus de trois heures. Shane Van Dyke ne s'intéresse pas à ses personnages. Et donc, par contraction, le spectateur non plus ! Tout au plus ce dernier espérera entrapercevoir un bout de fesse ou de nichon vues les jolies bimbos botoxées qui participent à l'aventure. Et ce, même si l'espoir est très rapidement vain : nos jeunes interprètes féminines ne faisant pas de bronzage intégral sur une plage de sable fin mais faisant en général partie de l'équipage, c'est vêtues jusqu'à la dernière minute de leur uniforme de marin qu'elle apparaîtront à l'écran... Concernant les interprètes, imaginant que vous vous fichez autant de leur identité que de savoir à quelle heure part le prochain train à destination de Bourdons-sur-Rognon dans le département de la Haute-Marne, je vous ferai l'économie de les citer. À part peut-être celui de Bruce Davison qui reste le seul acteur plus ou moins connu de cette aventure ainsi que le réalisateur lui-même qui s'offre narcissiquement le rôle du propriétaire du paquebot. Décors relativement laids et non-immersifs, il me semble que le Titanic 2, lorsqu'il est filmé en plan large, n'est en fait qu'un décor en deux dimensions. Comme s'il s'était agit d'une image découpée dans un magazine célébrant l'univers maritime ! Doté d'un budget que l'on devine misérable, Titanic 2 nous offre quelques moments particulièrement croustillants. Comme ces milliers de voix que l'on entend hurler au départ du port alors que les figurants présents à l'écran ne doivent pas être plus de trente ou quarante. Ou comme lorsque le paquebot est percuté par un iceberg et que l'on voit les passagers courir à droite, à gauche, sans but précis, tentant ainsi d'apporter une énergie à une intrigue qui jusque là en manquait cruellement. Pourtant, le point d'orgue est sans doute à chercher ailleurs. Lors de cette séquence durant laquelle l'une des héroïnes applique un pansement sur l'épaule de l'une de ses collègues. L'on découvre alors qu'il est possible de faire avec les moyens du bord. Quelques bouts de sparadrap ainsi qu'une... carte de crédit ! Bref, vous avez compris de quoi il retourne avec ce Titanic 2 qui ne risquait déjà pas à l'époque de briller dans les salons mondains du septième art et qui de nos jours n'a pas gagné davantage en galons d'intérêt...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...