Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


jeudi 7 mars 2024

Les Secrets de la Princesse de Cadignan d'Arielle Dombasle (2023)

 


 

À l'origine des Secrets de la Princesse de Cadignan fut un vain de jeu de séduction qui se soldat par un échec. Et à l'issue duquel, l'écrivain et dramaturge français Honoré de Balzac créa ce personnage de fiction. L'homme aura eu beau tenter de prendre dans ses filets Claire de Maillé de La Tour-Landry, épouse du Duc de Castries, sa déception aura au moins eu pour conséquence de faire naître dans l’œuvre d'Honoré de Balzac une héroïne qui constamment apparaîtra au fil de divers écrits. Et parmi ces derniers, celui qui donne désormais son nom au dernier long-métrage mis en scène par l'actrice et réalisatrice française Arielle Dombasle, Les secrets de la Princesse de Cadignan. D'une remarquable rigueur que d'aucun pourrait considérer de suicidaire, la septuagénaire n'a pas encore osé proposer à d'autres les idées parfaitement saugrenues qui lui passent par la tête et qu'elle préfère visiblement elle-même diriger. Depuis trente années qu'elle partage la vie de Bernard Henri-Levy, on remarquera que des débuts érotiques jusqu'à l'apogée grandiloquente de ses dernières œuvres en tant que réalisatrice, Arielle Dombasle aura su faire fi des commentaires obséquieux et aura su demeurer telle que ses diverses apparitions télévisuelles et cinématographiques nous l'ont présentée. Libre, joyeuse, vivant peut-être essentiellement pour le regard énamouré de son homme, véritable pense-bête rappelant que la vie n'est que plaisir et excentricité à ceux qui vivent dans l'obscurité, la voici donc aux commandes d'un nouveau long-métrage qui comme les autres et notamment Opium ou Alien Crystal Palace, est emprunt d'une passion défaillante pour la direction d'acteurs et l’auto-centrisme. Dans Les Secrets de la Princesse de Cadignan, forcément, Arielle Dombasle s'offre la part du lion... ou de la lionne en interprétant l'héroïne du récit. Cette femme aux conquêtes multiples dont elle confie le contenu à l'écoute très amicale de la marquise d'Espard qu'interprète de son côté Julie Depardieu.


Un monde d'hommes où l'on croise Honoré de Balzac, forcément, Eugène de Rastignac, l'un des personnages récurrents de l'écrivain, ainsi que divers aristocrates qui les uns après les autres sont tombés sous le charme de la jeune femme. Celle-ci a beau avoir la trentaine et celle qui l'interprète plus du double, chaque individu qui tombe dans ses filets est hypnotisé par sa beauté. On pourrait facilement opposer aux Secrets de la Princesse de Cadignan, le Danton d'Andrzej Wajda, le Barry Lindon de Stanley Kubrick ou une partie de l’œuvre de Peter Greenaway afin d'asseoir le fait que le génie de la réalisatrice lui a été ôté dès sa naissance. Mais plus sobrement et donc avec infiniment plus de délicatesse, c'est avec le cinéma de Jean-Pierre Mocky que l'on comparera plutôt cette grandiloquente approche du romanesque ou tout ou presque est l'occasion d'évoquer le pire... et donc le meilleur si l'on est un tant soit peu fanatique de ce qui touche de près ou de loin au Nanar ou au cinéma Z ! Pourtant, qui voudrait vraiment s'acharner sur cette pauvre créature qui vraisemblablement sans s'en rendre compte, signe presque à chaque fois des œuvres ni faites ni à faire ? Pas moi, en tout cas. Sans être l'horrible descendant de la pire engeance cinématographique hexagonale des années ''Philippe Clair'' et consorts, on pourrait même dire que le film repose parfois sur quelques éclats de génie, si rares cependant, qu'on les considérera d'accidentels. Les deux actrices jouent avec un tel manque de naturel que celui-ci cantonnerait presque en parallèle, l'expression théâtrale à une certaine forme d'hyperréalisme. Musique baroque ou romantique entrecoupée de sessions électroniques parfaitement anachroniques, costumes en frou-frou et outrancièrement colorés, l'idée de la décadence traverse l'esprit sans pour autant jamais choquer l'auditoire. Comme d'habitude, Arielle Dombasle est en roue libre et emporte avec elle dans un tourbillon d'idée saugrenues, un parterre d'interprètes prêts à sacrifier leur carrière et leur réputation. Une certaine idée de l'abandon de soi, de l'abnégation, et sans doute aussi du renoncement au profit d'une artiste s'auto-déifiant. Bref, et contrairement aux apparences, Les Secrets de la Princesse de Cadignan est un incunable... pour spectateurs avertis, cela va sans dire...

1 commentaire:

  1. Tiens, il n'a pas de note celui-là, c'est donc qu'il est en négatif... Quand on sait avec qui elle est maquée, c'est à se demander si ce n'est pas contagieux... :-)

    RépondreSupprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...