Ça y est, je crois que
je viens de trouver mon nouveau film de chevet. Il ne s'agit ni d'un
long-métrage d'Andreï
Tarkovski, ni celui d'un David Lynch, d'un David
Cronenberg, d'un John Waters ou d'un Alessandro Jodorowsky mais de
Walking with the Dead
de Scott Dow. Le réalisateur américain a choisit pour son tout
premier long-métrage de parodier la plus célèbre série consacrée
aux zombies The Walking Dead.
Le film est d'ailleurs disponible également sous un autre titre
dont la parenté avec le show créé par Frank Darabont ne laisse
plus aucun doute : The Walking Deceased.
C'est donc sous ce dernier que nous évoquerons cette pitrerie sortie
directement en vidéo. L’œuvre de Scott Dow émerge des tréfonds
d'une collections de nanars et de navets dont la plupart (du moins
concernant la seconde catégorie), sont de telles indigences qu'il
faut être généralement pris de boisson ou sous l'effet de divers
psychotropes pour supporter de les regarder jusqu'au bout. En la
matière, The Walking Deceased
est à ranger en théorie dans la section des navets. Mais peut-être
certains auront-ils envie de l'inscrire dans celle des nanars. D'un
point de vue personnel, c'est déjà chose faite. La création et la
diffusion d'un tel programme n'a pourtant rien d'étonnant. Vu
l'engouement de nombreux spectateurs pour la série originale qui
couvrit tout de même une période de douze années pour un total de
onze saisons, il était évident qu'un trublion allait se saisir
opportunément de l'occasion pour en proposer une version parodique.
Notons d'ailleurs que d'autres se sont emparés eux aussi du
phénomène en proposant même une version pornographique sous le
titre The Walking Dead : A Hardcore Parody en
2013, réalisée par Tommy Pistol et Joanna Angel. Il en est même
qui se sont amusés à tourner quelques très courtes vidéos
disponibles sur certains sites de streaming tels que Youtube !
Gags ultra lourds mais effets-spéciaux parfois plutôt bien sentis,
The Walking Deceased
se regarde étrangement sans réel regret. N'en déplaise à ceux qui
ont détesté. Preuve que tous les dégoûts sont dans la nature et
qu'une œuvre peut sembler n'être qu'une purge pour un individu mais
peut faire figure de bonne surprise pour un autre. Inutile évidemment
de préciser que ni la mise en scène, ni le scénario, ni
l'interprétation, ni la photographie, ni les décors et ni les
effets-spéciaux n'arrivent à la cheville de The
Walking Dead.
Mais si l'on est un tant soit peu transigeant, ouvert d'esprit et
pour une fois, de bonne humeur, il se peut que les nombreux défauts
du film deviennent au contraire des qualités.
Le
ton n'étant pas à l'effroi mais à la rigolade, The
Walking Deceased
fait le taf. Et ce, d'une manière consistant à reprendre certaines
idées mêmes de la série. À commencer par le héros qui dès son
apparition sur l'affiche officielle du long-métrage montre une vague
ressemblance avec celui qui conduisit les survivants tout au long (ou
presque) des onze saisons. Le réalisateur le dote d'un uniforme et
d'un stetson similaires au shérif Rick. Incapable de se souvenir du
prénom de son fils lui-même fagoté comme le gamin de Rick Grimes,
il n'aura de cesse de lui donner le même prénom. En l'occurrence,
Karl ! Dans le rôle de Darnell, nous retrouvons l'acteur Andrew
Pozza lors d'une incarnation totalement débile de Daryl Dixon, l'un
des héros provenant également de la série The
Walking Dead.
Ici, le script le dote également d'une arbalète aux flèches en
plastique !!! Ajoutons quelques personnages inspirés de
Bienvenue à Zombieland
de Ruben Fleischer mais aussi d'un type surnommé Super Survivant qui
lui, emprunte certains traits physique au Jesus de... The
Walking Dead,
une fois de plus, ainsi que Romeo (parfois confondu avec Romero,
référence évidente au pape du film du zombie, George Romero),
personnage inspiré cette foi-ci de Warm Bodies
de Jonathan Levine. On pourrait aisément ranger The
Walking Deceased dans
la même catégorie que la série des Scary
Movies
(à laquelle le long-métrage de Scott Dow fait référence en
précisant tout de même avec humour qu'ils n'ont aucun lien :
''From None
of the creators of Scary Movies''),
mais étrangement, et alors que mon amour pour cette dernière se
situe au même niveau que pour les repas à base d'abats, The
Walking Deceased
ne s'acharne pas à réduire la totalité des séquences à une
accumulation de gags totalement débiles. De quoi permettre aux
spectateurs de se reposer devant le déluge de vannes plus ou moins
drôles. Même les effets-spéciaux s'avèrent parfois plutôt
réussis. Surtout concernant les maquillages, plus que les divers
massacres dont la plupart sont malheureusement filmés hors champ.
Plus sérieusement, The Walking Deceased
est mauvais si on le compare surtout aux films sérieux portant sur
ce même type de sujet. Mais allez savoir pourquoi, je me suis
personnellement amusé devant cette nanardise...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire