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mardi 17 septembre 2024

Resident Evil – The Final Chapter de Paul W.S.Anderson (2016) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Un programme informatique à l'effigie d'une gamine d'à peine dix ans qui trahit l'organisation à l'origine de sa création (Umbrela Corporation). Un scénario qui nous explique très tardivement quelques-uns des fondements de la mythologie. Une héroïne qui aura eu besoin de pas moins de six longs-métrages pour comprendre qu'il lui fallait remonter à la source (le Hive) pour mettre fin au projet génocidaire du co-fondateur de la société, le docteur Roland Isaacs. Des créatures en veux-tu, en voilà, du simple morts-vivant amélioré ou non en passant par les lickers (et leur variante Uber), le Némésis, la version tyrant du docteur Isaacs et jusqu'aux bourreaux et aux Cerbères ! On aura eu droit à tout mais surtout à du très mauvais comme le démontrera de manière métronomique et exemplaire Paul W.S.Anderson qui plutôt que de clore la saga de manière époustouflante va le faire de la façon la plus tragiquement grotesque ! Resident Evil – The Final Chapter s'avère être probablement le pire de tous les volets de la franchise. Dressant un sinistre tableau, aussi sombre que le fond d'une ruelle insalubre filmée de nuit, sans Lune et sans le moindre éclairage. Des effets-spéciaux numériques atroces pour un budget qui s'élève malgré tout à quarante millions de dollars. Vingt-cinq de moins que pour le précédent, Resident Evil – Retribution, ce qui laisse augurer du dédain sans doute exprimé de la part des producteurs qui ne comptèrent sans doute pas sur de futures recettes vu que Paul W.S.Anderson allait ici en finir avec son héroïne et l'univers apocalyptique quelle parcourait déjà depuis quatorze ans... Nanar intersidéral dont les ressources dans ce domaine semblent inépuisables, Resident Evil – The Final Chapter fait œuvre de testament renvoyant tout ce qui précéda au rang d'honnêtes productions fantastico-horrifiques. Tout dans ce dernier long-métrage est à l'image du reste, puissance mille. Plus caricatural, plus laid, les personnages sont aussi attachants qu'un pitbull qui vient de vous mordre à la jambe. Le réalisateur augmente le curseur dans tous les domaines en demandant à son monteur, Doobie White, de démultiplier notamment le nombre de plans à l'image. 
 

Crève Isaacs, Crève... !


Autant dire qu'à part quelques rares occasions de comprendre ce qui se passe à l'écran, l'essentiel du programme demeure parfaitement indigeste. À force d'imposer des plans qui parfois n'excèdent pas le dixième de seconde, la lecture des combats est brouillonne. Ce qui en soit est dommage vue la qualité évidente de certaines chorégraphies qui devant la boucherie orchestrée par le monteur s'avèrent finalement pénibles à regarder. En pleine crise d’épilepsie, Doobie White accélère même la mesure lors du dernier tiers du long-métrage, le spectateur n'ayant d'autre choix que de tenter de déchiffrer ce qui se déroule à l'écran. Autre aspect hautement crispant, véritable gimmick propre au cinéma de Paul W.S.Anderson : les Jump Scares. Quand d'autres cinéastes disséminent avec parcimonie quelques séquences d'effroi par effet de surprise, le réalisateur en propose par brassées entières. Je ne les ai pas comptés mais s'agissant de ce dernier opus, il est très envisageable de supposer que les Jump Scares se comptent par dizaines pour un total qui pourrait sans rire atteindre la soixantaine. Et même peut-être la centaine. Si en plus l'on prend en compte le fait que pas un seul d'entre eux ne fonctionne, le concept s'avère être dans le cas de Resident Evil – The Final Chapter d'un usage parfaitement inutile. Laid (les Bullet Time et les créatures en CGI ressemblent à de vieilles cinématiques de jeux vidéo), ridicule, caricatural, bourré de facilités, redondant (ce sixième opus nous refait le coup du clone d'Alice), perclus de retournements de vestes habituels, certains personnages sont comme d'habitude à pisser de rire. Apparats post-Matrix/Terminator proprement ridicules pour Albert Wesker et palme d'or revenant à l'acteur Iain Glen qui dans la peau du docteur Roland Isaacs est tout simplement IN-SU-PPOR-TA-BLE !!! Bref, il était temps que tout cela se termine... Du moins jusqu'à ce que la franchise ne revienne sur le devant de la scène en 2021 avec Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City de Johannes Roberts. Un reboot qui, croisons les doigts, demeurera peut-être comme l'un des derniers soubresauts d'une franchise vidéoludique qui pâtit de ses diverses adaptations sur grand écran même si la dernière itération s'avérera très au dessus des six volets réalisés entre 2002 et 2016...

 

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